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La RSE au cœur du débat et du partage d'idées à Dax

Landes Attractivité
mercredi 25 septembre 2024

Julie Neuville, présidente de Materrup, a été l'une des quatre invités à prendre la parole lors de la conférence augmentée. Crédits : Baptiste, La Flamme Studio

Lors de la soirée anniversaire de Placéco dans les Landes, ce mardi à Dax, 170 invités ont partagé leur vision de la RSE et des différentes étapes pour la mettre en place. Une conférence augmentée qui a permis à quatre entrepreneurs du territoire de présenter leurs axes de travail et d'échanger avec le public.

Sur le sujet de la décarbonation, par exemple, la salle de l'Atrium de Dax a voté à 28% pour la pose de panneaux photovoltaïques comme action à mettre en place dans son entreprise. Ce mardi soir, Placéco célébrait son premier anniversaire dans les Landes avec une conférence augmentée sur la RSE qui a réuni 170 personnes, en grande majorité des chefs d'entreprises landais mais aussi venus du Pays basque. Durant presque deux heures, quatre thèmes ont été abordés : l'inclusion, la décarbonation, la qualité de vie au travail et la gouvernance. À la fin de chaque séance, le public a voté, par le biais d'une application interactive, pour l'action qu'il souhaiterait mettre en place dans son entreprise.

Sensibiliser les salariés à l'inclusion

Pour aborder le sujet de l'inclusion qui de mieux que Fabrice Abadia, directeur et cofondateur de la société FMS ? Son regard impliqué dans l'inclusion en entreprise des personnes en situation de handicap a permis de mieux comprendre la problématique. FMS emploie 65% de personnes en situation de handicap. « Du coup, chacun évoque, lors des discussions, son suivi médical, ses médicaments, ses difficultés et ses victoires. C'est étrange à expliquer, a-t-il dit avec émotion, mais chez nous, le handicap est la norme, c'est presque la personne valide qui est l'exception. Dans une entreprise classique, c'est le salarié qui s'adapte à l'entreprise, chez nous c'est l'inverse. » Lorsque le public lui a demandé des conseils pour améliorer l'insertion professionnelle de personnes en situation de handicap, il a souligné celui de commencer par sensibiliser les salariés au handicap et à la différence, plus largement.

Lors du vote interactif, dans la salle, ils étaient 36% à avoir voté pour l'idée de se rapprocher d'une structure qui facilite le travail des personnes en situation de handicap et 32% pour inventer un parcours qui favorise l'intégration des personnes fragilisées. Lors de ce vote, 7% n'ont pas répondu. Fabrice Abadia s'est exprimé à ce sujet, expliquant : « je comprends aussi ce pourcentage et je tiens à dire que je ne juge pas celles ou ceux qui se sont abstenus de répondre. L'insertion et l'inclusion sont des parcours qui peuvent paraître longs et compliqués à mettre en place mais c'est important à mon sens de s'y pencher. »

Décarboner pour faire des économies

Sur le volet décarbonation, Guillaume Maillen, président du Groupe Gallium, estime que l'enjeu le plus concret de cet objectif consiste à réaliser des économies. Trois axes sont possibles, avec des coûts et un impact différent. « L'enveloppe (le bâtiment) est le poste qui, une fois traité, peut générer 50 à 60% d'économies mais il est aussi celui qui coûte le plus cher. L'équipement est le second poste (installer des brumisateurs plutôt qu'une climatisation, par exemple), avec un coût et un impact moyen. Le dernier poste, le moins onéreux et qui n'engendre « que » 5 à 10% d'économies sont les usages (éteindre les lumières, ne pas chauffer à plus de 19°). C'est sur cette base que les entreprises décident de leur stratégie de décarbonation. » À l'issue de son témoignage, la salle a voté. Les voix se sont portées à 28% sur l'idée de faire poser des panneaux photovoltaïques et à 24% sur celle de financer le covoiturage sur les trajets domicile-travail.


Les résultats du sondage sur la décarbonation. Crédits : Placéco Landes

La semaine de quatre jours

Frédéric Léonard, dirigeant de quatre sociétés dont la Scierie Bédora et Bois Imprégnés, s'est exprimé sur la thématique de la qualité de vie au travail. « L'enjeu est d'apaiser le travail en entreprise, que tout le monde se sente bien. On doit déjà batailler en externe autant ne pas avoir à le faire en interne », résume-t-il. Il a mis en place, par exemple, la semaine de quatre jours. « J'ai demandé aux collaborateurs leur avis, en leur expliquant qu'il faudrait allonger les plages horaires quotidiennes en semaines. Eux gagnent du temps le vendredi et évitent un trajet, ce qui n'est pas négligeable vu le prix du carburant. L'entreprise y gagne aussi, parce que l'usine étant vide le vendredi, je peux programmer des opérations d'entretien des machines. » Un discours qui a peut-être eu un effet sur la salle puisqu'elle a voté, à 59%, pour cette idée d'action à instaurer dans sa société.

Enfin, sur la question de la gouvernance, Julie Neuville, présidente de Materrup, a témoigné de système d'une co-direction. « Nous avons décidé avec Mathieu Neuville, qui est le PDG, de nous nous partager la direction de l'entreprise. C'est un système de gouvernance qui n'est pas forcément très courant et qui nous permet, de prendre les décisions ensemble, mais aussi, d'avoir une parité au niveau de notre gouvernance. » L'entrepreneure a d'ailleurs évoqué sa place de femme à la tête d'une société industrielle, affirmant qu'elles sont peu nombreuses à poste égal dans d'autres structures. « Aujourd'hui, j'évolue dans un monde d'hommes. Dans ce domaine d'activité, j'ai essentiellement des confrères masculins mais je constate que c'est une situation qui change et dans le bon sens. De plus en plus de femmes prennent la tête d'entreprises innovantes, dans des secteurs variés et je pense que nous avons tous à y gagner. Hommes et femmes, nous avons chacun nos sensibilités et un regard différent mais aussi complémentaire qui peut être apporté. » Lors du sondage, c'est l'idée de « faire participer les salariés aux décisions concernant leurs domaines de compétences » qui a recueilli le plus de votes, avec 51% des voix.


A la fin de la conférence, le public a pu interroger l'ensemble des intervenants. Crédits : Baptiste, La Flamme Studio

☞ À noter que, comme annoncé hier soir, le prochain Laüsa aura lieu le mardi 8 octobre, à Mées, dans les locaux du groupe Islo.  

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