Le Port de pêche de La Rochelle « limite la casse » - Premium

2024 a souffert d’aléas ayant impacté l’activité du port de pêche situé dans la zone de Chef de Baie. Le réchauffement climatique, réduisant la présence de merlus sur les côtes rochelaises, et l’arrêt de la pêche dans le Golfe de Gascogne ont, notamment, amoindri l'activité. Néanmoins, les cours de La Rochelle ont quant à eux contenu les pertes financières puisque la structure enregistre une baisse de 1,8% de son chiffre d’affaires de 19 millions d’euros. « On a limité la casse, se réjouit Christophe Bertaud président du port de pêche. On a perdu “seulement” 100.000 euros de redevance grâce à l'augmentation de 17% du prix au kilos du poisson. » Autres conséquences d’une année en demi-teinte : le port de pêche a souffert indirectement des conséquences du Brexit. « Deux bateaux ont quitté le port et cela nous a pénalisé à notre petit niveau », précise Pascal Bouillaud, directeur du Port. Également, “le Cayola”, un chalutier senneur des Sables-d’Olonne, a été accidenté et arrêté pendant plusieurs mois. « À cela, vous ajoutez l’arrêt visant la réduction des captures accidentelles de petits cétacés et vous obtenez 17% d’activité en moins », ajoute le directeur. Au cours de cette période, le port de services a enregistré une perte d’activité de 100%, les ventes sous criée, elles, ont baissé de 62% en volume débarqué. Une perte directe de 92.000 euros pour la structure qui a dû mettre ses équipes en congés plutôt que d’avoir recours au chômage partiel. De nouvelles installations rendent le Port optimiste Le syndicat mixte a instauré un programme d’investissement de 15 millions d’euros pour la réhabilitation et le réaménagement de l’ensemble du site portuaire. Ce projet, lancé en 2019, avait fait l’objet d’un diagnostic complet des installations, usages et mises aux normes réglementaires. Les premiers travaux ont démarré début 2024, une partie a abouti, une autre est encore en cours. « De façon générale, ces travaux visent à améliorer notre activité », assure le président. Le projet de réhabilitation de la halle à marée répond à des enjeux de rénovation énergétique, d’amélioration des aménagements et de leur fonctionnalité et de remise à niveau de l’ensemble du bâtiment. « On est confiant en l’avenir, ces travaux participent à notre optimisme », assure le directeur.La nouvelle presse dont s'est doté le Port de pêche. Crédit photo : CLAvec près de 1.200 tonnes de déchets produits annuellement sur l’ensemble de la plateforme halioportuaire, le syndicat mixte a mené une stratégie pour développer une filière de recyclage. Après avoir ouvert la voie en 2020, avec une première valorisation des emballages polystyrène (utilisation unique), en 2024, le Port s’est doté d’une nouvelle presse pour accroître son potentiel de recyclabilité. Il s’attend à traiter un volume plus important (chiffre non communiqué). 324 millions de CA de retombées économiques en 2024 Le Port de pêche est une zone halioportuaire d’envergure nationale. Il accueille sur son site de 360.000 m² plus de 200 navires, des entreprises de produits frais et des sociétés de mareyage française. Il est également un pôle central pour la mytiliculture en Charente-Maritime. Avec 225 entreprises relevant d’une activé directe ou indirecte, les retombées économiques du port de pêche à l’échelle de l’agglomération représentent 324 millions de chiffres d’affaires et 1.237 emplois répartis comme suit : 162M€ de CA et 667 emplois de retombées directes ; 128M€ de CA et 311 emplois de retombées indirectes ; 34M€ de CA et 259 emplois de retombées induites. Port de pêche Chef de baie Création 1994 138 entreprises en lien direct avec la plateforme85 entreprises locataires 23.000 tonnes de produits traités 2.700 tonnes de volume débarqué 19 millions de chiffre d’affaires

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