Euratlantique : quels concepteurs désignés pour la ZAC Bègles-Garonne ?

Afin de concevoir le futur aménagement du secteur Bègles-Garonne, l’Établissement Public d’Aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique, la Ville de Bègles et Bordeaux Métropole ont arrêté leur choix concernant l’équipe de maîtrise d’œuvre, qu’ils dévoilent aujourd’hui. Le groupement est ainsi composée de l’urbaniste germe&JAM (mandataire), de l’atelier de paysages Bruel-Delmar, du bureau d’études (aménagement urbain, VRD et environnement) Alto Step, de l’atelier de l’architecte et urbaniste bordelaise Nathalie Roussel, d’Atelier d’Ecologie Urbaine (bureau d’études), du bureau d’ingénierie hydraulique ISL, d’Alphaville pour la programmation, d’ETC pour la mobilité et enfin de Scène Publique pour les aspects de conception lumière.

L’EPA « a apprécié la bonne compréhension des attendus de la maîtrise d’ouvrage en matière de stratégie urbaine, architecturale et paysagère », est-il indiqué dans un communiqué, alors que l’ensemble comprend trois sous-secteurs « aux identités marquées » : le quartier Sembat au nord, un espace résidentiel de maisons et d’échoppes historiques, le secteur « IBA » qui est un espace industriel et artisanal au sud « où l’activité va demeurer » est-il précisé et enfin l’ouvrage d’art dit « l’estacade » : une structure routière en surplomb de la Garonne.

En vidéo :
Notre interview en novembre dernier de Valérie Lasek, directrice général de l’EPA Bordeaux Euratlantique

Identités fortes et références solides

« Le projet Bègles Garonne est une opportunité de reconnecter ce morceau de territoire au nouveau quartier de l’Ars au nord, au centre-ville de Bègles à l’ouest et au sud et enfin à la Garonne à l’est. En ce sens, le groupement a fondé sa proposition sur la géographie et l’histoire du fleuve comme matrice structurante. En plaçant le paysage au centre de son projet, le groupement suggère de réaliser une “couture” fine avec les tissus existants avoisinants entre ville réurbanisée, village béglais et territoires limitrophes naturels », est-il expliqué dans le communiqué. Aussi l’offre du groupement propose-t-elle deux identités fortes comme premiers axes de travail. D’une part la « Garonne Métropolitaine » : reconquête des friches et des vides pour un maillage vert et un parc ouvert vers les berges…. Et, d’autre part, le « Village Augmenté », qui fait le lien avec le tissu urbain existant : conservation de la qualité du quartier de pierres et d’échoppes tout en travaillant sur la notion de rue apaisée et végétalisée…

Cette équipe de maîtrise d’œuvre a, en outre, été sélectionnée « pour son expertise reconnue sur différents sujets structurants du projet », insiste encore le communiqué qui liste les références en regard. Ainsi du traitement du risque inondation : germe&JAM a été lauréat du premier Grand Prix National d’Urbanisme en zone inondable. Mais aussi de la reconversion d’activités industrielles : conception de l’écoquartier des rives de la Haute Deûle à Lille par Bruel-Delmar et du secteur d’activités Halvêque Beaujoire Ranzay à Nantes par germe&JAM. Ou encore de l’architecture bas carbone et bioclimatique : projets ZAC du Moulon à Saclay par Bruel-Delmar et germe&JAM et hôpital Saint-Vincent de Paul à Paris par Alto Step.

Concertation prolongée et gouvernance participative

Les différents acteurs publics impliqués - EPA, Ville, Métropole - ont prolongé jusqu’au 30 juin prochain la concertation réglementaire qui devait s’achever le 30 septembre dernier et sera d’ailleurs encadrée par la Commission nationale du débat public (CNDP). C’est dans ce cadre étendu que le groupement consacrera les six prochains mois à l’émergence du plan guide, avant d’engager les axes programmatiques.

Pour aller plus loin :
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