Assises de l'Économie de la Mer : « Une grande première pour Bordeaux »
Vincent Jarnigon, président du directoire d'Infomer, est à la manoeuvre pour l'organisation des Assises de l'Economie de la Mer. Crédit: OF
La 19e édition du rendez-vous national de l'économie maritime se tiendra, pour la première fois, à Bordeaux. Environ 1.500 personnes sont attendues, dont les PDG de Naval-Group, de CMA-CGM, Jean-Yves Le Drian. Vincent Jarnigon, directeur d'Infomer du Groupe Ouest France, en est la cheville ouvrière
Après Nantes, Le Havre, Marseille, les Assises de l'Économie de la Mer se tiendront à Bordeaux, les 19 et 20 novembre prochains. Organisé par Ouest France et le Marin en partenariat avec Placéco et Sud Ouest, l'événement se déroulera au Palais des Congrès sur le thème de l'économie maritime en transition. Vincent Jarnigon est président du directoire d'Infomer, filiale du Groupe Ouest France spécialisée dans l'information maritime.
Que se passe-t-il lors de ces deux journées de rencontres ?
Les Assises de l'Economie de la Mer (AEM) représentent le rendez-vous national de la communauté maritime. Chaque année, les plus grandes entreprises et les décideurs s'y retrouvent pour s'informer sur l'évolution du contexte, des contraintes, des technologies, des solutions, etc. C'est aussi le moment que choisit le gouvernement pour faire des annonces si besoin. François Hollande est venu une fois et Emmanuel Macron, trois fois. Cette année, nous avons invité le Premier ministre Michel Barnier. Chaque année, nous changeons de ville de manière à être proches des entreprises du territoire. Cette année, à Bordeaux, nous attendons 1.500 personnes.
Pourquoi, en 19 ans d'existence, les AEM n'avaient encore jamais fait étape à Bordeaux ?
Nous avons tenté plusieurs fois mais le contexte politique et économique n'était pas suffisamment ouvert. Aujourd'hui, Bordeaux et sa place portuaire ont suffisamment de maturité pour affirmer leurs ambitions maritimes. La place portuaire nous a sollicités l'année dernière car elle a des atouts à faire valoir. Pour l'aspect événementiel, la destination est très prisée par les congressistes, ravis de pouvoir passer quelques jours dans le Sud Ouest (même si nous sommes déjà venus à La Rochelle).
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Aux AEM, on y fait du business ou on prend de l'information ?
Les deux ! C'est un événement éditorialisé, c'est-à-dire pensé, établi et animé par des journalistes spécialistes des sujets abordés. Et autour de l'information et des débats, des moments de networking sont organisés pour faire du business. Les AEM c'est à la fois du BtoB et du BtoC. BtoB car les entreprises sont nombreuses, on y trouve des technologies naissantes, des financements, on débloque des marchés... BtoC car certains sujets abordés doivent être expliqués au grand public, par exemple les éoliennes en mer. Ce sujet touche à la fois la sphère économique et le grand public.
Pourquoi avoir choisi la thématique de la transition cette année ?
Le monde maritime n'échappe pas à l'évolution de la société et aux changements. Milieu longtemps considéré comme conservateur, évoluant à la vitesse d’un lourd navire marchand, il prend de plein fouet les transitions en cours. Or elles vont vite, il faut donc s'adapter rapidement. Cela engendre des questionnements, des solutions, des adaptations… C'est tout cela que nous avons voulu explorer cette année.
Qui sera en haut de l'affiche à Bordeaux ?
Tous les invités sont intéressants, certains sont plus renommés. Devraient être présents: les PDG de Naval-Group, de CMA-CGM, Jean-Yves Le Drian, le chef d'État major de la Marine nationale, le Cluster maritime français (500 entreprises), le CNES (Centre national d'études spatiales), le Gican (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales), l'Ifremer, l'Office national de la biodiversité…
Au programme
Mardi 19 novembre : Transition énergétique et décarbonation, Sous-marins, pourquoi les Français sont-ils si compétitifs, Propulsion nucléaire : futurs usages civils et militaires, comment défendre l’industrie européenne des EMR.
Mercredi 20 novembre : Erosion, comment éviter le pire, La performance de la propulsion vélique, L’hinterland : comment améliorer les dessertes fluviales et ferroviaires, Déconstruction des navires: le cycle de vie des navires civils et militaires.
Les tables rondes : La grande plaisance à l’heure des transitions, éolien flottant et énergies marines ; La mer au service de la santé et du bien-être ; Navires autonomes, drones militaires ; Que faire des sédiments de dragage ? ; Financement « vert » du monde maritime ; Intelligence artificielle et cyber sécurité, l'emploi.