Surf Summit : « Regrouper les entreprises autour d’une filière commune » - Premium

Cette année, plusieurs thématiques rythmeront le Surf Summit comme la décarbonation, l’innovation, le management ou le marché européen… Pourquoi autant de fils conducteurs ? Car nos entreprises adhérentes nous demandent de les accompagner sur leurs besoins prioritaires et leurs attentes. Lorsqu’on les a interrogées en mai dernier, leur première préoccupation était l’économie circulaire, l’environnement et la RSE ; la deuxième était la transformation digitale globale ; et la troisième, l’emploi, la formation et les compétences. Nous voulons leur permettre de se projeter sur une vision à court, moyen ou long terme. C’est pour cela que nous faisons en sorte de les réunir, de regrouper des personnes d’horizons totalement différents, de pays différents, autour d’une filière d’activité commune - la glisse. Avec des ambitions communes, à la fois de développement personnel et de développement d’activités économiques. Quels rendez-vous proposerez-vous durant ces deux jours de séminaire ? On retrouvera une conférence autour de la décarbonation, un focus sur l’observation économique, une étude de marché, un volet commercial et distribution avec la thématique de l’impact environnemental mise en exergue. En résumé, une base pour le développement d’innovations futures. On parlera calcul d’impact, écoconception de produits, alternatives et biomatériaux… Ou encore de circularité dans le domaine textile, car il ne faut pas oublier que dans notre filière, plus de 80% du chiffre d’affaires est réalisé sur du textile et des chaussures. Nous aurons aussi une table ronde sur l’affichage environnemental et la réglementation de 2024, pour permettre à nos adhérents de se projeter sur les aspects réglementaires et qu’ils les anticipent au maximum.Mettre en avant les innovations Pour justement mettre en lumière les innovations du secteur, vous proposez un espace Surfing lounge, sorte de showroom. Qu’y retrouvera-t-on ? Encore cette année, nous aurons une cinquantaine de produits présentés. On savait depuis très longtemps que la filière était extrêmement riche, en termes de développements de produits et service, et nous souhaitions que tout le monde s’en rende compte… Car souvent, on entendait « la filière de la glisse, c’est une filière mode ». On était totalement contre ça. Ce showroom fonctionne car tous les ans nous avons des startups, des TPE ou des grands groupes qui souhaitent mettre leurs innovations en valeur. Vous avez aussi un appel à projets annuel, et vous dévoilerez le nom du lauréat durant ce Surf Summit… Aviez-vous une thématique précise pour le sélectionner, cette année ? Non, l’idée est de pouvoir élargir cet appel à projets au maximum de candidats. On l’organise depuis 20 ans, et l’objectif principal est d’encourager l’innovation de tous les acteurs de la glisse. Chaque année, nous recevons entre 15 et 20 dossiers d’entreprises de toutes tailles, et cette année encore nous avons eu de beaux dossiers à évaluer. Le jury est composé d’une dizaine de membres, parmi lesquels des accompagnateurs du développement de la filière : référents de centres de formation, l’Ademe pour l’aspect environnemental, le pôle écoconception de Nouvelle-Aquitaine… Notre grille d’évaluation comprend un spectre très large, des effectifs de l’entreprise au modèle économique, en passant par le concept mis en avant, l’accès au marché potentiel et la réduction de l’impact environnemental envisagée. Notre but au-delà de la sélection du lauréat, c’est que les porteurs de projets soient mis en relation avec ces acteurs de la filière pour s’implanter sur le territoire ou développer leur innovation sur le plan technologique comme financier. Quels seront vos enjeux pour 2024 ? Nous nous focaliserons sur nos orientations stratégiques de façon transversale. Mais l’une de nos priorités, c’est la structuration de la filière REP - responsabilité élargie des producteurs - sur les articles de sport et de loisirs [ndlr, principe du pollueur-payeur, le producteur doit intégrer le coût de prévention et de gestion des déchets dans le coût du produit]. Cette filière a été mise en place en 2021, et a démarré avec l’éco-organisme Ecologic dont nous sommes membres du conseil stratégique. L’idée est que la majorité, voire la totalité de nos adhérents y adhèrent également, pour continuer de faire des efforts quant à la mise sur le marché de produits plus respectueux de l’environnement. Et ça, c’est un gros travail.L’association Eurosima a été créée en 1999 par plusieurs grandes entreprises européennes du surf et de la glisse. Le cluster se veut être la voix de la filière regroupe plus de 200 adhérents répartis dans sept pays européens. En Nouvelle-Aquitaine, la filière glisse génère 4.000 emplois directs, 10.000 indirects, et 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

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