Quelles priorités d’investissement pour les ETI de Nouvelle-Aquitaine ?
Présidé par Marc Prikazsky, PDG de Ceva Santé Animale, le club des ETI de Nouvelle-Aquitaine célébrait ses dix ans en octobre dernier - crédit AL
En dépit du contexte global, les grandes entreprises de la région restent globalement optimistes quant à leur propre situation économique, révèle une étude menée par le club des ETI de Nouvelle-Aquitaine. Avec en ligne de mire, des recrutements, et des perspectives d’investissements significatifs sur des sujets tels que la transformation industrielle, la cybersécurité ou la formation.
Plus le bateau est lourd, large, et doté d’un grand tirant d’eau, et mieux il résistera à la gîte : voilà sans doute une façon d’analyser la récente étude réalisée par le club des ETI de Nouvelle-Aquitaine auprès de ses adhérents. Alors que sept sondés sur dix se déclarent inquiets quant à la situation économique en France en 2024, ils sont dans le même temps près de huit sur dix à juger saine, voire très saine, la situation de leur propre entreprise.
Présentée mardi 30 janvier lors des vœux du club des ETI de Nouvelle-Aquitaine à ses 127 adhérents, l’étude s’attache surtout à analyser comment les 49 répondants abordent l’année à venir en matière d’embauches et d’investissements. Et révèle, à ce niveau, des perspectives optimistes : neuf ETI sondées sur dix indiquent ainsi anticiper des recrutements au cours de l’année, tandis que 80% d’entre elles projettent des investissements stables ou en hausse en 2024. Pour les 19 ETI qui ont accepté de chiffrer leurs perspectives, l’enveloppe dédiée aux investissements se monterait à un total de près de 319 millions d’euros, dont près du quart (92,5 millions d’euros) se porterait sur la Nouvelle-Aquitaine.
Transformation numérique et industrielle
Au rang des priorités affichées, la transformation industrielle – à comprendre comme l’évolution de l’appareil de production – arrive en première position, pour un sujet qui concerne 65% des répondants. La transformation numérique et la cybersécurité arrivent en deuxième et troisième position, avec des projets chez près d’un répondant sur deux.
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Ils sont également un tiers à prévoir d’investir sur la transformation énergétique ou environnementale, mais ces enjeux restent, quantitativement, devancés par ceux du recrutement et de la formation, domaines qui feront l’objet d’enveloppes chez quatre ETI sur dix parmi les sondées. La communication ne justifiera un investissement que chez huit entreprises parmi les 49 sondées, et l’étude révèle une proportion équivalente pour les projets liés spécifiquement à l’intelligence artificielle.
« Malgré de nombreuses incertitudes et des freins à tous les niveaux (conjoncture, multiplication des normes, problèmes de recrutements…) les dirigeants des ETI sont résilients et ont confiance dans leur entreprise et dans leur agilité », conclut l’enquête.