Le restaurant associatif In’Fusion manque de subventions
Le restaurant In'Fusion forme des personnes éloignées de l’emploi ou handicapées. Crédit photo : CL
In’Fusion, établissement de restauration écoresponsable portée par l'asso Cook & sol forme des personnes éloignées de l'emploi ou handicapées et a réouvert ses portes en février. Pour tenir à long terme, il lui faut de nouvelles subventions.
« In'Fusion c'est une entreprise d’insertion pro-inclusive autour d’activités de restauration », indique Sandra Roland, dirigeante et fondatrice du projet de restauration éco responsable portée par l’association Cook & sol qui forme des personnes éloignées de l’emploi ou handicapées. L'établissement vient de rouvrir ses portes au 83, avenue des Cordeliers à La Rochelle et propose une cuisine antigaspi, saine et réalisée avec des produits de saison, frais et locaux, conditionnés dans des bocaux. Le projet inclusif se concentre sur trois activités : la restauration, la livraison et le traiteur. Cinq personnes sont employées en contrat polyvalent de production service et livraison, payées au smic hôtelier.
Sandra Roland vante son projet, en lequel elle croit : « Il n’y a pas de retard, pas d’absentéisme. Les employés ont conscience qu’ils n’auraient peut-être pas trouvé du travail ailleurs. Ici, ils règlent leurs problématiques personnelles et pour cela je les accompagne, je les aide à régulariser leurs papiers et ils ont du temps pour prendre des cours de langue ».
La nourriture proposée est faite avec des aliments de saison et locaux. Crédit photo : CL
Les subventions d'aide au salaire ne suffisent plus
« Le manque de subvention engendre des problématiques économiques », confie la dirigeante. 65% des salaires des employés du restaurant sont pris en charge par des subventions de l’Etat, les 35% restants sont rémunérés par Sandra Roland avec les bénéfices des parties livraison et traiteur. Elle ne peut plus assumer seule cette charge financière d’autant qu’il n’y a pas de subvention pour les encadrants « je ne gagne rien de mon activité au restaurant In’Fusion, ma rémunération vient de la partie traiteur uniquement. Les deux premières années, j’ai reçu des subventions de la Région et l’Agglo (chiffres non communiqués), mais elles se sont arrêtées. Il faut réaliser qu’avec un contrat d’insertion, tout prend plus de temps. Je forme des personnes de plus de 50 ans, qui ne parlent pas français, ou peu; ou mal, qui peuvent être en situation de handicap. Pour effectuer le travail d’un employé en temps normal, ici il en faut deux », assure-t-elle. Les seules subventions reçues depuis le début de l’année sont celles d’aide au salaire « pas suffisantes » assure Sandra Roland, « nous devons monter en charge rapidement, sinon nous ne tiendrons pas ».
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