ADT 64 : « Parler de commercialisation et vente de produits n’est pas un gros mot » - Premium

L’Agence Départementale du Tourisme des Pyrénées-Atlantiques a changé de président. Ce vendredi, Max Brisson a en effet laissé sa place à son collègue béarnais Jacques Pédehontaà, dans le cadre de la présidence tournante en vigueur. « L’ADT va poursuivre ses missions », a assuré le nouveau président lors de l’officialisation de sa nomination. Du changement à la tête, mais le plan stratégique du « bras armée touristique » des Pyrénées-Atlantiques se poursuit autour d’un « Schéma départemental 2022-2027 » avec, comme nouvelles missions, un tourisme compétitif, responsable et source d’innovations. Cette année, l’ADT organisera la deuxième promotion de son Bivouac 64 dédié à l’innovation, ainsi que le développement de projets transfrontaliers comme Gaturi 2 ou encore For-Alimenta. En début de cette année, a également été lancé le Campus 64 pour aider les professionnels à faire progresser leur offre. Avec des nouveaux outils gratuits et fournir des clés de compréhension aux enjeux de demain pour les professionnels du tourisme.Commercialisation et carences d'hébergementUn travail important, qui va dans le sens des chantiers prioritaires de l’ADT pour 2025. L’agence départementale de tourisme veut en effet renforcer son accompagnement notamment structurer son offre. Ainsi, l’un des grands chantiers de l’année tournera autour de la commercialisation. « Ce n’est pas un sujet qui peut se traiter en un seul jour », tempère le nouveau président de l’ADT. En 2024, des salariés ont fait valoir leur droit à la retraite. « On va donc se poser la question de savoir si on recrute à nouveau, et pourquoi pas une personne dédiée à la commercialisation » décrypte-t-il. « Parler de commercialisation et vente de produits n’est pas un gros mot. »L’autre chantier prioritaire de l’ADT pour cette année, c’est de trouver des solutions à la carence d’hébergement. « Ça passe par la recherche de repreneurs et d’investisseurs », explique Jacques Pédehontaà. Car au fil des années, au gré des multiples exigences réglementaires et de mises aux normes (EPR et PMR), certains établissements ont fermé sans trouver de repreneurs. Il faut dire que ces travaux d’aménagement peuvent s’avérer très coûteux. Ainsi, l’ADT missionne le cabinet Geolink pour amener des investisseurs à découvrir ces opportunités. « On leur fait remonter les offres de reprises, et eux se mettent en chasse d’investisseurs », explique Christophe Voisin, directeur développement et ingénierie à l’ADT. « Ça a démarré début janvier, on a une dizaine d’offres en ligne ». Un travail en collaboration avec les territoires et notamment les offices de tourisme. Autant de missions à réaliser dans un contexte économique compliqué. Les finances du département ont fait l’actualité ces derniers mois, et le président Jean-Jacques Lasserre avait tiré la sonnette d’alarme. La faute à une baisse drastique des droits de mutation. Si bien qu’il avait dû annoncer devoir réaliser 45 millions d’euros d’économies, dont les trois-quarts viendront du budget d’investissement pour le budget 2025. Et l’Agence Départementale du Tourisme n’est pas en reste. « On n’a pas été complètement épargnés, mais finalement, ça n’a pas été si difficile », confie Jacques Pédehontaà. Le budget de l’ADT a, en effet, été raboté de 174.000 euros en 2024 et le sera de 200.000 cette année. « On a eu deux départs à la retraite qui tombaient plutôt bien », explique le nouveau président. Des postes qui ne seront pas nécessairement remplacés, et qui amèneront une réorganisation. « En redéployant nos actions, on conserve le nombre d’actions à l’identique » a-t-il détaillé.

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