Pourquoi Miguelgorry et les Pêcheries Basques ont fusionné au 1er janvier - Premium

Miguelgorry Pêcheries Basques = Haizegoa. C’est en somme l’équation appliquée depuis le 1er janvier dernier. Les deux sociétés de Saint-Pée-sur-Nivelle, membres du groupe agroalimentaire Gozoki ont en effet fusionné en ce début d'année pour prendre le nom de Haizegoa, « vent du sud » en basque. « Parce que le vent du sud va souffler sur tous nos bâtiments qu’ils soient au Pays basque ou dans le sud des Landes » raconte Thierry Labanerre, directeur des deux entreprises. D’un côté, Miguelgorry, spécialiste du sucré, de la confiture au Baskella en passant par les pastis de la Marquaise. De l’autre, les Pêcheries Basques, connues notamment pour leur truite des Pyrénées. Deux entreprises voisines, voire même colocataires. En effet, les deux sociétés étaient déjà réunies sous le même toit. « Nous avions la même entrée, les mêmes vestiaires, seuls les ateliers étaient spécifiques », décrit Thierry Labanerre. Alors l’idée, c’était de tout simplifier administrativement. « Avant, tout était doublé, la comptabilité, les audits, inventaires, alors maintenant, il n’y en aura plus qu’un », explique le chef d’entreprise. De quoi permettre de faire quelques économies. D’autant que l’idée est aussi de mutualiser les achats. Car oui, même si un atelier produit du salé, et l’autre du sucré, des éléments sont mutualisables comme les emballages, les huiles, etc. Une économie d’une part, mais qui va s’équilibrer. En effet, unir les deux sociétés sous une même entité va entraîner des coûts supplémentaires. Miguelgorry et Pêcheries Basques n’étaient pas régis par la même convention collective, ce qui est le cas depuis ce 1er janvier. « Chaque entreprise avait sa propre convention collective, avec des avantages différents. Aujourd’hui, on harmonise : tout le monde bénéficiera des mêmes droits » explique le chef d’entreprise. « Par exemple, les salariés de Miguelgorry n’avaient pas de reconnaissance de leur ancienneté, ce sera le cas », décrypte le chef d’entreprise.Développement autour de l'innovationCe qui ne change pas, c’est l’identité de chacune des identités. « Les salariés restent dans leurs ateliers. La fusion n’impacte pas leur travail au quotidien. », poursuit le chef d’entreprise. Des ateliers qui ont bénéficié d’investissements récemment. « Notamment sur des bouts de lignes avec des automatisations pour améliorer les conditions de travail ». Les deux entreprises recrutent d’ailleurs cinq personnes en atelier pour accompagner la croissance. Ensemble elles clôturaient en effet en mars dernier un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros, et devraient atteindre les 30 millions en mars prochain. Un chiffre notamment plus important grâce aux développements produits. Miguelgorry vient en effet de lancer la commercialisation du « cheesecake basque » , une spécialité du Guipuscoa. « C’est un produit bien connu à Saint-Sébastien, mais difficile à trouver ailleurs. Notre objectif est de le faire connaître et de le rendre accessible, » ajoute Thierry Labanerre. Alors les équipes ont bossé pendant six mois afin de trouver une recette stable, et une conservation compatible avec la vente dans les canaux habituels de Miguelgorry à savoir les GMS. Un produit traditionnel, sans déclinaison, que la société fait goûter dans les différentes enseignes dans lesquelles elle est déjà présente, afin de démocratiser le produit. Une actualité assez symbolique de l’axe de développement travaillé par les deux enseignes : l’innovation. « Jusqu’à présent, on essayait d’exploiter le développement de la région, on avait plutôt centré sur des gammes qu’on maîtrisait bien, et d’utiliser notre potentiel sur le territoire avant d’élargir », détaille le chef d’entreprise. « Aujourd’hui, c’est satisfaisant donc on ajoute de la croissance avec de nouveaux produits ». Ainsi, outre le cheesecake, l’année prochaine, ce sont de nouveaux formats, mais aussi de nouvelles recettes qui seront commercialisées côté Pêcheries Basques.

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