Explorissima sort son premier guide et prévoit de s’étendre à toute la France - Premium

C’est le résultat de plusieurs mois de travail, de repérages minutieux, de polissage de données : le Guide du Béarn d’Explorissima va paraître la semaine prochaine. Une vitrine importante pour l’entreprise, mais aussi une étape marquante dans son développement, explique sa fondatrice Lauriane Recouvrot. L’objectif d’Explorissima s’exprime en une phrase bien rodée : « Promouvoir un tourisme authentique et durable et créer un impact local positif ». Si les termes sont précis, c’est qu’ils sont inscrits dans les statuts d’Explorissima, qui fait partie des entreprises à mission de Nouvelle-Aquitaine. Et pour accomplir cet objectif, elle propose aux touristes un moteur de recherche d’activités disponibles autour d’eux : les incontournables, mais aussi « trouver les producteurs locaux, les petites marques locales, les petites randonnées… comme un guide du Routard, mais qui soit entièrement en ligne et entièrement géolocalisé », résume Lauriane Recouvrot.Une application développée en « no-code » Comme beaucoup de startups, Explorissima naît d’un changement de vie post-covid. « Après 22 ans dans la banque et la finance, je n’en pouvais plus », se souvient Lauriane Recouvrot. En février 2023, Explorissima intègre l’incubateur Tourisme Lab, géré par la région Nouvelle-Aquitaine, et installé au sein de la technopole paloise Hélioparc. « Ils ont trouvé le projet intéressant et novateur, mais je n’avais pas grand-chose à leur montrer à l’époque. Ils m’ont donné ma chance tout en demandant à voir », raconte l’entrepreneuse. L’aspect entièrement en ligne et la géolocalisation du projet séduit : « Explorissima casse les frontières entre les régions, explique Lauriane Recouvrot. « Si vous passez de l’Aquitaine à l’Occitanie, du Béarn au Pays basque, vous n’avez pas besoin de passer d’un guide papier à l’autre ». Le 14 juillet 2023, une première version du site est opérationnelle, elle inclut le moteur de recherche et une fonctionnalité « carnet de voyage » qui permet aux utilisateurs de sauvegarder leurs destinations et d’établir des itinéraires. Le tout, programmé à l'aide d'outils « no-code » par la fondatrice. « C’est temporaire, explique-t-elle, mais ça m’a permis de me lancer à moindre coût, toute seule et avec un stagiaire. Faire développer une application complète, il faut compter entre 80 et 100.000 euros. En procédant comme je l’ai fait, j’ai pu avoir un produit viable et utilisable ». Prochaine étape : la sortie d’une application mobile, prévue pour le mois de mars prochain.Utiliser des données en open-sourcePour alimenter son moteur de recherche en contenus, Explorissima utilise les données open-source des offices du tourisme locaux : leur traitement se fait pour l’instant à la main, mais l’entreprise travaille, depuis octobre dernier, à automatiser ce traitement, un processus qui devrait être achevé d’ici au mois de juin. Une fois l’acquisition de données automatisée, « j’aimerais couvrir toute la France d’ici fin 2024 », prévoit Lauriane Recouvrot. À terme, il faudra également se reposer sur une communauté qui enrichisse elle-même le contenu, que l’entrepreneuse corrige et enrichit pour le moment elle-même. « On aura aussi une modération et un content management, avec des lignes directrices bien précises », ajoute-t-elle.À l’avenir, Explorissima voudrait proposer des « livrets d’accueil numériques » pour ses clients hébergeurs. Lauriane Recouvrot imagine aussi des partenariats, « avec la fondation du patrimoine, par exemple. Aujourd’hui, il y a des cagnottes de restauration du patrimoine partout en France, et quand on visite certains sites, on n’a aucune idée de leur existence. On pourrait les mettre en avant sur l’application, pour que les visiteurs puissent contribuer. Plus tard, ça pourrait même exister à l’étranger, en partenariat avec des ONG, pour pouvoir donner à des projets humanitaires pendant son voyage. » Autant de sujets dont la concrétisation est plutôt prévue pour 2025 ou 2026. D’ici là, l’heure est au déploiement du modèle économique en France.Modèle économique freemiumCe modèle économique est celui de la gratuité pour les utilisateurs. « En France, de toute façon, les particuliers refusent de payer leurs apps », constate Lauriane Recouvrot. La monétisation se situe du côté des entreprises, avec un modèle freemium : « Tous les professionnels qui sont référencés dans un office de tourisme sont référencés gratuitement sur Explorissima avec ces données brutes. Ceux qui veulent être mis en avant sur le moteur de recherche, ou bien avoir une page sur mesure, peuvent prendre un abonnement pour 150 euros par an ». Sont visées les entreprises, mais « je commence à avoir des demandes de collectivités qui sont intéressées, se félicite Lauriane Recouvrot. Des municipalités, par exemple, qui veulent numériser l’expérience du visiteur, ne savent pas trop comment s’y prendre, et veulent le faire avec nous ». D’ici à la fin 2024, Explorissima vise les 1.000 abonnés payants et les 500.000 utilisateurs.« D’ici à la fin de l’année, il va falloir que je lève des fonds, constate l’entrepreneuse, qui avait jusqu’à présent autofinancé son entreprise. Avant de penser à cela, on avait besoin de montrer qu’il y a de la traction, un marché, côté abonnés comme côté utilisateurs. Maintenant que je commence à être sollicitée, il est temps de passer à la vitesse supérieure ».

Explorissima sort son premier guide et prévoit de s’étendre à toute la France - Premium

Sur le même sujet

Digitéco #16 Pourquoi le numérique responsable est une priorité

Le groupe Walter France dans l'expertise comptable depuis 50 ...

Economie de la mer : après les Assises nationales à Bordeaux, ...

Tourisme : comment obtenir le label Clef Verte ?

Tourisme : comment obtenir le label Clef Verte ?

De 20% à 60% de taxes pour les maisons secondaires de La Rochelle

Qui succèdera à Jean-Luc Algay à la tête de la Technopole de

Sauver le Fort Boyard à tout prix

Quel est le devenir de l'ancien parc des expositions de La Rochelle ...

J-7 : Jérôme Buffereau (Paprec) sera notre prochain invité T

Résolution : le programme de nos tables rondes

La Rochelle : J-7 avant le Salon Résolution organisé par Placéco

Digitéco #16 Pourquoi le numérique responsable est une priorité

Le Département cherche 9 millions d’euros pour sauver le Fort Boyard

VIDEO - Revivez le premier Salon Résolution de La Rochelle

Digitéco #15 E-commerce : Entre course à la rentabilité et attente de durabilité, le secteur doit-il faire le grand écart ?

Shark Robotics cible un nouveau marché avec son robot autonome

« Les critères ESG seront de plus en plus prépondérants » Isabelle Ravail (Arkéa Banque)

Octobre Rose : Meccellis et Apha veulent révolutionner l’implant mammaire