Comment Euratlantique et la MDEE travaillent l’insertion professionnelle

Ramener des personnes sans emploi vers une activité professionnelle, tout en aidant les entreprises dans le besoin à recruter. Cet accord, c’est celui passé entre l’Eétablissement public d'aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique et la Maison de l’emploi et de l’entreprise (MDEE) de Bordeaux depuis 2014 et le début des travaux de l’EPA. Et fraîchement renouvelé, pour cinq années supplémentaires. « Du point de vue d’Euratlantique, cela nous permet de trouver des relais efficaces sur le territoire, pour assurer le développement économique, l’un des piliers de notre casquette d’aménageur », souligne auprès de Placéco Valérie Lasek, directrice générale de l’EPA. Selon elle depuis le début de ce travail conjoint, ce sont 500.000 heures d’insertion qui ont été réalisées par des personnes « souvent éloignées de l’emploi », dans l’une des entreprises travaillant sur les chantiers de Bordeaux Euratlantique. Soit, en équivalent temps plein (ETP), 322 années. « C’est à la fois bien pour les entreprises et pour les personnes, et ça, c’est pleinement le rôle de la MDEE : être un facilitateur, insiste Bernard Blanc, président de la Maison de l’emploi et de l’entreprise. Trop souvent les entreprises nous disent, “on a besoin de pourvoir des postes mais on ne trouve pas les bons salariés”. »

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Mais au-delà d’heures d’insertion, cette coopération permet-elle aux bénéficiaires de décrocher un emploi plus pérenne ? Selon ses protagonistes, en partie. « Ça ne fonctionne pas à tous les coups, mais il y a quand même 30% des personnes qui se voient proposer un CDD, ou parfois un CDI, avance ainsi Valérie Lasek. C’est un marchepied assez utile et parfois, certains découvrent que les métiers du bâtiment peuvent être faits pour eux. » Même si la directrice générale de l’EPA déplore encore des difficultés pour féminiser ces postes.

En parallèle de l’insertion, Bordeaux Euratlantique doit s’assurer du bon développement d’emplois pérennes sur le périmètre de l’opération d’intérêt national. Une mission qu’elle assure également avec la MDEE, et que l’INSEE a mesuré : 19.300 emplois étaient situés sur l’OIN l’an passé, contre 11.000 à ses débuts. « Nous sommes dans une logique de progression quelles que soient les branches et les niveaux de qualifications », précise Valérie Lasek. Le partenariat, lui, devrait courir jusqu’à la fin de la mission de l’aménageur, prolongée l’an passé pour dix ans.