Quel club des Girondins de Bordeaux pour cette saison ? - Premium

Ce samedi, 17h00 (diffusion sur TV7), les Girondins de Bordeaux joueront face à Poitiers leur premier match de la saison (à huis clos), une rencontre comptant pour la 3e journée du championnat de National 2 (poule B), le club ayant obtenu un report de leurs deux premières rencontres, le temps de s’organiser et de monter une équipe. Au titre des seniors (équipe principale et équipe réserve), le club s’appuie à ce jour sur 25 joueurs licenciés, un effectif composé de jeunes poursuivant l’aventure au FCGB, d’anciens faisant leur retour mais aussi avec 11 joueurs découvrant le FCGB. À noter que deux « vétérans », Rio Mavuba (éducateur des U15) et Paul Baysse (ambassadeur du club) « ont accepté de donner un coup de main en cas de besoin, notamment sur le début de saison ». Les joutes à domicile se dérouleront pour commencer au stade Sainte-Germaine (Le Bouscat), enceinte d’une capacité de 3.200 places dont la Ville de Bordeaux est propriétaire. Des aménagements pourraient y être réalisés, si nécessaire, pour porter la jauge à 5.000 places. Questions de stade(s)« Considérant les accords en vigueur rompus par la perte de son statut professionnel, SBA [ndlr, Stade Bordeaux Atlantique, exploitant du stade Matmut Atlantique] refuse au club l’accès au stade en tant que club résident », déplore la direction sur X (ex-Twitter). « Le FC Girondins de Bordeaux confirme au contraire qu’il reste le club résident de ce stade et conteste fermement la position de SBA », ajoute encore la direction. En l’attente d’une clarification de cette situation, l’hypothèse d’une cession de ce stade commence à circuler. Car pour financer le Matmut, Bordeaux Métropole (propriétaire) verse 11 millions d’euros de redevance annuelle à SBA, filiale ad hoc créée et contrôlée par Vinci et Fayat pour exploiter l’enceinte. SBA doit rétrocéder 4,5 millions d’euros par an au titre de l’activité commerciale, tandis que le FCGB est censé assumer 4,7 millions d’euros de loyer annuel, sur lequel une ardoise conséquente est déjà à déplorer (quelque 20 millions). Il resterait à Bordeaux Métropole encore quelque 100 millions à payer sur le coût du stade. Le PPP (partenariat public-privé) liant Bordeaux Métropole et SBA jusqu’en 2045 a-t-il été rendu caduc par la perte du statut professionnel du club résident ? Ou Bordeaux Métropole doit-elle y mettre fin, une démarche supposant débat et vote des élus métropolitaine et négociations des modalités de fin de contrat avec SBA. Au l’issue de quoi, enfin, la Métropole pourrait enclencher un processus de vente. Le stade serait soumis à une évaluation de sa valeur par la Direction de l’immobilier de l’Etat, base sur laquelle Bordeaux Métropole mènerait les négociations avec le potentiel acquéreur.Les financesPlacé en redressement judiciaire le 30 juillet dernier, le club a vu l’ensemble de ses dettes - évaluées à quelque 90 millions d’euros - figées. La période d’observation est fixée à six mois, renouvelable deux fois. Une période qui doit être mise à profit pour négocier afin d’obtenir des réductions, abandons ou étalement jusqu’à dix ans du paiement des dettes. Au sein du club, le cabinet versaillais AJAssociés a été désigné administrateur judiciaire, qui assiste et surveille le dirigeant du club et doit valider toutes les nouvelles dépenses du club. L’étude bordelaise de Me Jacques de Latude assure pour sa part le rôle de mandataire judiciaire, qui représente les créanciers, reçoit les propositions d’aménagement des dettes et s’assure que l’entreprise n’en génère pas de nouvelles. Un juge-commissaire surveille le bon déroulement de la procédure de redressement. Il est autorisé à résilier ou prolonger des contrats, de joueurs comme de fournisseurs. C’est avec lui que le président du club, l’administrateur et le mandataire, feront les points d’étape de la période d’observation. Le premier est programmé pour le 17 septembre.Le club, qui a prévu un budget brut d’un million d’euros pour cette saison 2024/2025, travaille en parallèle sur son plan de sauvegarde de l’emploi. Un PSE qui devrait ne maintenir, au mieux, qu’une vingtaine de postes administratifs sur les 90 existants. Locataire du centre d’entraînement du Haillan, les Girondins continuent d’utiliser le site. La Ville de Bordeaux, là encore propriétaire des lieux, a accepté de prolonger pour 12 mois la convention en cours depuis de nombreuses années, laquelle n’implique qu’un loyer de 2.000 euros par mois. Une situation pointée par la Chambre régionale, qui estime que le montant de ce loyer devrait être dix fois supérieur. À signaler que la mise en redressement judiciaire avait été décidée sur la base d’un maintien en National 1 et d’un budget de 2,4 millions d’euros.Maillots domicile (gauche) et extérieur (droite) pour la saison 2024/2025. Crédit : FCGBHier, le club a démarré la vente des nouveaux maillots, notamment en ligne et dans la boutique officielle du club, située rue Sainte-Catherine à Bordeaux. Confectionnés par Adidas, équipementier du club depuis 2020, ils sont vendus sans logos de sponsors, ceux-ci étant pour l’heure inconnus. Le graphisme revient aux fondamentaux : fond bleu marine et large scapulaire blanc pour le maillot domicile, couleurs inversés pour sa version extérieur. Le prix de vente est fixé à 90 euros, contre un tarif de 100 euros initialement envisagé.☞ Depuis le 19 août dernier, l’association Girondins Socios a récolté quelque 178.000 euros en attirant plus de 2.300 adhérents, avec l’ambition de porter ce dernier nombre à 20.000. L’objectif de cette campagne d’adhésion est d’essayer de peser sur l’avenir du club, via une entrée au capital. Un projet qui ne pourrait se concrétiser sans un changement à la tête du club, aujourd'hui incarnée par son président-actionnaire Gérard Lopez.

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