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La Rochelle : Rachida Dati s'engage pour préserver la tour Saint-Nicolas, un chantier à 25 millions

Écosystème
jeudi 26 septembre 2024

La Tour Saint-Nicolas, fermée depuis cet été en raison du basculement de l’édifice, va faire l’objet d’un chantier d’ampleur entre 2025 et 2031, pour quelque 25 millions d'euros. Un projet soutenu par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui s’engage à protéger le patrimoine de La Rochelle.

Dans le cadre de son premier déplacement comme ministre de la Culture du gouvernement de Michel Barnier, Rachida Dati a choisi de se rendre au sein de la tour Saint-Nicolas fermée au public depuis cet été. « Le patrimoine est le pilier régalien du ministère de la Culture, débute-t-elle, quand on arrive ici, on a l’impression que la tour a toujours été là et qu’elle le sera toujours. »

L’emblématique monument rochelais, de 42 mètres de haut, penche et ce n’est pas nouveau. Construite au 14e siècle, et bâtie sur une forêt de pieux enfoncés dans la vase, calés par des pierres, « la tour a toujours basculé en direction du nord-est et ce, depuis même sa création », révèle Olivier Salmon, architecte en chef du projet de consolidation. Si les fondations ont été reprises plusieurs fois et sa verticalité retravaillée, rien n’y a fait : sept siècles plus tard la vielle dame penche toujours. Jusqu’alors, le basculement n’avait jamais empêché les visites. Mais le 4 juillet dernier, le centre des monuments nationaux a pris la décision de fermer l’édifice au public. « Il y a une alerte sur le patrimoine de La Rochelle aujourd’hui, ajoute la ministre de la Culture. Je viens ici aussi pour dire que l’on a certes une dette économique et financière, mais aussi patrimoniale. » Pour continuer de faire vivre ce projet, elle s'engage sur la participation de l'État dans un chantier annoncé à 25 millions d’euros. Dont 2 millions en urgence. « Je veux que cette tour soit préservée, on ne peut pas lui interdire l’accès indéfiniment, cela voudrait dire que le patrimoine ne vit plus », intervient la Ministre qui promet de « protéger, préserver et faire vivre le patrimoine vivant ».

Et le vieux port de La Rochelle dans tout ça ?

« C’est le monument le plus surveillé de La Rochelle », indique Stéphanie Lhortolary, administratrice des tours de La Rochelle au centre des monuments nationaux. Le vestige de fortification dressé face à l’atlantique est instrumenté depuis 2017 : « En mars, les données ont révélé un basculement plus important qui n’est pas revenu à la normale naturellement », ajoute-t-elle. Une opération d’urgence a été mise en place : « On a réalisé un cerclage et posé des tirants sans recherche d’esthétique, complète l’architecte en chef, la prochaine étape est celle du cahier des charge. » Il faudra ensuite compter un an rien que pour l’installation du chantier. Les travaux, eux, « débuteront fin 2026 pour une durée d’au moins quatre ans » précise l’administratrice.

Les travaux de la tour auront-ils un impact sur le port de La Rochelle ? Difficile de répondre à cette question pour le moment puisque la programmation des travaux n’est pas définitive ni définie dans son entièreté. En revanche, Stéphanie Lhortolary l’assure : « On va anticiper les conséquences pour l’activité du vieux port continue ». Le centre des monuments nationaux s’associe régulièrement avec la Ville avec qui elle va « réfléchir communément » pour trouver des solutions qui conviennent aux deux parties.

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