Bpifrance : le Béarn parmi les territoires les plus attractifs pour l'industrie

Le think tank Le Lab, rattaché à Bpifrance et consacré aux PME et ETI, a publié en mai dernier une étude consacrée à la réindustrialisation de la France. Parmi les axes de réflexion, un tour d'horizon des territoires en matière d'attractivité pour les projets industriels.

« L’industrie ne pourra plus choisir son territoire comme avant », constate cette étude, qui cite plusieurs causes de cette évolution, en particulier le zéro artificialisation nette (ZAN), l’impératif d’une gestion plus sobre de l’eau et des ressources naturelles, et les difficultés de recrutement. 

« Chaque territoire offre un terrain de jeu différent aux industriels, explique Le Lab. Certains marqués par la désindustrialisation, assis de ce fait sur des tas d'or foncier, pouvant compter sur un vivier de main-d’œuvre significatif, ont déjà saisi les opportunités d'une renaissance industrielle. D’autres préfèrent compter sur leur tissu de PME locales, solidaires et souvent plus résilientes lorsque soufflent des vents contraires. D’autres encore se découvrent des atouts industriels parce qu’ils proposent un cadre de vie attractif, des filières de formation d’excellence et des pôles de recherche attirant les meilleurs. »

Le nord du Béarn tire son épingle du jeu

L'étude retient 31 critères répartis en cinq catégories : le capital physique (foncier et infrastructures  logistiques), le capital écosystémique (culture et poids historique de l’industrie), le capital humain (importance de la formation industrielle), le capital qualité de vie (mobilité, soins, services, solde migratoire), et le capital environnemental (risques de sécheresses et d’inondations). Parmi ces catégories, souligne l'étude, la disponibilité du foncier est le facteur déterminant pour le choix de l'implantation des projets industriels, plus de la moitié des entrepreneurs interrogés la désignant comme le principal critère de sa prochaine implantation.

Sur ces critères, si l'étude souligne surtout le très grand potentiel des Hauts-de-France au titre de leurs immenses réserves foncières et d'une perspective faible de stress hydrique, le Béarn tire son épingle du jeu, en particulier grâce à une culture industrielle forte, la qualité de ses infrastructures et la présence de plusieurs sites industriels « clés en mains ». À noter cependant que ce potentiel est concentré, selon l'étude, sur le nord du territoire, le sud montagneux présentant, sans surprise, un potentiel d'industrialisation nettement moindre.