Dernière ligne droite pour la modernisation des agences du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne - Premium

C'est un programme de longue haleine, lancé en 2016, qui atteint sa dernière phase pour le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (CAPG) : celui de la rénovation de l'intégralité de son réseau de 135 agences.« Nous avons lancé ce programme à l'époque parce qu’il y avait une vraie nécessité d’évolution », explique Magali Vernhes, responsable Grands Projets Immobiliers au CAPG. « D’un point de vue immobilier, certaines agences dataient des années 2000 et n’étaient plus en phase avec les attentes des clients ou avec les exigences réglementaires. »& Exit, donc, les guichets traditionnels et les espaces cloisonnés : « Aujourd’hui, nos agences n’ont plus rien à voir avec l’image que l’on en avait autrefois. Nous avons des points d’accueil ouverts, pensés à la fois pour la confidentialité des clients et le confort des collaborateurs, avec des espaces pour déjeuner, des racks à vélos… », détaille Magali Vernhes.À ce jour, 79 agences ont été rénovées.Un nouveau volet RSE« Presque dix ans plus tard, le projet n’a pas vieilli, mais il a évolué », constate Magali Vernhes. Il s’est, en particulier, enrichi d’un volet RSE. « Nous regardons systématiquement si nous pouvons installer des panneaux photovoltaïques sur le toit ou des bornes électriques dans les parkings. » Toutefois, précise-t-elle, ce processus reste long et complexe : « Beaucoup de nos agences sont situées dans des centres-villes classés, ce qui implique des discussions avec les Architectes des Bâtiments de France. Le délai entre l’étude et la pose des panneaux peut dépasser deux ans. »À lire également -Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne met ses employés à vélo En matière de sobriété énergétique et numérique, « nous avons réduit le nombre d’imprimantes dans nos agences et travaillé sur des équipements moins gourmands en énergie », détaille Magali Vernhes. Le groupe privilégie aussi la conservation et le réemploi des matériaux. « Sur certains projets, nous avons choisi de garder et repositionner des éléments comme le parquet. Ce n’est pas une grande économie financière, mais cela évite le gaspillage et sensibilise nos artisans », précise-t-elle.Au total, l'investissement s'élèvera à 90 millions d'euros répartis entre 2017 et 2027. Sur cette somme, 30 millions seront investis entre 2024 et 2027. « Entretemps, le Covid a ralenti le programme, puis le prix de l’énergie et des matériaux a augmenté, rappelle Magali Vernhes. Mais d'un autre côté, nous avons emmagasiné de l'expérience et optimisé certains aspects, donc nos coûts moyens n'ont pas trop évolué. »Privilégier les entreprises locales« Près de 90 % des entreprises qui interviennent sur nos projets sont issues du territoire, précise Magali Vernhes. Pour le gros œuvre ou les études, par exemple, nous avons une base d’entreprises référentes qui travaillent sur tous nos projets de façon récurrente, qui sont bien structurées et qui ont les effectifs suffisants pour tenir les plannings. Mais à chaque chantier, nous demandons à l’agence locale de proposer des artisans qu’elle connaît, souvent nos propres clients, sur des lots comme la menuiserie, la plomberie… évidemment, pas sur certains sujets plus spécialisés comme le blindage ou la sécurité ».À lire également -Ecorénovation : la Ville de Pau veut faire monter en compétences les entreprises locales L’agence rénovée de Pau Hameau, dont l’inauguration est prévue le 16 janvier prochain, se veut la vitrine de ce programme de rénovation. Après cinq mois de travaux, elle offre désormais des espaces modernes et fonctionnels sur 375 m², avec un accès 24h/24 à des automates pour les dépôts et retraits. « Chaque détail a été pensé pour améliorer l’expérience client et faciliter le travail de nos collaborateurs », note Magali Vernhes. Elle incarne aussi, souligne-t-on au Crédit Agricole, une volonté de conserver un réseau dense d’agences. « Nous constatons que nos clients veulent à la fois pouvoir effectuer des démarches en ligne, mais aussi avoir une agence physique à proximité, constate Magali Vernhes. Les deux sont complémentaires. » Le CAPG développe également des formats alternatifs, comme les « agences services », de petites agences combinant une partie libre service et un accueil sur rendez-vous. « Ces points de contact sont essentiels, conclut Magali Vernhes. L’agence reste un totem pour les territoires, une preuve tangible de notre engagement auprès des clients. »

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