Biotech : après les foodies, Tridi va attaquer un tout nouveau marché - Premium

En fin d’année, la société girondine Tridi aura bouclé son premier septennat d’existence mais aussi effectué ses premiers pas sur un second marché où elle compte bien valoriser le savoir-faire acquis depuis sa fondation. « Nous sommes l’unique propriétaire et exploitant mondial d’une technologie d’impression 3D de matériaux alimentaires et naturels », synthétise la fondatrice et dirigeante Annabel Théate. L’entreprise réalise de petits objets, les « foodies », à base de confiserie, pulpe naturelle de fruits, miel ou céréales. « Nous avons investi 1,4 million d’euros pour développer notre procédé de production, il a fallu mener des recherches en chimie alimentaire pour créer nos recettes avec une contrainte : être 100% naturels. » La société avait lancé à l’automne 2019 son développement commercial, proposant des objets promotionnels ou de communication, produits dérivés. Malgré les freins imposés par la période covid, paralysant notamment le secteur de l’événementiel qui constitue un débouché naturel, l’activité se fait connaître et Tridi revendique aujourd’hui 200 clients, parmi lesquels Paris 2024, Bordeaux Métropole à l’occasion de la Coupe du monde de rugby, Ubisoft, BPCE, Warner Media, l’Etablissement français du sang…La fondatrice insiste sur l'aspect écoresponsable de ses foodies totalement personnalisables. Crédit : Tridi« On travaille en direct avec les annonceurs. On a été impacté par la pandémie mais depuis janvier dernier, ça redémarre très fort, on est agréablement surpris de la belle dynamique », commente la dirigeante, qui reste en revanche discrète sur le niveau de chiffre d’affaires, assumant d’être dans un premier temps dans une logique de deeptech. Aujourd’hui, Tridi exploite quatre lignes de production et affiche une capacité de production de 5.000 pièces par jour, « taille bonbon, de 2cm x 2cm ».Doubler de taille… et encore accélérerDans le courant de l’été, la SAS a bouclé une nouvelle levée de fonds, la troisième de son histoire, d’un montant cette fois de 600.000 euros. Si elle n’indique pas auprès de qui l’opération a été menée, la dirigeante précise tout de même être restée « dans une logique de partenaires dans le business. Je suis seule à la direction, je veux des associés qui m’amènent des compétences, qui investissent et s’investissent dans la stratégie ». Cette manne permettra de financer la relance commerciale sur le marché fondateur mais aussi d’aller dans une nouvelle direction : le soin, la santé et le cosmétique solide de luxe. « Notre procédé est une brique technologique qui permet de fabriquer à froid et sans transformation. Ça ne fait que donner une forme, sans impacter physiquement les actifs naturels comme ça peut être le cas avec la compression. On ajoute aussi toute la praticité due à l’absence d’eau, qui évite de devoir recourir à des conservateurs et allège le produit. Il y aura des plus-values différentes selon les marchés. Dans certains cas, on pourra introduire du design là où c’était impossible. » Une expérimentation est en cours avec l’Armée française et, mi-octobre prochain, un coin du voile sera levé sur cette nouvelle offre lors du Cosmetics 360 à Paris, salon international de l’innovation pour la filière parfumerie-cosmétique. L’occasion aussi de donner à cette nouvelle proposition une identité - sur laquelle la réflexion est en cours de finalisation - aussi forte que celles des « foodies », mot-valise assez magique entre food et goodies. Dans ce cadre, la société prévoit de grandir et le site actuel, sur la technopole Montesquieu à Martillac, devrait vite s’avérer insuffisant. L’objectif est de déménager dans de nouveaux locaux d’ici l’été 2024. « On cherche entre 350 et 500 mètres carrés, dans le cadran entre Bègles et Pessac. Nous prévoyons de doubler les capacités de production, mais aussi l’équipe d’une dizaine de personnes », détaille Annabel Théate. Qui prépare déjà le coup d’après. En début d’année, Tridi a intégré le parcours de pré-accélération Up Grade, impulsé et soutenu par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et opéré par Unitec, afin de préparer les entreprises régionales d’envergure internationale à leur phase de scale-up. « Notre ambition à cinq ans est de devenir leader européen sur la production durable par bio-impression 3D à base de matières naturelles et clean label », détaille encore la dirigeante. Au soutien de cette prochaine étape, une nouvelle levée de fonds de plus grande ampleur sera alors menée vers la fin 2025. En attendant, Tridi prévoit de « s’adresser à des acteurs français, qui eux travaillent à l’international. Existons d’abord sur le marché français. Pour notre développement vers les cosmétiques et la santé, nous avons déjà été consultés par des danois, des allemands… ça ira plus vite », prophétise l’entrepreneuse. TridiSAS fondée en décembre 2016Siège social : Technopole Montesquieu, MartillacEffectif : 10 personnesCA : NC

Biotech : après les foodies, Tridi va attaquer un tout nouveau marché - Premium

Numérique et IA : comment être responsable, la conférence

L’Apec organise une journée sur la transition écologique et ...

Lancement du dispositif national « Sas Emploi » ce mardi soi

Viticulture : « Il y a toujours eu de l’innovation, et souvent ...

Masterclass RSE « Egalité et inclusion : de l’Etat providence ...

Assises de l'Économie de la Mer : « Une grande première pour

Retour du sommet agroécologie de Bordeaux, le 14 novembre

Laure Courty (Jestocke), invitée du Placéco Live le 13 novembre

Digitéco #16 Pourquoi le numérique responsable est une priorité

Deeptech : Luchrome, un saut à Vegas pour révolutionner les écrans e-paper

La chronique innovation : OliKrom conçoit des peintures intelligentes

La chronique innovation : Doado veut réduire les douleurs de dos

Digitéco #15 E-commerce : Entre course à la rentabilité et attente de durabilité, le secteur doit-il faire le grand écart ?

« OliKrom est en train de gagner son pari industriel » Jean-François Létard

La chronique innovation : Ramdam Social innove dans nos rayons de supermarchés