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Législatives : la Nouvelle-Aquitaine fait front (républicain)

Écosystème
lundi 08 juillet 2024

Un niveau de participation inédit depuis 1981 pour ce second tour des législatives 2024.

En Nouvelle-Aquitaine, le Rassemblement National n’a pas brisé le plafond de verre. Arrivé largement en tête du premier tour des législatives dans la plupart des territoires, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella n’a pu transformer l’essai, contrarié par la dynamique du front républicain. Si celui-ci profite largement aux candidats de l’union de la gauche, il permet également à l’ex-majorité présidentielle de voir plusieurs sortant conserver leurs sièges. Quelques sièges se sont joués à une poignée de voix.

182 députés pour le Nouveau Front Populaire (NFP) vainqueur surprise qui dispose d’une majorité (très) relative, 168 élus pour le mouvement Ensemble de l’ex-majorité présidentielle qui dévisse moins que prévu (245 députés en 2022) et 143 élus pour le Rassemblement National (RN) et ses alliés, qui échouent (de beaucoup) dans leur quête d’une majorité absolue mais augmentent substantiellement leur poids dans l’Hémicycle (89 députés en 2022).

Le parti Les Républicains maintient ses positions (68 sièges) malgré la scission d’Éric Ciotti. Au niveau national, le second tour des élections législatives a vu le « front républicain », bâti entre les deux tours de scrutin pour limiter la vague RN qui devait déferler, porter ses fruits, après quelque 210 désistements de candidats du camp présidentiel ou de gauche. Le tout sur fond d’une participation à nouveau record (66,7%). Revue de détail à l’échelle des zones couvertes par les cinq éditions de Placéco.

Gironde : une seule députée RN, le carton NFP

Dans les 12 circonscriptions girondines, seule la 11e (Haute-Gironde) avait été pourvue dès le premier tour avec l’élection de la porte-parole RN Edwige Diaz. À l’issue du second tour, elle est la seule élue du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella dans le département, où cinq autres candidats RN arrivés en tête ont été défaits. Notamment dans la cinquième (Médoc) où le sortant Grégoire de Fournas perd face à la socialiste Pascale Got (50,6%) qui retrouve un siège de députée.

Pour le NFP, c’est un carton presque plein : Nicolas Thierry (Ecologiste, NFP) remporte largement Bordeaux-centre (deuxième circonscription, 59,01%), l’Insoumis Loïc Prud’Homme le sud de la métropole (3e circonscription, 53,84%) et l’Insoumise Mathilde Feld dans l’Entre-deux-Mers (douzième circonscription, 50,41%, soit 461 voix d’avance). Le PS gagne son pari en remportant Pessac (septième circonscription) avec Sébastien Saint-Pasteur engagé dans une triangulaire (43,82%), mais aussi Mérignac (sixième circonscription) avec Marie Récalde (39,78%, triangulaire également) tout en conservant la rive droite (quatrième circonscription) par Alain David (61,48%).

Du côté de l’ex-majorité présidentielle, ils sont quatre à se sauver, dont trois dans un contexte de front républicain. Florent Boudié (52,17%) dans le Libournais (dixième circonscription), Sophie Mette (56,99%) en sud-Gironde (neuvième) et Sophie Panonacle (56,41%) sur le bassin d’Arcachon (huitième circonscription). Enfin, Thomas Cazenave député sortant et ministre des Comptes publics, engagé dans une triangulaire sur Bordeaux-Nord (première circonscription), conserve son siège de député (43,2%).

Landes : Ensemble sauvé par le front

Dans la première circonscription des Landes, incluant la préfecture Mont-de-Marsan, la députée sortante de l’ex-majorité présidentielle et ancienne ministre Geneviève Darrieussecq, largement devancée au premier tour par la candidate RN Véronique Fossey (28,25% vs 37%) a été réélue avec 56,78%, bénéficiant d’un bon report de voix suite au désistement de la candidate NFP Marie-Laure Lafargue, arrivée de peu en 3e place il y a une semaine. Grosse dynamique du front républicain dans la deuxième circonscription, où Lionel Causse (Ensemble) est élu avec 61,81%. Dans la troisième, Boris Vallaud (NFP), qui était arrivé en tête au premier tour, est élu (56,65%).

Charente-Maritime : le RN perd la tête

Arrivé assez largement en tête dans quatre des cinq circonscriptions de Charente-Martitime, le RN ne s’impose - de peu - que dans la quatrième : Pascal Markowsky est élu avec 50,74% (31.356 voix) devant le sortant macroniste Raphaël Gérard (Ensemble, 30.447 voix).

Dans la première (La Rochelle), le divers gauche Olivier Falorni est largement élu (74,71%) face au candidat RN, grâce au désistement du candidat union de la gauche, qui était arrivé deuxième au premier tour. Les candidats NFP s’imposent dans la 2e (Benoît Biteau, 53,39%) et la 3e (Fabrice Barusseau, 50,06%) qui l’emporte d’extrême justesse, avec seulement 63 voix d’écart. Dans la cinquième, enfin, c’est Christophe Plassard, candidat Horizons (parti d’Edouard Philippe), qui est élu avec 52,11%.

Pyrénées-Atlantiques : aucun élu RN

Aucun des deux candidats RN arrivés en tête au premier tour en Béarn n’ont pu s’imposer à l’issue du second, battus par des candidats Ensemble. Dans la première circonscription, à Pau, Josy Pouyeto (66,69%) est élue face à François Verrière (33,31%) et, dans la deuxième, Jean-Paul Matteï (63,74%) s’impose face à Monique Becker. Le divers gauche David Habib l’emporte (64,5%) dans la troisième. La triangulaire dans la quatrième circonscription (basco-béarnaise) n’a pas changé l’ordre du premier tour, Iñaki Echaniz (NFP, 47,92%) devance Sylviane Lopez (RN, 28,92%) et Jean Lassalle (Résistons, 23,16%).

Au Pays basque, victoires également des candidats NFP dans la cinquième (Colette Capdevielle, 62,64%) et la sixième (Peio Dufau, 36,28%) où une triangulaire se tenait.

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