Valbiotis et Nestlé : « Un divorce à l’amiable » - Premium

12,75 millions de francs suisse (soit 13,19 millions d’euros) auront été investis par Nestlé Heath Science dans le laboratoire rochelais Valbiotis. Un financement qui a grandement permis de participer au développement de Totum-63, un complément alimentaire qui sera commercialisé au premier semestre 2025 et qui a pour vocation d’aider les personnes atteintes de diabète. Plus particulièrement pour la prise en charge du prédiabète et des stades précoces du diabète de type 2. Après « un changement des priorités de Nestlé, précise Sébastien Peltier PDG et fondateur de Valbiotis, on va divorcer à l’amiable et chacun repart dans sa direction ». Concrètement, Valbiotis garde les brevets, les savoir-faire et les données cliniques et Nestlé, rien. Le dirigeant l’assure, les relations entre les deux parties sont bonnes. C’est en 2020 que les deux sociétés s’étaient accordées sur un contrat global comprenant, d'une part, un accord de licence mondial faisant profiter à Nestlé Heath Science des droits commerciaux exclusifs sur Totum-63 et, d’autre part, un accord d’approvisionnement exclusif du produit. Au 31 mai dernier, Valbiotis a donc récupéré l’intégralité des droits de propriété intellectuelle adossés à la licence, à la fois les brevets relatifs au complément alimentaire végétal en France et à l’international (62 pays), mais aussi la propriété des données cliniques de l’étude Reverse-it et de l’étude de mode d’action. Sébastien Peltier précise par ailleurs, que l’accord exclut tout remboursement de Valbiotis à Nestlé. À lire également : Valbiotis commercialisera en mai son premier complément alimentaire L'ambition de devenir leader En l’espace de 10 ans, la société a levé 66 millions d’euros en fonds dilutifs et non dilutifs, dont une majeure partie dédiée au développement de Totum-63. « La promesse de santé est forte pour les patients, rappelle le PDG et fondateur, c’est notre produit phare et celui pour lequel on a le plus de preuves cliniques. » Des compléments alimentaires, Valbiotis en propose trois autres types : un pour l’hypertension artérielle dont la commercialisation pourrait débuter en 2025, un pour traiter les maladies du foie gras dont les études cliniques sont encore en cours et la date de commercialisation non définie et un pour le cholestérol, commercialisé depuis peu. « Notre feuille de route est assez claire et ambitieuse : devenir leader de la distribution de complément alimentaire végétal », indique Sébastien Peltier. À lire également : Santé, Valbiotis cherche 15M€ de cash pour - enfin - commercialiser Des accords de partenariat à l’international La commercialisation de sa gamme dédiée au cholestérol en France, débutée cette année, est un atout de vente à l’international et donne de la crédibilité à Valbiotis, pour qui « le champ des possibles s’élargit au fur et à mesure des mois qui arrivent ». Au sujet du retrait de Nestlé, Sébastien Peltier parle d’« une tempête boursière à court terme, même si à long terme c’est pour du mieux ». Valbiotis est actuellement en discussion avec des acteurs internationaux qu’elle a identifiés, notamment en Europe et en Amérique du Nord. L’objectif : « signer des accords de partenariat à l’international pour se développer ». Se présenter seule a-t-il desservi la société rochelaise ? « Au contraire, assure le PDG, il n’y a pas d’impact et ça nous rend même plus sexy car on présente un produit avec une réelle promesse et des études cliniques sérieuses ». Ne reste qu’à aller chercher l’international « parce que se présenter c’est bien, mais signer c’est mieux », conclut le fondateur. À lire également : La chronique innovation, Valbiotis et Activ'Inside, deux entreprises en pointe sur les compléments alimentaires Valbiotis Basée à Périgny CA 2023 : 4,7 millions d’euros (normes internationales) Salariés : 67 personnes

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