Prix de l’économie Néo-Aquitains 2024 : qui sont les six lauréats en Gironde ?

Organisés par Sud Ouest, en partenariat avec la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique et le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, les prix de l'économie Néo-Aquitains faisaient étape à Bordeaux ce mardi 17 décembre. Voici le palmarès girondin.

Prix départemental

Serma. Basé à Pessac, le groupe est spécialisé dans l’élaboration, l’analyse, la mise à l’épreuve et la réparation de systèmes électroniques et microélectroniques de pointe. Il compte quelque 1.400 collaborateurs, majoritairement des ingénieurs, répartis sur une trentaine de sites, dont 25 en France. En une vingtaines d'années, le groupe a réalisé pas loin de 19 opérations de croissance externe. Le groupe est notamment impliqué dans l’émergence d’une filière régionale autour de la batterie. Le chiffre d’affaires 2024 devrait dépasser les 200 millions d’euros (174 millions en 2023). Dont 25% à l’export.
☞ Serma sera le finaliste girondin lors de la désignation du grand lauréat régional, le 11 février prochain.

Prix de l’export

Alter Oak. La société a développé depuis des années des technologies de régénération de barriques de vin, qu’elle remet dans le circuit auprès de producteurs de spiritueux. Elle s’approvisionne en barriques d’occasion partout dans le monde (Bordeaux, Bourgogne, Hongrie, Italie, Espagne, Portugal, Amérique du Sud, Napa Valley) et leur offre une seconde vie pour faire vieillir d’autres alcools (cognac, rhum, bourbon, whisky, brandy, tequila…). Employant 17 personnes, Alter Oak traite 35.000 barriques par an et compte d’autres installations en Europe, au Mexique et en Asie du Sud-Est. Son chiffre d’affaires, proche de 10 millions d’euros, est réalisé à 95% à l’export. Dans le courant du second semestre 2025, elle devrait son siège du Bouscat et prendre possession de nouveaux locaux sur la zone industrielle Blanquefort, pour lesquels Bordeaux Métropole a proposé une parcelle de 5.400m² via un bail à construction.

Prix de l’innovation

Otonomy Aviation. Cette PME mérignacaise domine le marché mondial des caméras à haute définition pour les avions d’affaires. Des équipements qui permettent aussi bien de proposer aux passagers des images en vol que d’assurer la surveillance et la sécurité des appareils au sol. L’entreprise emploie une quarantaine de personnes et réalise 95% de son activité à l’international. La direction entend désormais se développer sur le segment de l’aviation commerciale. Un développement qui pourrait nécessiter des opérations de croissance externe. Et l'amener à réaliser une dizaine de millions d'euros de chiffre d'affaires dans deux ans.

Prix startup

Molluscan-Eye. Cette jeune pousse a développé une technologie de surveillance de la qualité sanitaire des milieux aquatiques, dans les fleuves comme les mers et océans. La solution s’appuie sur des mollusques (huîtres, moules…) dont on monitore à distance l’activité et sont ainsi positionnés comme des vigies des eaux. Hébergée par Bordeaux Technoports, elle va lancer la surveillance de la zone du Verdon, où pourrait voir le jour le projet de ferme aquacole géant Pure Salmon. Elle participera en janvier prochain au CES de Las Vegas.

Prix croissance

Symbiose. L’entreprise est spécialisée dans la plastronique, alliance de l’électronique dans des moulages plastiques. Dotée depuis le printemps 2022 d’une usine ultramoderne dans le Nord-Gironde (Pugnac), elle collabore fortement avec l’industrie automobile. Le chiffre d’affaires, attendu à 11,5 millions d’euros cette année (contre 2,8 millions il y a deux ans), pourrait encore doubler d’ici 2030.

Prix du jury

TreeFrog Therapeutics. Parmi les entreprises girondins qui n'avaient pas été déjà distinguées ce soir, le public présent lors de cette soirée, au Palais de la Bourse, a désigné la société TreeFrog Therapeutics. Fondée en 2018, cette biotech est spécialisée dans la recherche médicale sur les thérapies cellulaires. Elle a développe une technologie extrêmement prometteuse de culture in vivo de cellules souches. Forte d'une équipe de 150 personnes, dont plus de 40 recrutées cette année, dotée d'une filiale aux Etats-Unis et d'un laboratoire au Japon, elle a signé au printemps dernier un accord de licence à 780 millions de dollars - dont 25M$ immédiatement - pour sa techno C-Stem, avec la société américaine Vertex Pharmaceuticals. Cette dernière devrait également au capital de la pépite girondine lors du prochain tour de table de cette dernière, qui pourrait tourner aux alentours de 100 millions d'euros. Encore en phase pré-cliniques, TreeFrog vise les premiers essais cliniques d'ici fin 2026.