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Alma Mater, comment la micro-ferme grandit

Stratégie
jeudi 11 juillet 2024

Cyrielle Amand commercialisera du miel dès septembre. Elle a aujourd'hui deux ruches et espère en acquérir cinq à moyen terme. Crédit : Alma Mater

Située près de Surgères, la micro-ferme bio Alma Mater continue de se diversifier. Cyrielle Amand vient d'acquérir un nouveau terrain sur lequel elle va développer son activité fruitière. Explications avec l'agricultrice.

Cyrielle Amand est maraîchère en micro-ferme bio dans la commune de Landrais, près de Surgères. Au sein d'Alma Mater, elle produit des légumes de saison, sur sa parcelle agricole d'un hectare. Dont certains sont considérés invendables, car « difformes ». Ceux-ci, ainsi que le surstock, ne sont pas perdus. Mais transformés. Coulis de tomates, soupes, veloutés ou encore gaspacho, les préparations sont confectionnées au sein de la cuisine professionnelle de l'atelier CyclaB. Une activité qui lui permet de limiter les pertes. Dans le cadre de l'activité de la société Méliglace, la maraichère a été amenée à concéder ses fruits et légumes qui ont, ensuite, été transformés en glace. 

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La maraîchère vient de mettre la main sur un nouveau terrain, à 2km d'Alma Mater : « Je suis en train d'agrandir la partie fruitière de mon exploitation avec des coings et des mirabelles notamment, mais pas seulement. J'ai récupéré un verger sur lequel il y a des vignes et des arbres fruitiers », explique la maraîchère. La propriétaire ne pouvant plus s'occuper du terrain le met en location et laisse à disposition le matériel sur site, notamment les machines agricoles qui offriront à la professionnelle la possibilité de produire du jus de raisin. Elle profitera d'un bail rural de neuf ans, lui permettant d'« être en sécurité économiquement et de voir venir la suite, précise-t-elle notamment parce que tous les arbres fruitiers ne seront pas en production avant deux ou trois ans ». Une nouvelle activité qui, elle l'espère, représentera 15% de son chiffe d'affaires.

Se diversifier pour croître 

Après avoir réalisé des études dans le commerce et le management et travaillé cinq ans dans les Ressources Humaines, Cyrielle Amand a repris ses études et passé un BP responsable d'entreprise agricole en 2021. Elle exerce aujourd'hui un « métier passion ». Pour créer sa société, la dirigeante a été accompagnée par un cabinet de gestion et réalisé des projections à cinq ans. « Je suis dans les clous », rassure-t-elle. Elle a multiplié son chiffre d'affaires par 2,3 depuis le lancement de son activité en 2022.


Alma Mater a recruté une alternante dont le contrat glisse jusqu'en 2025. : Crédit photo : Alma Mater

Dans le cadre de l'agrandissement de son activité, elle va suivre une nouvelle formation lui permettant d'acquérir les notions de récolte en arboriculture. Sa femme, elle-même en reconversion agricole, viendra lui prêter main forte dès le mois de septembre : « On va s'associer et sa présence permettra de stabiliser et faire grandir la ferme », ajoute la maraîchère. En attendant, la micro-ferme continue sur le chemin de la diversification puisqu'elle est en train d'accueillir des nouvelles pensionnaires. L'installation d'une trentaine de poules permet à la maraîchère de diversifier son activité en proposant la vente d'œufs (non bio). Elle a également installé des ruches avec lesquelles elle compte bien faire du miel (non bio). Elle commercialisera la production des apidés d'ici septembre.

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Et pour vendre ses produits, Cyrielle Amand est sur tous les fronts. Les mercredis, elle est au marché d'Aigrefeuille-d'Aunis. Les jeudis, elle livre à domicile entre Surgères, Saint-Rogatien, La Jarne et les communes alentours. « Je fournis une quinzaine de clients réguliers qui commandent directement sur mon site Internet, comme un drive », précise l'agricultrice. Et, les vendredis elle fait de la vente en direct à sa ferme. En parallèle, elle compte une quarantaine de clients hebdomadaires qu'elle approvisionne avec des paniers de 12 à 20 euros, garnis par ses récoltes : « Je propose un abonnement trimestriel reconductible ou non ». Manière de construire un revenu récurrent. 

Alma Mater
Micro-ferme bio à Landrais 
Salariés : 3 à partir de septembre

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