Rematch lève des fonds pour son app dédiée au sport amateur
François Alary, Franck Si-Hassen et Pierre Husson, cofondateurs de Rematch. Crédits : Rematch
La startup Rematch propose, via son application, de filmer les rencontres sportives amatrices, et d’en générer automatiquement une vidéo résumée des temps forts. En bouclant un second tour de table, elle entend consolider ses parts de marché et étayer son outil.
L’histoire de Rematch a démarré en 2017. Fondée par Pierre Husson, Franck Si-Hassen et François Alary, la startup fait la promesse de « mettre en lumière le sport amateur ». À l’initiative du projet, Pierre Husson, lui-même footballeur amateur dans un club girondin. « On voyait tout le temps les gens filmer au bord du terrain, mais on ne pouvait jamais consulter ces vidéos », se remémore-t-il. Alors, il a l’idée d’un outil, permettant de capturer les meilleurs moments d’une compétition sportive. « On installe le téléphone de manière à filmer le terrain, puis il capte la rencontre via l'application, et n’en capture que les meilleurs moments en remontant 15 secondes avant les actions importantes. » Ensuite, Rematch génère automatiquement une vidéo récapitulative du match, puis répertorie cette dernière selon le sport, le club et la catégorie.
Et si la jeune pousse a bouclé un premier tour de table de 250.000 euros en 2018 pour déployer son service, elle a d’abord subi les conséquences de la crise sanitaire. « Finalement, la saison 2021-2022 a été notre première année complète », reprend Pierre Husson. Aujourd’hui, Rematch revendique une communauté de 250.000 membres, 10 millions de vues par mois, et 40.000 vidéos diffusées chaque semaine. « Nous couvrons les rencontres d’une dizaine de sports collectifs dont le football, le basket, le rugby et le handball, énumère le cofondateur. Et sur les 25.000 clubs amateurs en France, nous en avons 10.000 qui ont été filmés au moins une fois par nos usagers. »
Aider les clubs à se financer
Les trois fondateurs voient grand, et viennent de boucler un second tour de table – dont le montant n’est pas communiqué – auprès de plusieurs investisseurs : le fonds Agileo Ventures, le média Le Télégramme, LaSource, Crystal Clear Partners, et quelques business angels. Objectif affiché de Rematch : consolider sa place sur le marché français, et commencer à se tourner vers l’international, en ciblant un ou deux pays en 2023. « Nous répondons à un besoin universel, et notre produit est construit de manière à être facilement duplicable », précise Pierre Husson.
Surtout, Rematch entend franchir dans les 12 mois à venir la barre des 100 millions de vues par mois, une masse critique à atteindre pour que la startup active la publicité sur sa plateforme. « Actuellement, notre modèle économique se base sur le même que le sport professionnel, c’est-à-dire sur le sponsoring. Mais nous avons énormément de perspectives d’évolution, comme un abonnement premium ou la possibilité pour les joueurs de créer des CV vidéo, ambitionne Pierre Husson. Nous voulons que Rematch reste 100% gratuite pour les clubs, et au-delà, nous les aidons à se financer. Lorsqu’une marque sponsorise des vidéos, nous en redistribuons la moitié aux clubs, selon leur activité sur notre plateforme et le nombre de vues qu'ils génèrent. »
En attendant d’être, peut-être dans les mois à venir, labellisée entreprise à mission, la startup se positionnera dès l’année prochaine sur les sports individuels, avant de boucler un troisième tour de table « d’au moins un million d’euros », et de s’ouvrir plus largement à l’international.
Rematch
Basée à Bordeaux
12 salariés
CA : n. c.