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Ryanair annonce la fermeture de sa base de Bordeaux

Écosystème
mardi 14 mai 2024

Ryanair, qui basait trois appareils à Bordeaux, annonce son départ de l'aéroport de Mérignac à compter du mois de novembre -crédit Ryanair

La compagnie aérienne Ryanair a annoncé mardi son départ, à compter de novembre, de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, où elle postait trois avions. Raison invoquée : l’augmentation des coûts facturés par l’infrastructure, qui empêcherait la compagnie d’y étendre ses services low-cost.

Après les menaces, Ryanair passe à l’acte et annonce de façon très officielle son départ de l’aéroport de Bordeaux. « En raison de l’augmentation des coûts à Bordeaux à partir de novembre 2024, Ryanair déplacera ses 3 avions basés à Bordeaux vers des aéroports moins coûteux ailleurs en Europe, ce qui entraînera la perte de 40 lignes Ryanair au départ et à destination de Bordeaux, et la perte de plus de 90 emplois pour les pilotes, le personnel de cabine et les ingénieurs basés à Bordeaux », indique la compagnie dans un communiqué publié mardi.

Elle indique par ailleurs que ce départ se traduit par une perte d’investissement de 300 millions de dollars (environ 100 millions par avion posté), façon de souligner que cette décision n’est pas prise à la légère. « La perte de Bordeaux sera un gain pour d’autres aéroports à travers l’Europe », tacle Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair, qui annonce dans le même temps l’ouverture de nouvelles bases à Copenhague, Dubrovnik, Reggio Calabre, Tanger et Trieste. 

« Nous ne souhaitions évidemment pas ce départ, mais il fallait maintenir des limites aux exigences de Ryanair, qui sera toujours la bienvenue à Bordeaux », confirme auprès de Placéco la société aéroportuaire.

Michael O’Leary, PDG de la low cost irlandaise, avait engagé le bras de fer au mois de mars dernier, en annonçant qu’il quitterait Bordeaux si l’aéroport maintenait la hausse programmée des redevances. « L’aéroport veut doubler nos charges, et nous ne voulons pas payer », avait-il déclaré, en parallèle d’une communication réalisée en interne auprès de ses salariés bordelais par la compagnie. L’aéroport avait alors réagi en dénonçant des « déclarations publiques totalement erronées », et s’était dit « serein » quant à la conclusion du litige.

Des négociations seront-elles engagées suite à ce nouveau coup de semonce ? L’aéroport de Bordeaux, dont le trafic se répartit aujourd’hui entre 70% de low cost et 30% de compagnies premium, travaille dans le cadre de son plan stratégique à un nouvel équilibre de l’ordre de 60% / 40%, avec la volonté de s’ouvrir plus largement à des liaisons vers les grands hubs européens. Le départ programmé de la compagnie irlandaise permettra-t-il d’accélérer cet objectif ? L’aéroport n’a pour l’instant pas communiqué sur la façon dont le plan de vol sera ajusté pour pallier la disparition des vols opérés par Ryanair depuis Bordeaux.

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