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La Frégate Hermione relance son appel aux entreprises

Écosystème
jeudi 07 novembre 2024

L'Hermione a encore besoin de cinq millions d'euros pour achever les travaux nécessaires à sa remise à l'eau. Crédits : Anthony Michel

La frégate Hermione fait face à une situation critique dans ses travaux de restauration. Amarré sur le port de Bayonne depuis 2021 pour des travaux, le bateau historique a encore besoin de fonds. Sur les dix millions nécessaires, cinq ont été récoltés. Pour poursuivre les travaux, l’Hermione relance son appel aux entreprises.

Les mois passent et l’Hermione est toujours en cale sur le port de Bayonne. La réplique de la frégate du XVIIIe siècle est en travaux depuis fin 2021. En effet, le bateau avait été victime d’un champignon et a eu besoin de réparations urgentes. Des travaux qui ont finalement eu plus d’ampleur que prévus. Au total, l’enveloppe nécessaire s’élève à 10 millions d’euros.

Sur cette somme, l’association Hermione La Fayette en a déjà récolté la moitié. « Pour la deuxième partie du chantier, nous avons à nouveau besoin de mécènes », explique Émilie Beau, directrice générale de l’association Hermione La Fayette. Pour financer ce vaste projet, l’association a mobilisé plusieurs sources de financement. « Nous avons levé ces fonds grâce à un emprunt, à des subventions d’institutions, et au soutien de mécènes », détaille Emilie Beau. Si le chantier ne s’arrête jamais, les interventions les plus coûteuses, effectuées par des entreprises externes spécialisées dans la refabrication de pièces majeures, dépendent strictement de l’arrivée de nouveaux fonds. « On a fait travailler les entreprises à hauteur de ce qu’on avait reçu », résume-t-elle.

Un appel renouvelé aux entreprises locales et internationales

Aujourd’hui, l’association a donc besoin à nouveau d’un soutien financier. Pour ce faire, elle a fait les démarches pour être éligible au mécénat. Un statut qui permet aux entreprises, y compris celles de petite taille, de bénéficier d’avantages fiscaux. Des contreparties adaptées au niveau d’engagement sont également proposées, allant de visites privées du navire à des conférences en entreprise.

Bien que les dons particuliers constituent une part significative des fonds, l’association cherche également à attirer des mécènes étrangers, en particulier des entreprises implantées à l’international. « Des entreprises françaises à l’international peuvent contribuer, par exemple via la Fondation de France à New York, et nous avons ouvert des canaux en Espagne, en Allemagne, en Suisse et en Belgique », note la directrice générale. Elle ajoute que le dispositif de mécénat international permet de toucher directement des donateurs hors de France, notamment aux États-Unis où le lien historique avec l’Hermione reste particulièrement fort.

Pour celles qui souhaitent apporter un soutien en nature, l’Hermione accueille aussi du mécénat de compétences et des dons matériels. « Certaines entreprises nous fournissent des équipements ou du bois pour les travaux, ou bien des équipements de protection pour nos jeunes en formation. D’autres apportent une aide ponctuelle sur le chantier, en fonction des besoins », indique la directrice générale.

Les appels aux dons se font désormais pressants, l’association espérant collecter un million d’euros d’ici la fin de l’année pour garantir une poursuite rapide des travaux en 2025. « Nous avons besoin de faire savoir très vite que l’urgence est réelle », insiste Émilie Beau, en soulignant l’importance de l’implication des donateurs d’ici les fêtes de fin d’année, en lien avec la période de défiscalisation. « Notre ennemi, c’est le temps. Il faut nous aider maintenant, pour ne pas qu’on perde ce projet. »

Un projet porté par l’association qui défend l’histoire de cette frégate historique. « C’est un patrimoine majeur, porteur d’une histoire forte », conclut Emilie Beau.

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