À Angresse, pourquoi le centre Islo Santé mise sur les synergies professionnelles - Premium

« Nous avons finalisé l'exécution de l'ouvrage et lancé en septembre les premières activités, avant une ouverture totale fin octobre ou début novembre, après les finitions. Nous aurons d'ici là la partie accueil avec la conciergerie ainsi que la partie restauration. L'espace coworking et medworking ouvriront au mois de novembre également. » Pour Lionel Tirefort, l'un des trois membres fondateurs de l'association Islo Santé, c'est plus « qu'un centre de soins qui a été créé à Angresse, c'est un tiers-lieu dédié à la santé. » Des équipes pour travailler sur la médiation animale C'est en tout cas ce qu'affirme le directeur de clinique : « Nous allons accueillir sur site 65 professionnels, issus du milieu médical ou paramédical. Particularité : nous allons également avoir ici une clinique vétérinaire ainsi qu'une animalerie. » L'objectif : créer des synergies entre les différents professionnels. « Ceux qui sont spécialisés dans la santé animale ont les mêmes problématiques de gestion libérale, les mêmes problématiques de gestion de molécules chimiques et médicamenteuses ou encore les mêmes problématiques de gestion de déchets infectieux que ceux qui travaillent dans la santé humaine, affirme t-il. Ce sont aussi les mêmes codes qui s'appliquent en matière de gestion. »Des professionnels qui vont collaborer, notamment, sur un programme de médiation animale. « Il y a un groupe de travail qui va se constituer, grâce auquel on va fédérer des médecins vétérinaires et des médecins généralistes préventionnistes. On va constituer toute une organisation pour pouvoir implanter des animaux de compagnie directement dans des EHPAD ou dans des établissements médico-sociaux », détaille Lionel Tirefort. « Le but derrière sera de mesurer les indicateurs, pour déterminer si cette cohabitation peut avoir un impact, ou non, sur les personnes âgées ou sur les personnes en situation de handicap. » Il le précise, « la médiation animale n'est pas nouvelle ; en revanche, l'intérêt de cette collaboration est aussi d'avoir un suivi en temps réel. Le transfert émotionnel des animaux, ce n'est pas du fantasme, c'est une réalité médicale. Il y a des vrais plus, notamment dans les situations de polyhandicap ou des troubles autistiques et autres. Mais pour y parvenir, il ne suffit pas de mettre un chien dans un EHPAD », estime t-il. « Il faut aussi être en capacité de mesurer l'impact sur les émotions, mais aussi, par exemple, sur la baisse des traitements antidépresseurs ou des traitements anxiolytiques chez les enfants. » Car selon lui c'est bien l'intérêt premier de ce dispositif : « par l'action de l'animal, on va potentiellement permettre une baisse des thérapeutiques chimiques. » Il ajoute : « c'est aussi important de vérifier que l'animal ne soit pas porteur de maladie avant de l'implanter dans tel ou tel centre. D'où le but d'un tel partenariat. »Le site d'Angresse. Crédits : Islo SantéMaîtrise du budget d'exploitation Au-delà des synergies, c'est aussi une économie de la santé qu'ont voulu créé Lionel Tirefort et les autres fondateurs du réseau. « Aujourd'hui, nous avons deux axes stratégiques au sein d'Islo : le prix bas des charges d'exploitation et l'accompagnement à la croissance de valeur pour nos adhérents et propriétaires occupants », détaille t-il. « Car, à mon sens, la livraison de l'immeuble, c'est 25% de l'aventure. Les 75% restants arrivent, avec notamment la maîtrise du budget d'exploitation. Comment être en capacité d'obtenir le prix bas des charges d'exploitation ? Nous allons challenger toutes les lignes de compte à l'intérieur de l'immeuble, notamment au niveau des contrats énergétiques ou de maintenance. » Pour Lionel Tirefort, aujourd'hui, la responsabilité du réseau associatif est « de satisfaire la vie de l'immeuble dans la gestion économique, mais également dans la vie de l'animation mais aussi dans le développement du business, du réseau des professionnels présents. La valeur d'un bien immobilier ou d'un immeuble se fait par la qualité de la vie. Et la valeur, en fait, c'est de faire ici un lieu attractif et atypique, un lieu d'animation aussi, parce que nous allons aussi accueillir des événements. » Un modèle, qui devrait s'étendre, avec la création d'autres sites appartenant au réseau et notamment à Pau, Mont-de-Marsan et Biscarrosse. « À Mont-de-Marsan, la réhabilitation d’une ancienne friche industrielle permettra d'ouvrir un nouveau centre en fin d’année. À Pau et Biscarrosse, les chantiers devraient débuter en 2025. » D'autres sites devraient également être créés dans les années à venir à Bayonne et Pessac. Sur le même sujet : Islo pose la première pierre de son centre de santé à Angresse

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