Placéco Nouvelle-Aquitaine, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Nouvelle-Aquitaine : des rencontres pour lier davantage architecture et territoires

Écosystème
jeudi 29 août 2024

Virginie Gravière, présidente de l'Ordre des architectes de Nouvelle-Aquitaine. Crédits : Arthur Péquin

Le 5 septembre, l’Ordre des architectes de Nouvelle-Aquitaine organise un après-midi d’échanges baptisée « Architecture et territoires ». Cette rencontre, la première d’une série déployée à l’échelle nationale, aura pour thème l’adaptation des territoires au changement climatique. En ligne de mire, plusieurs sujets qui concernent particulièrement la Gironde : le recul du trait de côte, les tempêtes, les inondations et les incendies. Entretien avec Virginie Gravière, présidente de l’Ordre des architectes régional, pour en savoir plus.

Cet événement prendra forme pour la première fois, et se déclinera ailleurs en France - notamment à Bayonne. Pourquoi proposer ces rendez-vous, « Architecture et territoires » ?
C’est une initiative du Conseil national de l’ordre des architectes. L’objectif est de démontrer en quoi notre profession apporte des solutions concrètes aux grands enjeux du territoire. C’est effectivement notre événement à Lacanau qui ouvre le bal, et d’autres auront lieu partout en France jusqu’au 25 octobre avec à chaque fois une thématique propre au territoire. En Nouvelle-Aquitaine, un rendez-vous aura lieu le 2 octobre à Bayonne sur le thème « Habiter un territoire en tension », et un autre se déroulera à Niort le 10 octobre, autour des matériaux naturels et des leviers pour une transition environnementale.

Et donc à Lacanau, vous avez retenu le sujet de l’adaptation des territoires au changement climatique ; on parle ici du recul du trait de côte, des tempêtes, des inondations ou des incendies, des sujets préoccupants et loin d’être joyeux…
Si on a choisi cette thématique, c’est d’abord parce que la France est l’un des pays les plus touchés par le recul du trait de côte. Et puis, en Nouvelle-Aquitaine, on a quand même quatre départements particulièrement concernés - la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et la Charente-Maritime. On sait que c’est une conséquence du réchauffement climatique. Au lieu de vouloir purement contrer cela, il est nécessaire d’adapter notre façon d’aménager à ce risque, comme à ceux évoqués précédemment. Notre propos, c’est de dire qu’il existe des solutions architecturales, urbanistiques, paysagères qui prennent en compte ces problématiques, avec des solutions pensées pour continuer d’habiter sur les territoires concernés. C’est notamment ce que l’on va démontrer à Lacanau.

Créer plus de dialogue et montrer des solutions

À qui s’adresse votre rendez-vous ? Est-ce uniquement une réunion destinée aux architectes, ou plus largement ouverte aux professionnels ?
Notre cible est évidemment la profession des architectes, mais nous sommes plus globalement ouverts à la maîtrise d'œuvre en général, à tout l’écosystème de la construction et de l’aménagement. Sans oublier les élus, et toutes les administrations qui sont concernées par le sujet, pour engager le dialogue. Nous accueillerons différents experts qui interviendront sur scène, et nous compterons sur Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la ruralité, marraine des rencontres.

Vous dites que vous souhaitez « engager le dialogue » avec les élus et collectivités, ce n’est pas le cas aujourd’hui ?
Ce n’est pas suffisamment le cas pour l’instant. On avait déjà organisé des rencontres, l’an passé à Limoges, et l’idée est la même cette année : montrer tout ce que l’architecture peut apporter comme solutions face aux défis environnementaux, sociétaux et économiques. C’est d’ailleurs pour cela qu’à Bayonne, la thématique choisie est celle de l’habitat dans un territoire en tension : on sait que ce territoire a une très forte activité touristique et saisonnière, et y trouver un logement devient un défi. Il faut permettre aux résidents de rester sur place, aux entreprises de trouver des salariés, et à l’économie locale de rester compétitive. Il y a une nécessité d’inventer de nouveaux modèles pour produire de l’habitat, et c’est ce qu’on essayera de démontrer en octobre.

Plus d'informations sur la rencontre du 5 septembre à Lacanau 

Sur le même sujet