Treefrog Therapeutics passe à la fabrication industrielle de ses cellules-souches
La startup espère démarrer un premier essai clinique sur l'homme et la maladie de Parkinson d'ici 2024. Crédits : Treefrog Therapeutics
Treefrog Therapeutics vient d’annoncer la livraison d’un encapsuleur cellulaire, conforme aux normes de bonnes pratiques de fabrication (BPF). Cette nouvelle étape rapproche la biotech d’un premier essai clinique sur l’homme, dans le traitement de la maladie de Parkinson, prévu pour 2024.
Depuis quatre ans, la biotech Treefrog Therapeutics, basée à Pessac, développe une technologie permettant de cultiver et produire à grande échelle des cellules-souches ; pour développer une nouvelle génération de thérapies cellulaires. Le 11 octobre dernier, elle a annoncé franchir une nouvelle étape dans sa R&D : la livraison d’un dispositif d’encapsulation cellulaire, conforme aux normes BPF (bonnes pratiques de fabrication) de l’industrie pharmaceutique. « Cette machine, c’est comme si l’on venait de donner une voiture de course à un pilote de Formule 1, illustre sur le ton de l’humour Michael Lanero Fidalgo, directeur des opérations de Treefrog Therapeutics. Pour aller vers une étude clinique, nous avons besoin de deux éléments. D’abord, un produit thérapeutique évalué chez les animaux grâce à une série d’études, ensuite, la machine qui n’existait pas, et sans laquelle il était impossible d’arriver à la thérapie. »
Les équipes de la startup ont collaboré avec Invetech, spécialiste australien de l’automatisation des procédés pharmaceutiques, pour créer cette machine. Cette dernière, dès 2023, sera transférée à une société de développement et de fabrication sous contrat (CDMO), qui produira pour Treefrog Therapeutics des lots de qualité clinique, « en vue de test réglementaires et d’un premier essai sur l’homme dans la maladie de Parkinson, prévu en 2024 ». Trois autres encapsuleurs BPF seront livrés à la startup dans les mois à venir, pour « accélérer ses programmes thérapeutiques propriétaires et ses collaborations dans le domaine de la médecine régénérative et de l’immuno-oncologie ». « Notre objectif premier est de rendre les thérapies cellulaires accessibles au plus grand nombre de personnes, reprend Michael Lanero Fidalgo. Notre machine sera utile pour plein d’autres sujets, on a une sorte de pipe-line thérapeutique qui s’étoffe. Sur la médecine régénérative, et Parkinson en est un bon exemple car on vient remplacer des cellules qui dégénèrent dans le temps, mais il y en a d’autres – des problèmes dans le foie, du diabète, de la régénérescence rétinienne. Sur la partie immuno-oncologie, les derniers résultats qu’on a produits montrent qu’on a un potentiel intérêt à entrer dans le domaine. Ces cellules qu’on produit ont potentiellement un intérêt, derrière, pour adresser des sujets comme les tumeurs solides. »
Pour aller plus loin : TreeFrog accélère vers l’industrialisation de ses thérapies cellulaires