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Transports : l’école d’ingénieurs Estaca se dote d’un nouveau campus à Bordeaux

Écosystème
lundi 21 octobre 2024

L'école accueillera plus de 300 étudiants dès la rentrée prochaine. Crédits : Estaca

En septembre 2025, l'ESTACA Bordeaux prendra ses quartiers dans le nouveau secteur du Belvédère, à proximité de la gare Saint-Jean. Après avoir été accueillie temporairement à Talence, cette école d'ingénieurs spécialisée dans les transports durables ouvrira un campus flambant neuf, taillé pour recevoir jusqu'à 650 étudiants.

Deux ans après avoir posé ses valises sur la métropole bordelaise, après Laval et Paris-Saclay, l’école d’ingénieurs post-bac Estaca se prépare à déménager. D’ici septembre 2025, la structure spécialisée dans le transport et la mobilité durable emménagera dans un futur campus de 5.800 m², encore en cours de construction dans le quartier Belvédère à Bordeaux, derrière la gare Saint-Jean. Pourtant il y a deux ans, lors de l’inauguration de l’école à Talence en présence du président de Région Alain Rousset, ce dernier avait annoncé que l’Estaca serait « en pôle-position » de sa future cité scientifique et technologique, qui prendrait place au centre Condorcet. « Le projet n’est ni annulé, ni reporté, clarifie Jean-Michel Durepaire, directeur général de l’Estaca. Nous sommes toujours en discussion avec la Région pour développer l’Estaca sur le territoire - à Condorcet ou ailleurs. Mais il y a une vraie demande de formations d’ingénieurs en Nouvelle-Aquitaine, des besoins de la part des industriels. Ce déménagement dès 2025 nous permettra de déployer tout notre programme, y compris pour les premières années. »

Renforcer la formation pour coller aux besoins

Car jusqu’à présent, l’Estaca a ouvert sa filière aéronautique en troisième année, puis en quatrième et en cinquième. Soit, en cette rentrée 2024, 160 étudiants. « L’an prochain on ouvrira ce cursus dès la première année sur un modèle plus classique de post-bac, ce qui fera grimper les effectifs à 350 élèves ingénieurs », poursuit Jean-Michel Durepaire. Qui précise qu’à terme, l’école devrait accueillir 650 étudiants, pour une équipe permanente de 25 personnes. Et si le domaine aéronautique a volontairement été priorisé, la Gironde étant « le troisième vivier d’emplois dans les secteurs aéronautique et spatial de France », l’offre de formation s'étoffera également. D’abord, les étudiants de cinquième année pourront se spécialiser en « innovation et décarbonation du secteur aéronautique ». Ensuite, à terme, une formation d’ingénieur automobile sera intégrée, toujours avec un prisme durable. « Les transports représentent aujourd’hui 30% des émissions de CO2, en France. Pour les industriels, dans toutes nos filières, c’est le défi majeur », commente le directeur général de l’Estaca.

Outre ses liens avec le milieu industriel régional, pour coller au plus près de leurs besoins en ressources humaines, l’école développe également un centre de recherche. Autour de quatre axes : la qualité de l’air, les nouvelles énergies, les systèmes connectés et intelligents, et l’allègement des transports. Autant de sujets « transversaux à l’ensemble des filières », et un moyen, pour le directeur général, « de travailler en collaboration avec les industriels et les académiques sur des projets de recherche ».

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