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« Les entreprises ont intérêt à solariser leurs zones artificialisées »

Écosystème
mercredi 26 mars 2025

Claudine Bichet, adjointe au maire de Bordeaux, plaide la conciliation entre économie et environnement. Crédits : G. R.

En amont du deuxième Salon des solutions photovoltaïques le 3 avril, Claudine Bichet, adjointe à Bordeaux Métropole, incite les entreprises à partager leur expérience, frein et retour sur investissement.

Claudine Bichet est adjointe au maire de Bordeaux, en charge des finances et du défi climatique. À l'occasion du deuxième Salon des solutions photovoltaïques qui se déroulera à Bordeaux le 3 avril, elle plaide la cause de l'énergie solaire à développer dans la métropole bordelaise.

Pourquoi incitez-vous les entreprises à développer l'énergie solaire ?
D'abord parce que la consommation énergétique va croître considérablement avec l'IA notamment et qu'il va falloir y répondre. Pour cela, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a lancé en juin 2024 L'Alliance de Bordeaux pour le solaire. Nous voulons faire de Bordeaux la première ville solaire de France. Les entreprises bénéficient d'un retour sur investissement en produisant leur propre électricité.

Les dirigeants ont-ils pris conscience de la possibilité, nécessité de produire leur énergie ?
C'est très varié. Certains acteurs l'ont bien compris et sont moteurs dans cette démarche. D'autres, en revanche, ont besoin d'être accompagnés. Nous avons donc besoin de générer des rencontres pour que ceux qui sont moteurs puissent expliquer les bénéfices qu'ils en tirent et partagent leurs expériences. Par exemple, le dirigeant du magasin Carrefour de Caudéran pourra expliquer comment il a mis en place une politique globale - il a solarisé toute la surface du toit du magasin et du parking. Il peut ainsi limiter sa consommation. Mais il a également installé des bornes de recharge pour les véhicules électriques de ses clients et entamé une démarche de sobriété énergétique.

Quels sont les freins à une démarche de solarisation ?
Ils sont d'ordres différents. Les freins technique ou architectural sont importants car les entreprises n'ont pas forcément une toiture avec une portance suffisante pour soutenir les structures lourdes. À Bordeaux, le périmètre Unesco engendre des contraintes. Financièrement, les entreprises peuvent avoir des difficultés d'avance de trésorerie, il faut donc expliquer toutes les modalités possibles pour faire poser des panneaux photovoltaïques, par exemple - location, montages hybrides, etc. Par ailleurs, la loi de 2023 impose de faire couvrir les parkings d'ombrières à partir du 1er juillet 2026 pour les plus grands parkings de plus de 10.000 m², et au 1er juillet 2028 pour les autres.

Comment et où se déroulera le salon ?
Ce sera à Cap Sciences, le 3 avril, de 9h30 à 16h00. Quatre thématiques « solutions » seront abordées : techniques, architecturales, d'ombrières, de financement et d'assurance. Pour chacune de ces thématiques, un pôle sera dédié. Des moments d'échange sont destinés à impulser un partage d'expérience entre les entreprises.

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