L'école de commerce de Pau fait sa rentrée et un premier bilan - Premium

Le campus de l’école de commerce de Pau est encore calme, en ce lundi 16 septembre. Mais si les couloirs sonnent encore creux et si les salles de classe sont encore vides, les bannières sont déjà en place pour accueillir les étudiants. La rentrée est proche, cela se sent. Pour éklore, ce sera la première depuis qu’il y a pratiquement un an jour pour jour, le groupe formation de la CCI Pau-Béarn annonçait la fusion de ses deux écoles, l'ESC Pau Business School et le CNPC. L’heure d’un premier bilan, mais aussi de tracer des orientations pour l’avenir. « La marque commence à trouver son identité et à prendre son ampleur », se félicite Loïc Harriet, directeur du groupe éklore. Avec 605 nouveaux étudiants accueillis cette année, éklore-ed compte désormais 1.200 étudiants répartis sur ses quatre campus. Le campus de Pau reste le plus important, avec environ 900 inscrits, tandis que les campus de Nantes et Saint-Denis, initialement orientés vers des formations techniques, entament un processus de diversification. « Nous souhaitons diversifier l’offre, surtout à Saint-Denis, pour toucher un public plus large », explique Loïc Harriet.À lire également - Les écoles de commerce paloises s'unissent pour se relancerPoint sensible pour l’école de commerce paloise, le renouvellement des grades de licence et master par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « confirme l'excellence académique du groupe », se félicite Loïc Harriet. Le directeur d’éklore-ed met aussi en avant le rapport rendu par le Ministère, qui souligne les points forts de l’établissement : La « taille humaine » , la proximité avec l’UPPA et ses infrastructures, mais aussi « l’ancrage territorial ». Autant de points sur lesquels éklore-ed veut s’appuyer pour se démarquer. « Il y a, dans l’enseignement supérieur, de très grands groupes dans les grandes villes, constate Loïc Harriet. Nous voulons nous différencier non pas par la taille, mais par une offre et des produits qui répondent le mieux au marché des villes moyennes ». Au chapitre des faiblesses identifiées, la question de la soutenabilité financière. « Il y a aujourd’hui beaucoup de réflexion sur la dépendance financière des instituts de formation, commente Loïc Harriet. Le coût des études est important et beaucoup d’établissements supérieurs s’interrogent sur leur modèle économique ». Pour le groupe palois, la fusion entre les deux composantes dont est né éklore-ed, l’ESC Pau et le CNPC, doit permettre de « créer des convergences, des synergies, qui nous permettent d'être plus productifs et de poser les jalons de notre développement futur », assure son directeur. Refonte de l'offre de formationLe groupe propose de nouvelles formations alignées sur le schéma européen 3-5-8, avec des cursus révisés pour mieux répondre aux attentes des étudiants et des entreprises. Le programme grande école se décline désormais en un master en deux ans, accessible aux titulaires de licence. « L’ambition est de former des middle managers audacieux et agiles », précise Loïc Harriet. Cette année, le groupe met en place une innovation pédagogique phare, le module « éklosion », qui accompagne les étudiants dans la réalisation de projets personnels ambitieux « comme courir un semi-marathon ou entreprendre un voyage sur le chemin de Compostelle », propose à titre d’exemple Loïc Harriet. « Ce module vise à développer des compétences telles que la gestion du temps ou la communication, des atouts essentiels pour les managers de demain. » Il servira également de base au master en formation exécutive qu’éklore prévoit de lancer à Pau et qui se voudra « tournée vers les individus afin qu’ils soient les meilleurs possibles dans leur situation professionnelle. »Autre annonce importante de l’année 2024-2025, le lancement d’éklore sport&technics, qui reprend les activités de formation technique de l’ancien CNPC. Ce nouveau pôle se concentre sur des formations en cycle, ski et autres sports, tout en explorant des disciplines inédites. « Nous voulons capitaliser sur l’expérience du CNPC tout en innovant », affirme Loïc Harriet. Exemple des « synergies » évoquées précédemment, le groupe compte d’ailleurs intégrer certaines de ces connaissances techniques dans ses diplômes gradés, afin de former des managers capables de comprendre les spécificités des produits sportifs qu’ils seront amenés à gérer.À lire également - Le groupe éklore-ed annonce un tournant vers l'internationalLe groupe éklore-ed mise également sur une diversification de son offre en proposant davantage de formation initiale (à Bac 0) sur ses quatre campus. Le lancement d'un master en formation initiale à Grenoble et à Saint-Denis en 2025 s’inscrit dans cette dynamique. « Aujourd’hui, plus de 70% de nos étudiants sont en alternance, détaille Loïc Harriet. Mais un étudiant en formation initiale bénéficie de 25 heures de cours par semaine, contre 35 heures pour un alternant. Il a donc plus de temps pour s’investir dans la vie de campus et les projets personnels ». Pas question, pour autant, pour le groupe palois, de renier l’alternance, au cœur de son identité : « Nous avons été parmi les premiers à ouvrir des programmes grandes écoles en alternance, rappelle Didier Laporte, président de la CCI Pau-Béarn. Aujourd'hui, cette formule reste notre pilier, car elle est un véritable ascenseur social. »

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