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En 2025, inventer le monde de demain

Opinion
vendredi 03 janvier 2025

Yann Buanec, fondateur et directeur de la publication de Placéco. crédit photo : Placéco

Notre époque valorise l’ordre, la sécurité et le protectionnisme, à rebours des soixante années précédentes. Ce nouveau paradigme doit inciter les chefs d’entreprise à revoir leurs modèles. Ça tombe bien, ils sont prêts !

Nous assistons à la fin d’une époque. Une époque qui a vu la liberté individuelle gagner tous les pans de la société (au moins dans le monde occidental) : libéralisme économique, liberté sexuelle, d’expression, de déplacement, des mœurs… Cet élan aura vécu le temps que dure une vie, environ 70 ans. Des années 60… Jusqu’à notre période actuelle. Les héros de cette époque se nommaient Margaret Thatcher, Ronald Reagan ou Milton Friedman. Cette période semble se terminer. La crise financière de 2008 a mis en lumière les dangers d’une dérégulation excessive des marchés, tandis que la pandémie de COVID-19 en 2020 a entraîné un retour massif de l’intervention étatique à travers des plans de relance sans précédent. Parallèlement, des mouvements sociaux et politiques contestent les inégalités creusées par le libéralisme économique, tandis que les préoccupations écologiques remettent en question le modèle de croissance infinie et le consumérisme.

Un nouveau paradigme semble émerger. Les débats sur la relocalisation des activités économiques, la régulation des géants du numérique, ou encore la taxation des multinationales témoignent de cette transition. Par ailleurs, des modèles alternatifs, tels que le capitalisme durable et l’économie sociale et solidaire, gagnent en légitimité. La période libérale, qui a structuré les dernières décennies, pourrait donc laisser place à une ère où les enjeux environnementaux, sociaux et géopolitiques redéfiniront les priorités économiques et idéologiques.

Relocalisation et RSE

Nos sociétés occidentales semblent désormais privilégier le retour de l’ordre, la sécurité, les frontières, le protectionnisme. Chaque échéance électorale, quel que soit le pays, permet de vérifier cette tendance. Mon propos n’est pas de dénoncer les excès du libéralisme, ni de louer toutes les vertus de cette école de pensée, mais de constater qu’une page est en train de se tourner. Les chefs d’entreprise ne peuvent l’ignorer. Et il est légitime de s’interroger sur le rôle qu’ils joueront dans ce nouveau monde.

À bien y réfléchir, on constate que le monde de l’entreprise s’est déjà adapté à cette nouvelle donne. Au moins dans deux domaines :
Relocalisation. Si la fin de la mondialisation n’est pas pour tout de suite, la nécessité de repenser ses lieux de production est devenue un sujet d’actualité. Produire en France devient un argument central pour répondre à une double demande : celle des consommateurs, soucieux de soutenir l’économie nationale et de consommer de manière plus responsable, et celle des entreprises elles-mêmes, cherchant à sécuriser leurs chaînes d'approvisionnement fragilisées par les crises récentes, telles que la pandémie ou les tensions géopolitiques.
Responsabilité sociétale et environnementale. Les attentes des citoyens ont changé ? Le rôle des entreprises aussi ! Elles rédigent leur raison d’être, mettent en place des stratégies RSE, intègrent des pratiques durables dans leurs modèles économiques… L’entreprise se doit d’être rentable, mais aussi de se soucier de son environnement et de ses collaborateurs. Ces efforts ne répondent pas seulement aux exigences réglementaires croissantes mais constituent aussi un levier pour attirer des clients et investisseurs sensibles à ces valeurs.

Acteurs des grandes mutations

Les entrepreneurs, par leur audace et leur créativité, ont vocation à être des acteurs des grandes mutations et non de simples spectateurs. Dans ce monde en pleine reconfiguration, ils ne peuvent se contenter d’accompagner le mouvement : ils doivent l’inventer. Relocaliser, innover, bâtir des modèles plus justes et durables, répondre aux attentes des collaborateurs et des consommateurs. Voilà leur défi. Ce n’est pas un rôle secondaire qu’ils joueront, mais celui de pionniers, capables de redonner un souffle nouveau à nos économies et d’imprimer leur marque sur une époque en quête de renouveau. Chez Placéco, nous nous attellerons à vous éclairer dans vos choix et à valoriser ceux qui inventent ce nouveau monde. Au nom de l’équipe de Placéco, je vous souhaite une très bonne année 2025, pleine d’audacieux challenges et de belles initiatives.

Yann Buanec, fondateur et directeur de la publication de Placéco

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