Les 4 Vents : un pop up store en attendant de déposer le permis - Premium

C'est dans les locaux de Superwood, à l'extrémité de la zone Pédebert, à Hossegor, qu'Emile Mahler et son équipe ont déposé leurs valises (et leurs consoles de jeux rétro). Au rez-de-chaussée du bâtiment, un pop up store dédié à la culture a été installé. Dans l'espace de 180 mètres carrés, une partie bureaux, un bar, quelques tables pour boire ou manger sur place ainsi que des présentoirs recouverts de livres et de jeux en tous genres. Ici et là, des ouvrages dédiés à la culture surf, des légo Harry Potter, des jeux vidéos ou encore des jeux de société. « J'avais cette envie d'avoir un lieu qui soit à nous, qui soit public et qui nous permette d'accueillir des événements, comme ceux que nous allons avoir dans les prochains mois. Le local nous plaisait, nous avions l'opportunité de le louer et d'y installer une boutique. C'est aussi une zone plutôt stratégique pour nous. » Une opportunité mais qui devrait être une parenthèse, selon lui. Car s'il y a un an, Emile Mahler évoquait, en exclusivité pour Placéco, son projet de complexe landais dédié à la culture, les 4 Vents, il est aujourd'hui au point mort, bloqué administrativement. « Je ne sais pas combien de temps cela peut durer, mais en attendant, j'ai quand même besoin de faire vivre mon équipe, de générer des revenus et de faire grandir le projet d'une manière ou d'une autre », lance l'entrepreneur. Explications. « Une situation qui peut durer entre trois mois et deux ans » C'est un projet un peu fou dans lequel Emile Mahler s'est lancé. Un complexe de 10.000 mètres carrés, installé sur un terrain de quatre hectares. Une infrastructure qui devrait être implantée à Messanges et que l'entrepreneur a imaginée comme étant la plus respectueuse possible de l'environnement. Un projet qui, pour l'heure, s'est enlisé. « Aujourd'hui, nous sommes dans l'attente. Nous avons déposé les études environnementales en fin d'année dernière. Nous attendions une réponse prochainement, avec potentiellement une étude d'impact, vu la taille du projet. Finalement la direction régionale a demandé une étude en plus, sur un terrain adjacent au nôtre qui appartient à une collectivité », explique Emile Mahler. « La collectivité en question ne sait pas exactement ce qu'elle va faire de ce terrain. Le problème pour nous, c'est que tant que les études ne sont pas faites de leur côté, nous sommes coincés également, nous ne pouvons pas déposer le permis. Une situation qui pourrait durer encore trois mois ou deux ans », détaille-t-il. « Ce qui est frustrant c'est que nos deux projets ne sont absolument pas liés. Mais pour autant, nous devons attendre que cette collectivité avance de son côté. C'est d'autant plus frustrant que nous avions bouclé le financement en début d'année », affirme Emile Mahler. « D'ailleurs, certains des porteurs de projet, qui veulent nous accompagner financièrement, nous ont dit que si le déblocage de la situation tarde trop, ils pourraient être amenés à retirer leur financement. »Plusieurs espaces er rayons sont installés à l'intérieur du pop up store, installé dans la zone Pédebert, à Hossegor. Crédits : Lauriane NegronUn projet réévalué à 25 millions d'eurosUn coup dur pour l'entrepreneur et son équipe. « Le début d'année a ainsi été un peu rude et il nous a fallu revoir notre feuille de route », analyse Emile Mahler. « Au départ, nous devions lever l'argent cet été. De ce fait, il nous a fallu nous réorienter, par rapport à la trésorerie mais aussi par rapport aux salariés qui ont été embauchés. » À noter que s'il y a un an, le projet des 4 Vents avait été évalué à 20 millions d'euros, il a été réévalué à 25 millions par le promoteur. « En ce qui concerne le financement, nous devions lever de notre côté entre 1,5 million et 2 millions. Nous avions également une partie financée par des subventions publiques. Et enfin, la majeure partie, 70%, provient d'emprunts bancaires », égrène l'entrepreneur.« Aujourd'hui le point de déblocage sera le permis de construire. En attendant, je veux quand même que nous puissions continuer de faire vivre le projet. » À l'heure actuelle, l'équipe est composée de cinq personnes et jusqu'à huit cet été. « Pour l'instant, tous nos capitaux continuent d'aller sur le développement des 4 Vents. Nous avons déjà injecté entre 350.000 et 400.000 euros dans le projet, en apport numéraire. » La stratégie pour l'entrepreneur : créer des événements jeux de société, jeux vidéos mais aussi des plus gros événements, comme un festival intitulé « Culture Surf », du 26 au 30 juillet, pendant les Jeux olympiques. « Nous espérons réunir beaucoup de monde sur ce premier gros événement lié à la culture surf. C'est une manière pour nous de nous faire connaître, de laisser notre empreinte, avant que le projet principal puisse avancer à nouveau. Je l'espère, très bientôt. »

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