La coopérative Uniré lance la saison de la pomme de terre de l'île de Ré
La récole se déroule du printemps jusqu'à l'été. Crédit photo : CL
C'est une période importante pour la coopérative Uniré, 2.000 tonnes de patates seront récoltées entre avril et juillet. Une activité qui génère 4 millions d'euros et fait vivre 13 familles de producteurs.
L'année dernière, la récolte de la patate de l'île de Ré avait été exceptionnelle en raison d'une météo pluvieuse, favorable à la croissance du féculent. Comme chaque printemps, le ramassage des patates insulaires vient de débuter. Une activité importante pour les agriculteurs adhérents à Uniré, qui génère 4 millions d'euros, soit près d'un tiers du chiffre d'affaires de la coopérative, dont la deuxième activité est viticole.
Premier légume-féculent de l’année à recevoir l’Appellation d’Origine Protégée (AOP), la pomme de terre nouvelle est reconnue pour ses particularités singulières : une peau fine, une chair fondante et un goût sucré caractéristique des sols sablonneux de l’île. Sa quantité limitée est également un élément essentiel de son succès, puisqu'elle n'est récoltée que d'avril à juillet. Treize producteurs, dont dix sont sont également viticulteurs, ramassent 2.000 tonnes de patates sur 100 hectares de parcelle. Chaque produit est calibré et trié à la main, puis 80% de la production est vendue en grande distribution.
La récole est scrupuleusement analysée et agréée pour s’assurer qu’elle répond aux critères de qualité exigés par le cahier des charges. Les producteurs sont ensuite rémunérés en fonction du volume de leur production, mais aussi et surtout en fonction de la qualité de leur récolte. La coopérative se charge ensuite de conditionner et commercialiser le produit à travers toute la France. Tout l’intérêt de la coopérative est de réussir à mutualiser les forces, les moyens de production et les savoir-faire.
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Pourquoi La Rebelle a choisi l'indépendance
Une marque de pommes de terre qui s’appelle « La Rebelle » ne pouvait-elle pas seulement suivre le chemin de l’indépendance ? Commercialisée par Frédéric Heraudeau et son associé, la marque de patate est également produite sur le sol de l'île de Ré, précisément à Ars-en-Ré. Si la chair du féculant est aussi jaune et fondante, en revanche elle n'a pas obtenu le label AOP. Mais pour l'agriculteur ce n'est pas le plus important : il est indépendant et pour lui cela n'a pas de prix. Après avoir adhéré 30 ans à la coopérative insulaire, il a préféré mettre fin à sa collaboration il y a plusieurs années : « Un choix humain avant tout », qu’il ne regrette pas même si la charge est plus conséquente aujourd'hui : « On a beaucoup plus de travail parce qu’on fait tout de A à Z, de la plantation à la vente en passant par la récolte et la livraison sur certains sites, sans compter la partie commerciale et administrative », racontait-il à Placéco lors d'un précédant entretien, « c’est plus dur » c’est aussi « plus valorisant ».
La Rebelle a investi 300.000 euros dans une machine de calibrage. Crédit vidéo : Corentin Gauthier
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Coopérative de l’île de Ré - Uniré
Nombre d’employés : 32 à l’année + 20 saisonniers
Nombre d’adhérents : 40
Chiffre d’affaires : 15 millions d’euros
La Rebelle Patates - Ars-en-Ré
Nombre de salariés : 3
Chiffre d’affaires : 500.000 euros