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2e édition pour Vi-TIC, showroom de l’innovation pour la filière viti-vini

Écosystème
mardi 11 juin 2024

Le salon Vi-TIC réunit une quarantaine d'exposants dans les chais et les vignes du château Luchey-Halde à Mérignac - crédit AL

Le salon Vi-TIC, consacré aux innovations numériques et robotiques de la filière viti-vinicole, annonce une deuxième édition. L'événement, organisé par le Digilab de Bordeaux Sciences Agro, est prévu le jeudi 4 juillet prochain à Mérignac. Comment la filière aborde-t-elle ces sujets ? Éléments de réponses avec Nathalie Toulon, ingénieure cheffe de projet au sein de Bordeaux Sciences Agro DigiLab.

Le jeudi 4 juillet 2024, le Château Luchey-Halde, (Mérignac) accueillera le salon Vi-TIC. Organisée par le Digilab de Bordeaux Sciences Agro et ses partenaires, cette journée gratuite est dédiée à la découverte des innovations numériques et robotiques au service de la viticulture et de la viniculture. Chai connecté, robotique à la vigne et au chai, protection du vignoble, traçabilité, optimisation du travail et monitoring et pilotage du vignoble sont les principales thématiques mises en avant par plus de 40 entreprises exposantes.

L’édition 2022 et ses 37 exposants avaient attiré un peu plus de 200 visiteurs. Dont certains ont acquis des robots, suite aux démonstrations effectuées lors du salon. « La robotique viticole gagne en popularité, avec des solutions adaptées aux besoins spécifiques des viticulteurs », constate Nathalie Toulon. Un objectif pas gagné d’avance, car selon l’ingénieure cheffe de projet, « la méfiance face aux nouvelles technologies persiste chez certains exploitants. Les viticulteurs ont besoin de pouvoir évaluer la réelle valeur ajoutée avant de franchir le pas ». L’édition 2024 et celles à venir mettront davantage l'accent sur les innovations incluant de nouveaux acteurs du secteur robotique.

Quels leviers pour diffuser l’innovation ?

Premier axe : la compréhension. Elle suppose de sensibiliser pour faire connaître les nouvelles solutions technologiques, d’échanger avec les développeurs et de faire comprendre comment ces innovations peuvent transformer leurs pratiques, explique Nathalie Toulon. Qui poursuit : « Cela passe par des actions de communication et par des événements comme les salons spécialisés tel que Vi-TIC ». Deuxième axe, l’expérimentation. La cheffe de projet illustre : « Des initiatives comme l'appel à projet Viti-Tech, intégré au programme VitiREV, offrent des aides financières pour la location de capteurs, l’achat de matériel et la réalisation d’études de faisabilité. » En permettant des tests sur le terrain avec un suivi, ces initiatives réduisent les risques et facilitent une intégration progressive. Et le troisième axe, les formations. À son échelle, le Digilab propose « une spécialisation de troisième année qui est centrée sur les technologies numériques et robotique », explique Nathalie Toulon.

L’innovation évolue très rapidement, bien plus que le cadre légal qui peut parfois être un frein au développement. « Sur le cadre réglementaire, notamment sur la partie robotique, les contraintes peuvent être dissuasives. Par exemple, on met en avant l'autonomie, mais aujourd'hui, la réglementation impose qu'il y ait encore quelqu'un pour superviser le robot », déplore-t-elle. Au-delà, pour être adoptées, ces technologies doivent dépasser le cadre de l’alternative et démontrer aussi des avantages compétitifs. « En termes de récolte, il faut qu'il y ait une concrétisation au niveau retour sur investissement », confirme Nathalie Toulon.

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