Gestion d'appels à projets : croissance externe et ambitions européennes pour eMundus - Premium

En rachetant Wiin, la startup rochelaise eMundus a pour objectif de s’imposer comme le leader européen des systèmes de gestion d’appel à projets et à candidatures. En effet, les deux entreprises qui développent chacune une plateforme avec un positionnement technique et commercial différent vont se compléter. « Depuis deux ans, chacun a travaillé sur des marchés de niche avec l’univers des fondations pour Wiin et celui des universités et grandes écoles pour eMundus. L'objectif est de verrouiller le marché français et d'aller un peu plus à l'international en se vendant d’abord sur le marché francophone », explique Benjamin Rivalland, PDG de eMundus. Ce dernier a développé son entreprise sans levée de fonds. En rachetant Wiin, le groupe compte aujourd’hui 30 personnes et pour 2023/2024, le chiffre d’affaires consolidé dépassera 2 millions d’euros. Ce rachat va lui permettre de développer une offre avec une plateforme unique pour tout le monde afin d'aller plus vite dans le déploiement d'une solution à prix compétitif par rapport à ses concurrents. « A travers la structure Win, des fondations québécoises commencent à rentrer dans notre portefeuille clients. On va aussi travailler avec les Instituts français qui sont un peu partout dans le monde, l'Organisation internationale de la francophonie, ainsi que l'Agence universitaire de la francophonie, et on a eu notre premier client en Egypte avec l'université Senghor », détaille le PDG.Solutions logicielles sur-mesureInitialement, l’entreprise eMundus, créée en 2017, s’est développée sur le marché des masters internationaux qui sont labellisés Erasmus mundus, d’où son nom : e-Mundus. Elle est accompagnée par La Rochelle Technopole, la région Nouvelle-Aquitaine, BPI France, ou encore la French Tech et compte 250 clients (350 000 utilisateurs et 600 000 dossiers déposés) dont Excelia, Sorbonne Université, l’Institut Français, Sciences Po Paris, la Fondation des Hôpitaux, Action Logement ou encore la fondation MAIF. « On met en place des solutions verticales qui répondent à un besoin précis et qui sont adaptées à une institution ou une organisation. On est un peu hybride entre l'agence et le Saas, dans le sens où on a une approche agence de services, mais on peut héberger des solutions pour nos clients », explique Benjamin Rivalland. Ces solutions logicielles règlent les problématiques de sélection par rapport à tout ce qui touche à la dématérialisation d'un dossier de candidature pour des étudiants, des associations, ou encore des structures qui vont faire une demande de financement comme des laboratoires, par exemple. Cela peut aussi concerner la partie ressources humaines avec les dossiers des agents pour faire des demandes de télétravail, de primes… Petit à petit, eMundus a étoffé sa plateforme avec d’autres fonctionnalités. « A l’époque, les systèmes étaient plutôt fermés et chaque école ou université avait le sien donc la question se posait de comment faire travailler plusieurs universités ensemble au sein d'une même plateforme. Maintenant on peut répondre à tous types de demandes qui concernent la dématérialisation d'un dossier ». Nouvelle plateforme « Dispositif alerte »Dernièrement, eMundus s’est lancée sur le marché des entreprises privées en créant la plateforme « Dispositif alerte » pour signaler les violences, discriminations, harcèlements et risques professionnels en entreprise. Cela répond aux obligations légales des organisations de plus de cinquante salariés de mettre en place un système de prévention. Cette plateforme de signalement s’adapte à chaque entreprise et offre à tous les collaborateurs la possibilité d'informer confidentiellement leur employeur d'une situation à risque. Elle permet aussi de sensibiliser les employés en mettant à disposition des documents d'information téléchargeables. La dématérialisation du processus de collecte des signalements et l'élimination des documents papier simplifient la gestion de ces données. Les prochains projets pour l’entreprise sont de fabriquer une cellule de formation autour de ses produits pour former ses équipes et ses clients. « Il s’agit aussi de continuer la structuration de l’entreprise pour la rendre solide et avancer sur la structure que l’on a rachetée pour attaquer de gros volumes d’affaires. D’autres projets satellites sont dans les cartons et seront développés en 2024 pour l'enseignement supérieur », précise Benjamin Rivalland qui va également structurer toute la partie commerciale.eMundus 18 salariés (30 avec le rachat de Wiin)CA 2023/2024 consolidé : 2 millions d'euros. 10 passage du Drakkar, 17000 La Rochelle

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