RN 134 : La préfecture donne une date pour la réouverture
La RN 134 pourrait rouvrir dès le mois de janvier 2025, annonce la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. | Photo LVG
Dans un point presse organisé ce mercredi, Julien Charles, préfet des Pyrénées-Atlantique, a annoncé la date à laquelle la RN 134, coupée en septembre par des intempéries, sera réouverte à la circulation. Il a également détaillé les travaux à venir.
« Nous espérons une réouverture de la route à l'horizon janvier 2025 », attaque d'emblée le préfet. Les interventions sur la RN 134, détruite au niveau d'Urdos par un glissement de terrain, débuteront dès la semaine prochaine. Dans les prochains jours, précise Francis Larrivière, directeur adjoint de la DIRA [Direction Interdépartementale des Routes Atlantique, ndlr], « une commande va être passée à une entreprise titulaire de nos marchés pour intervenir dès que possible ».
Avec l'objectif de rouvrir le plus vite possible, explique M. Larrivière, les travaux seront séquencés en quatre phases. La première étape de consolidation des talus et des rives de la brèche, se fera, par mesure de sécurité, par le contrebas de la zone effondrée. Parallèlement, des études sont toujours en cours pour déterminer à quel moment il sera possible de faire intervenir des véhicules de chantier au niveau de la chaussée. Une fois le talus conforté, commencera une « phase 2 », de comblement de la zone effondrée. « Dès lors qu’on sera à cette phase 2, on a des rendements bien meilleurs parce qu’on multiplie les approvisionnements en matériaux par l'amont et l'aval », précise M. Larrivière. Le préfet n'exclut pas, dans cette phase, qu'il soit fait appel à la solidarité espagnole, les élus aragonais, très impactés par la fermeture de l'axe routier, ayant offert leurs services à la France.
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S'ensuivra ensuite une troisième phase, la reconstruction de la chaussée en tant que telle, qui devrait s'achever en janvier 2025. « On a fait le choix d'avant tout rétablir la circulation, souligne Francis Larrivière. Normalement, quand on fait des travaux de ce type, c'est pour qu'ils durent trente ans. Là, soit les conditions météorologiques en janvier nous permettront de faire tous les travaux comme un aménagement neuf, dans les règles de l’art, soit on fera la couche de roulement de façon non optimale, et à l’été 2025 ou bien un ou deux ans après, on viendra enlever 1-2 centimètres et les refaire. »
La quatrième et dernière phase, prévue « courant 2025 », impliquera le déblaiement des derniers débris, en particulier de la voie de chemin de fer.
Un million d'euros de travaux
Un calendrier « plutôt satisfaisant », juge Julien Charles, mais qui pourrait néanmoins évoluer si les conditions météorologiques, généralement peu propices en décembre-janvier aux travaux de voirie, devaient s'avérer particulièrement défavorables. « Une partie d'aléa est prise en compte dans cet objectif de janvier », rassure cependant Francis Larrivière.
Le coût total des travaux est estimé à environ un million d'euros, dévoile le préfet. Une somme qui ne concerne que la réparation de la brèche d'Urdos, « il y a une soixantaine d'autres désordres à traiter », fait remarquer Julien Charles, qui précise que les travaux seront intégralement financés par l'Etat. « La RN 134 fait l’objet d’interventions continues et 6 millions d’euros sont mis chaque année en moyenne pour son entretien, sans même parler de son amélioration et de sa sécurisation comme c'est le cas en ce moment à Ogeu, ajoute le préfet. C’est une infrastructure très particulière dans notre réseau routier national, et notre département en a une nécessité absolue. Il est normal qu'elle fasse l'objet d'un effort budgétaire. »