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GPSO : un sondage opportun plébiscite les nouvelles LGV

Écosystème
vendredi 24 mai 2024

Un sondage Odoxa pour l'Agence GPSO (SNCF Réseau) estime que 86% des habitants des territoires concernés par les deux lignes à grande vitesse sont favorables au projet - crédit Alex Profit pour SNCF

86% des habitants des territoires concernés sont favorables aux nouvelles lignes de train à grande vitesse qui doivent relier Bordeaux à Toulouse et Bordeaux à Dax, puis à l’Espagne, révèle un sondage commandité par SNCF Réseau. Si le plébiscite dépasse les clivages politiques, il révèle dans le même temps une relative méconnaissance du projet.

Deux jours après que l’Autorité environnementale a rendu un avis favorable aux travaux remis par SNCF Réseau concernant les aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux (AFSB), un sondage Odoxa vient conforter les soutiens au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Réalisé auprès de 2.000 habitants des territoires couverts par les deux futures lignes à grande vitesse (LGV), entre l’ex-Aquitaine et l’ex-Midi-Pyrénées, il révèle en effet que 86% des sondés se disent favorables au projet… une fois qu’on le leur a explicité.

Un satisfecit de la Région et de SNCF Réseau…

« Ces résultats sont assez spectaculaires, on y retrouve un assentiment au projet toutes formations politiques confondues », se réjouit Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et fervent soutien du GPSO, quelques heures après avoir pris connaissance du sondage. D’après Odoxa, les deux LGV recueillent en effet 76% d’avis positifs chez les sympathisants LFI, 79% chez les écologistes, 84% côté RN et jusqu’à 92% chez Renaissance.


Le projet recueille un avis favorable, toutes sympathies politiques confondues - crédit Odoxa pour l'Agence GPSO (SNCF Réseau)

Parmi les principaux atouts potentiels, les sondés retiennent en premier lieu le rapprochement entre Bordeaux et Toulouse (36%), le temps gagné sur l’ensemble des trajets des deux lignes envisagées (35%), mais aussi les meilleurs liens entre les villes et territoires du Sud-Ouest (30%), devant les conséquences positives attendues en matière de désengorgement du trafic routier (29%). Un motif de satisfaction supplémentaire pour Alain Rousset. « Sur tous les territoires, on mesure le rôle d’un axe structurant, qui sera aussi un axe de la Nouvelle-Aquitaine. Imaginons Bayonne-Poitiers demain, la LGV devient un train du quotidien. Voyez aussi ce que ça représente pour les Landes, avec une desserte régionale et nationale et un véritable désenclavement ».

Même son de cloche du côté de SNCF Réseau. « Les résultats de ce sondage sont limpides, GPSO est plébiscité, c’est un bon projet pour l’environnement, les territoires et les habitants de ces territoires », commente Jean-Luc Gary, son directeur en Nouvelle-Aquitaine. Qui rappelle que les équipes du projet s’affairent aujourd’hui à l’acquisition des fonciers concernés par les AFSB et « montent en puissance », avec un effectif programmé de 250 personnes d’ici la fin de l’année.

… mais un projet encore mal connu

Si les résultats se révèlent très largement favorables au projet, le sondage et sa méthodologie révèlent toutefois que les sondés n’ont qu’une connaissance toute relative de ce qu’implique le GPSO. Ainsi, seuls 18% d’entre eux identifient ce que recouvre l’appellation Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest, et il faut préciser ou rappeler la promesse (Bordeaux-Toulouse en une heure) pour atteindre 59% de reconnaissance. Et lorsqu’ils sont interrogés sur les « principaux élément qui vous plaisent » dans le GPSO, les sondés reprennent assez naturellement les arguments évoqués par les questions qui précèdent.

À la question « quels sont tous les éléments qui vous déplaisent » dans le GPSO, les sondés évoquent l’impact sur le paysage, les cultures et les sols (30%), les conséquences sur la faune et la flore (29%), puis le coût trop important au regard des enjeux (23%), et le manque de communication, d’information ou de concertation (23%).

La publication de ce nouveau sondage (Odoxa en avait déjà réalisé un en avril, qui interrogeait à la fois les Français et les Espagnols, avec là aussi des résultats en forme de plébiscite quant à l'intérêt du projet) intervient alors que les opposants au projet multiplient les actions pour tenter de le faire capoter, entre recours contre le prolongement de la Déclaration d’utilité publique, dépôt d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la taxe spéciale d’équipement (TSE)  à laquelle seront soumis les habitants de 2.340 communes situées à moins de 60 minutes en voiture d’une future gare desservie, ou manifestations sur les emprises programmées de la future ligne au sud de Bordeaux. « C'est un projet démocratique, voté par 26 collectivités et approuvé par les citoyens, on n'est quand même pas en train de construire une autoroute », estime Alain Rousset.


La concentration d'avis favorables est supérieure dans les territoires rattachés à l'Occitanie - crédit Odoxa pour l'Agence GPSO (SNCF Réseau)

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