MACS passe le secteur du tourisme à la loupe - Premium

C’est le temps des études pour MACS. Après avoir adopté à l’unanimité son schéma Directeur du Tourisme et des Loisirs en juin 2022, la Communauté de communes veut disposer de toutes les données nécessaires en matière de loisirs mais aussi de logements pour fixer un cap pour les années à venir dans le secteur du tourisme. Avec en toile de fond, l’élaboration de son 3e PLH. Le logement touristique dans le viseur… Un élément déclencheur est à l’origine de cette étude qui vient d’être lancée sur l’habitat touristique sur toutes les communes de l’intercommunalité. La signature en novembre dernier d’un contrat de projet partenarial d’aménagement (PPA) pour la commune de Seignosse. Ce PPA a mis indirectement en avant le sujet de la requalification des stations du littoral avec l’hébergement touristique résidentiel collectif mais aussi le logement saisonnier. L’objectif de cette étude est « de répertorier l’offre touristique mais aussi quels en sont les besoins. On se rend compte qu’il y a eu pas mal d’évolutions depuis quatre ou cinq ans et ça nous permet d’alimenter notre base de données et de pouvoir peut-être mieux traiter les réponses à donner dans un temps futur », explique Jean-François Monet, vice-président en charge de l’urbanisme et du logement au sein de MACS. « L’autre élément c’est la rénovation des résidences de tourisme, des centres et des villages de vacances. On a un parc vieillissant », ajoute Louis Galdos, vice-président en charge du tourisme, du port et du lac. Située essentiellement dans les huit stations du littoral, la cinquantaine d’établissements représentent aujourd’hui 17.000 lits. En diagnostiquant chaque structure, il s’agit de définir le potentiel en vue d’une modernisation à but touristique ou de reconversion vers de l’habitat. « On a cinq priorités en terme de logement : les personnes âgées, le public saisonnier, les personnes en situation d’handicap et les gens du voyage. Avec le dernier PLH, qui datait de 2016 jusqu’à aujourd’hui, on a atteint nos objectifs. Est-ce que pour autant on a fait plaisir à la population ? La réponse est non. On a encore plus de demandes notamment de l’habitat social. On croule sous les demandes des gens d’ici, de personnes hors du territoire et on a aussi une partie de jeunes à loger, mais également des gens qui habitent ici et qui font venir leurs parents », explique le vice-président en charge du tourisme. Si la fin de l’étude est prévue en septembre 2025, « on aura d’ici là une certaine vision assez convenable de ce qui se passe sur le territoire », indique Jean-François Monet. Il ajoute : « on a quelques actions en tête. On va aider davantage par rapport aux résidences autonomie, les bailleurs sociaux à qui on demande davantage d’apport personnel. Peut-être essayer aussi d’avoir des interrogations sur comment faire muter des logements dans des parcs un peu plus classiques, de location à l’année voire de requalification. On a des réflexions par rapport à ce qui se fait sur d’autres territoires avec des actions qui ont permis de réguler un peu mieux le marché de location à courte durée ; des territoires tels que le Pays basque ou La Rochelle. » … mais aussi la volonté de structurer le Pôle Adour Quant à l’étude actuellement en cours sur la structuration touristique du Pôle Adour, elle fait suite aux orientations du Schéma directeur du tourisme et des loisirs qui fixe la stratégie sur les 10 ou les 15 ans à venir. L’une d’elles prévoyait la valorisation du potentiel des communes situées à l’intérieur du territoire mais aussi d’un pôle d’intérêt touristique autour de l’Adour. Confiée au groupe montpelliérain Elan, cette étude a d’ores et déjà permis d’identifier six communes - Saubusse, Josse, Saint-Geours-de-Maremne, Saint-Jean-de-Marsacq, Saint-Martin-de-Hinx et Sainte-Marie-de-Gosse. Au-delà du fait qu’elles soient toutes bordées par le fleuve, elles sont aussi traversées le long des berges de l’Adour sur 27 km par La Scandibérique, le plus grand itinéraire cyclable en France. « L’idée est de réfléchir sur le tourisme que l’on veut développer et de déterminer quelle histoire on veut raconter sur ce linéaire Adour », résume Chrystelle Lafitte, chargée de projet développement territorial pour la Communauté. Suite à l’appel d’offres lancé en novembre dernier, le bureau d’études montpelliérain Elan a été retenu pour « aider à poser les premiers enjeux, au-delà du diagnostic », indique la chargée de projet. Une phase a été menée en concertation avec les acteurs locaux tels que les opérateurs touristiques, les associations locales en lien avec la préservation et la valorisation du patrimoine mais aussi « les six maires qui sont parties prenantes de l’étude », précise Chrystelle Lafitte. Elle ajoute : « l'idée c’est d’ouvrir à la fois au tourisme et à la découverte tout en préservant le milieu naturel » sur une zone dont 31% de la superficie totale est en espace protégé. A ce stade, des sujets ont émergés : les conditions de navigabilité de l’Adour en fonction des marées pour de petites embarcations, les mobilités avec La Scandibérique qui n’est pas raccordée au littoral mais aussi l’Adour qui n’est pas reliée au cœur des villages, là où on sont situés les commerces, les restaurants ainsi que les hébergements. « Il y a clairement un enjeu de relier les berges de l’Adour au cœur des bourgs », précise Chrystelle Lafitte. Enfin, l’accès à l’Adour est également sur la table. « On constate de multiples points d’accès qui sont en majorité des pontons privés, il y a aujourd’hui très peu d’accès publics à l’Adour », explique la chargée de projet. Cette première phase, dont l’objectif était de définir le positionnement touristique, a été présentée aux élus en avril dernier qui ont validé la vision. « On ne capitalise pas sur un seul point d’entrée mais sur plusieurs points de contacts des bourgs vers l’Adour », explique Chrystelle Lafitte. La seconde phase en cours, dont la présentation est prévue en septembre prochain, porte sur les différents parcours et sur les activités qui peuvent être proposées. Et des orientations ont déjà été validées : un tourisme actif et plutôt sportif en lien avec des activités de pleine nature, une offre culturelle et patrimoniale mais aussi thermale crochet [ndlr, Saubusse est une station thermale] ainsi que la biodiversité autour de l’Adour… « Pour chaque commune, l’exercice sera de déterminer l’élément marquant qui sera valorisé », précise la chargée de projet. Dans le même temps, il s’agira aussi de plancher sur la nouvelle destination de deux bâtiments acquis par la Communauté. La Villa Stings, un ancien restaurant Relais & Châteaux à Saubusse et une maison située en face de la base nautique à Josse. L’objectif est d’avoir au plus tard début 2025, un programme d’aménagement avec un plan d’action opérationnel « qui nous permettra d’identifier les actions que l’on peut lancer concrètement et qui sera le porteur du projet. Les communes, les associations, ou même des opérateurs touristiques pourront être directement maîtres d’ouvrage et porter des actions », conclut la chargée de projet. Et peut-être qu'un autre enjeu sera aussi de développer l’hébergement à la nuitée qui est actuellement très peu proposé.

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