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Trafic portuaire à Bordeaux : une année 2024 en demi-teinte, entre croissance et défis

Écosystème
mercredi 05 février 2025

Le trafic portuaire de Bordeaux affiche une légère augmentation en 2024. Crédit : S.Barthélémmy/GPMB

Malgré une croissance globale du trafic, certains secteurs sont en difficulté, soulignant la nécessité d'une adaptation continue face aux évolutions du marché et aux défis environnementaux. Le nouveau projet stratégique pour les années à venir devra tenir compte de ces enjeux.

Le port de Bordeaux annonce une très légère progression du volume de son trafic annuel en 2024. Avec 6,27 millions de tonnes, soit près de 90.000 tonnes supplémentaires, la progression est faible mais elle met fin à des années de diminution. Le port de Bordeaux affiche une croissance globale de 1,4% de son trafic en 2024, une progression portée par les vracs liquides. Cependant, cette performance cache des disparités importantes selon les filières, avec des reculs notables dans certains secteurs.

Le secteur des vracs liquides a été le principal contributeur à la croissance du trafic, avec une hausse de 4,4% par rapport à 2023. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs. Les produits énergétiques ont progressé de 2,3%, malgré un recul des importations de gasoil (-3,4%). L'augmentation de l'essence (+12,1%) et la reprise des importations de kérosène (+21,4%) expliquent cette tendance. Les biocarburants ont connu une forte progression à l'export (+18,2%). Les huiles végétales ont enregistré une hausse spectaculaire, tant à l'import (+64%, soit +86.000 tonnes) qu'à l'export (+30%, soit 34.000 tonnes), représentant une augmentation globale de 120.000 tonnes.

Paquebots : une saison record

Le secteur des vracs solides affiche un recul de 5,72% par rapport à 2023. Cette baisse est due à la diminution des trafics de certaines marchandises. Le ciment (-33.000 tonnes) et le clinker (-77.000 tonnes) sont en forte baisse. Les importations de graines de tournesol ont également diminué (-98 .000 tonnes). Cependant, certains flux ont enregistré des progressions. La filière BTP a généré de nouveaux flux (+86.000 tonnes). L'implantation du parc éolien de Noirmoutier a permis d'augmenter les flux de granulats (+31,4 000) au terminal du Verdon. Les flux de maïs ont augmenté de 10% (+ 27.000 tonnes) et le quartz de +26.000 tonnes.

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Il est important de noter que les exportations de blé ont fortement chuté (-76.000 tonnes), un phénomène qui touche tous les ports céréaliers français suite à la dernière mauvaise récolte. Les matériaux de seconde vie enregistrent une forte baisse de la filière ferraille (-42%, soit -50.000 tonnes) mais la filière verre a connu une hausse de + 25.000 tonnes. Les autres conditionnements affichent une baisse de 12,7% par rapport à 2023. Cette diminution est notamment due à la baisse significative du nombre de conteneurs, de l'ordre de 11%, ainsi qu'à une diminution des colis lourds. À l'inverse, le secteur des croisières a connu une saison record avec 64 paquebots accueillis et 66.147 passagers. Le nouveau terminal de Pauillac a accueilli trois escales test avec succès.

L'année 2025 sera marquée par le lancement de la concertation et de la rédaction du nouveau Projet Stratégique 2026-2030 du GPMB. Il définira un plan d'investissement pour accompagner les grandes transitions en cours, notamment la décarbonation des activités logistiques, industrielles et portuaires.

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