À Mont-de-Marsan, un hôpital dynamique malgré des finances dans le rouge
Le directeur Frédéric Pigny présentait ses vœux dans le restaurant du personnel. Crédit photo : Yannick Revel
Malgré de belles réalisations, la situation du Centre Hospitalier Intercommunal (CHI) de Mont-de-Marsan et du Pays des sources reste entachée par un déséquilibre budgétaire structurel. Le projet du nouvel hôpital Sainte-Anne s’en trouve bloqué.
L’année 2024 a été riche en évènements et en réalisations pour le centre hospitalier landais. Malgré un certain nombre de réussites, son directeur ne verse pas pour autant dans l’autosatisfaction. « Tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes », concède-t-il. Lors de la cérémonie des vœux se déroulant dans le restaurant du personnel, Frédéric Pigny débute cependant par les points positifs. Dans cette structure aux six établissements et aux 3.000 agents, les projets structurants se sont enchaînés l’an dernier. Parmi les réalisations phares figure l’ouverture en juin dernier du plateau technique. « Il est un élément clé de la transformation physique, fonctionnelle, technologique et écologique de notre hôpital et tout particulièrement de notre site Layné ». Un outil qui réjouit particulièrement monsieur le maire.
Un déficit de 14 millions d’euros en 2024
« Un hôpital, c’est aussi une ville forte, un territoire fort », affirme Charles Dayot. Dans une agglomération gagnant des habitants, le centre hospitalier « contribue à l’attractivité », estime l’édile montois. Une attractivité renforcée par un dynamisme pourtant ralenti par une situation financière délicate. « Malgré une activité en augmentation de 4%, l’exercice se clôture par un déficit de 14 millions d’euros », déplore le directeur. Un déséquilibre supérieur de deux millions par rapport à 2023, venant accentuer une dette de 106 millions d’euros sur laquelle la Chambre Régionale des Comptes a alerté dans un rapport de l’an passé.
Des projets à l’arrêt
Dans ce contexte délicat, le centre hospitalier a du mal à assumer un plan d'investissement s’élevant à 113 millions d’euros. Une problématique difficile à solutionner, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’investissements de confort mais bien « d’opérations importantes sur plusieurs sites, pour un centre hospitalier connaissant plus de 300 jours par an en tension de lit », assure le dirigeant du CHI.
Le maire de Mont-de-Marsan, Charles Dayot espère une issue rapide sur le dossier Sainte-Anne. Crédit photo : Yannick Revel
Dans ce cadre comportant des objectifs contraires, le projet du nouvel hôpital Sainte-Anne est au point mort. Pourtant, en janvier 2024, le directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine avait annoncé un soutien de l’État à hauteur de 32 millions d’euros pour une opération dont le montant global s'élève à 54 millions. Le chantier sera-t-il lancé rapidement ? « Il est primordial d’agir maintenant », selon Charles Dayot qui garde espoir. « Nous avons confiance en la parole donnée. »