Réunis derrière Coop’eau, des acteurs s’engagent pour préserver la ressource - Premium

Les Avengers de l’eau. C’est un peu l’ambition de ces différents acteurs économiques réunis dans une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), appelée Coop’eau. Cette entreprise s’est donnée une raison sociale simple : « préserver l’eau au service de la régénération de la nature et de l’humain ». Pour réaliser cette ambition, la SCIC prend la forme d’une société de distribution de solutions afin de réduire l’impact en eau. L'entreprise s’appuie sur l’évolution de la société et des futurs besoins en eau pour justifier sa raison d’être. « Emmanuel Macron annonçait un plan eau, et au Pays basque, on prévoit une perte de 30% de la disponibilité de l’eau d’ici 2040 » souligne Matthieu Haslé, directeur général de Coop'eau. Tout a commencé par la rencontre entre les fondateurs de la SCIC. L’un est gérant de la société JuWin qui conçoit une solution de mobilier urbain faible consommatrice en eau, quand l’autre est Matthieu Haslé donc, le président de l’association Humans By Nature, qui facilite le lancement de projets environnementaux. Ils décident de s’unir, mais pour le faire, ils choisissent la forme de la SCIC et donc avec cette ambition d’avoir un impact global sur la consommation en eau.Mais les deux hommes n’ont pas voulu en rester là. « Je lui ai proposé qu’on référence toutes les solutions autour de l’eau, pour engager tout le monde », se souvient Matthieu Haslé qui a pris la direction générale de Coop’eau. Ainsi, la SCIC a décidé d’agglomérer en son sein toute une liste de solutions qui permettent entre autres aux entreprises et aux collectivités de diminuer leur consommation en eau. La SCIC mise ainsi désormais sur plusieurs types de solutions. La première, ce sont les solutions produits, dans lesquelles se trouvent JuWIn et H2O Care, qui commercialise le Hydraloop qui permet de réutiliser l’eau de la douche/ baignoire dans les toilettes par exemple. Il y a ensuite des solutions service, avec le cabinet d’étude technique Arkiturria qui accompagne les clients sur les sujets de l’eau ; ou encore l’échappée verte qui est spécialisée dans l’hydrologie régénérative en plantant des arbres. Enfin dernier type de service, la pédagogie. Ainsi Coop’eau réunit des acteurs associatifs qui se chargent de la partie pédagogique notamment auprès des scolaires, comme la Water Family ou encore Surfrider.Objectif : 100 millions de litre d'eau économisésAutant de solutions avec des cibles différentes. « On adresse tout le monde, mais pas à pas », insiste Matthieu Haslé. « Pour JuWin, ce sont les collectivités, pour Hydroloop, c’est les campings, les collectivités, et les entreprises ». Si les cibles peuvent parfois différer, Coop’eau mise sur la diversité de ses solutions et peut se permettre d’en proposer plusieurs aux clients qu’elle démarche. Coop’eau vise essentiellement la Nouvelle-Aquitaine. « On regarde aussi l’Occitanie qui a de grosses problématiques d’eau », poursuit l’entrepreneur. La coopérative n’ambitionne pas de devenir un catalogue de solution, mais plutôt de répondre de manière globale aux enjeux des entreprises et des collectivités dans leurs nécessités de réduire leur consommation en eau. À terme, la SCIC veut travailler sur des sujets de plus longue haleine, comme proposer des diagnostics autour de l’eau. « On n’a pas d’objectif sur le nombre de solutions à intégrer », tempère Matthieu Haslé. « Cette année, on va tendre vers 6 à 10 solutions ». Lui se fixe davantage un objectif en termes de quantité d’eau que la coopérative aura permis d’économiser. « On vise les 100 millions de litres d’eau économisés d’ici fin 2024 », précise le directeur général. Soit l’équivalent de 40 piscines olympiques. Mais la coopérative est également consciente des enjeux économiques, et ces 100 millions de litres lui permettraient d'atteindre la rentabilité et « un chiffre d’affaires suffisant ».Le modèle économique repose sur l'apport d'affaires. Coop'eau noue un contrat avec chaque entreprise associée à la coopérative, et pour chaque produit ou solution vendu, elle récupère un pourcentage. Sauf pour la partie pédagogique qui est faite bénévolement. Actuellement, la société compte quatre salariés. En marge de ses activités économiques, la société a également coorganisé avec la Water family un événement sur « les enjeux de l’eau, des Pyrénées à l’Himalaya » à Biarritz fin juin.

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