BPACA a maintenu le cap en 2024 dans un contexte chahuté - Premium

Un exercice qui est stable, malgré une année 2024 encore compliquée. Voilà comment résumer, en deux mots, le bilan financier de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique. BPACA a ainsi enregistré un résultat net consolidé de 90,7 millions d’euros l’an passé, contre 90,9 millions en 2023 - deux ans après son record de 2022 (près de 100 millions d’euros de résultat net). Le produit net bancaire s’est élevé à 427 millions d’euros, en léger repli (-1,3%) sur un an. « L’un des premiers éléments en 2024, c’était le contexte des taux qui était assez différent entre le premier et le deuxième semestre, avec une baisse marquée entre les deux, présente en préambule Sylvie Garcelon, directrice générale de BPACA. Notre marge d’intérêt a souffert de cela car nos revenus sont restés à peu près stables, alors que nos charges de refinancement, l’épargne, a été indexée sur les nouveaux taux. » Un marché de l'immobilier qui repart légèrement Dans le détail, BPACA a enregistré 34.000 nouveaux clients, portant leur nombre total à 700.000 en Nouvelle-Aquitaine ( 1,7%). L'encours total des crédits clientèle s’élève à 18,7 milliards d’euros - 43.000 projets régionaux ont été financés pour 2,4 milliards. Les ressources monétaires, elles, s'élèvent à 15,8 milliards d’euros.« Après une fin d’année 2023 particulièrement atone sur les crédits immobiliers, avec pratiquement une absence de transactions, le second semestre 2024 a marqué un rebond », reprend Sylvie Garcelon. Au total, la banque a enregistré 982 millions d’euros de production de crédits immobiliers, dont 600 millions sur les six derniers mois de l’année. « Le marché n’a pas retrouvé le niveau de 2022 [ndlr, 2,2 milliards d’euros], et on craint qu’il ne le retrouve pas tout de suite, mais il s’est débloqué », commente la directrice générale. Qui précise qu’en moyenne, une année « classique » totalise 1,5 milliard d’euros de production de crédits immobiliers. Du côté des entreprises, « sur la Nouvelle-Aquitaine, les défaillances ont été encore plus marquées que d’autres régions », poursuit Sylvie Garcelon. Pourquoi ? « Nous avons deux secteurs d’activité très présents dans notre économie, tout ce qui est viticulture et le bâtiment [ndlr, promotion immobilière et BTP], qui ont été particulièrement malmenés en 2024. » Conséquence directe pour BPACA : un coût du risque élevé, de 57,5 millions d’euros.Des incertitudes encore marquées pour 2025 Dans ce contexte, comment aborder l’année 2025 ? « Je pourrais paraphraser Christine Lagarde, qui a dit “le risque est partout”. La lisibilité n’est pas très grande », affirme la directrice générale. Et de préciser que le niveau de défaillance des entreprises, s’il n’est plus en progression, ne baisse pas pour autant. « Sur l’immobilier, ce qu’on peut imaginer, c’est que tant que le contexte ne sera pas plus stable, on ne retrouvera pas un niveau de projets dans lequel les particuliers se projettent de manière sereine. On n’imagine pas non plus que les taux continuent de baisser vraiment », esquisse Sylvie Garcelon. BPACA vise désormais l’horizon 2030 avec un nouveau plan stratégique, baptisé Synergies. Ce dernier placera ses clients, l’environnement et ses collaborateurs au cœur de ses préoccupations.

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