Photovoltaïque : pourquoi Soltéa va devenir Wewise - Premium

« Soltéa, membre fondateur de Wewise », peut-on lire depuis quelques semaines sur les différents comptes officiels de l’entreprise basée à Bidart. La société, spécialisée dans la conception et réalisation de projets photovoltaïques, est au cœur d’une restructuration interne au sein de Butagaz, groupe dont fait partie l'entreprise basque. En effet, les quatre entités spécialisées dans le domaine du photovoltaïque seront réunies sous une même bannière prochainement, qui arborera le nom de Wewise. « On gardera nos structures, et on travaillera depuis nos territoires », précise Vincent Nicolas, directeur général et fondateur de Soltéa. Ainsi, chaque société migrera doucement vers le nom de Wewise d’ici deux ans. « On se met sous une même bannière, parce que celle de Butagaz a une connotation "énergie grise". On voulait quelque chose qui soit axé sur les énergies renouvelables et la décarbonation », souligne le fondateur de Soltéa. Ensemble, selon ses chiffres, Wewise représente 250 personnes et près de 100 millions d’euros de chiffres d’affaires. Ainsi, avec Wewise, le projet de ces quatre entreprises est d’abord de développer les solutions internes au solaire. « Pour faire du solaire », explique Vincent Nicolas. « On a basculé dans du solaire intelligent, on n’est pas obligé d’être dans le standard de revente de surplus à EDF », ajoute-t-il en exemple. « On sait valoriser les surplus dans du stockage, mais aussi dans de la production d’eau chaude, ou dans du froid, etc ». Mais Wewise a de plus grandes ambitions. « On veut acquérir les compétences sur ce que sont les problématiques de nos entreprises en matière de décarbonation », précise le chef d’entreprise.Diagnostics de décarbonation Ainsi, si à ce jour, la société n’intervient directement que sur ce qui concerne le solaire, elle a par exemple commencé à se développer sur la partie diagnostic. « On veut aller un peu plus loin que notre boulot », poursuit-il. Ainsi, Soltéa et toutes les composantes de Wewise vont proposer des diagnostics sur tous les postes énergétiques. À la fin, si les solutions proposées comportent du solaire, Soltéa et les autres antennes de Wewise pourront proposer leurs services. Pour le reste, ils pourront renvoyer vers d’autres acteurs. Un service en plus sur lequel Soltéa n’ambitionne pas de faire du chiffre d’affaires, puisqu’il sera gratuit. En revanche, la société mise sur cette activité pour se différencier. « Il y a ceux qui vendent des produits, et ceux qui sont capables de proposer autre chose, qui s’intéressent aux problématiques des clients et comprennent leurs enjeux », justifie Vincent Nicolas. Une stratégie qui permet aussi de tracer le développement futur de Wewise au sein de Butagaz, puisque ce dernier réalise plusieurs croissances externes et agglomère en Europe de nombreuses sociétés qui touchent aux énergies renouvelables. « Ils ont racheté un distributeur de matériel solaire en Hollande », cite par exemple Vincent Nicolas. « Il y a des boites qui pourraient rentrer dans cette bannière avec ces valeurs ». Une manière selon lui de répondre à la « problématique de décarbonation qui est un sujet européen et mondial ». Une ambition affichée globale pour les quatre entités actuelles de Wewise. Le rapprochement sous une même bannière créera certainement des synergies et mutualisations, selon le directeur de Soltéa, mais garantira à chacun « la liberté d’entreprendre et l'indépendance au niveau territorial ». Soltéa s’était déjà développée l’année dernière avec une antenne à La Rochelle. La société dispose de 35 salariés à ce jour et recrutera une quinzaine de personnes en 2024.SoltéaCréée en 20089 Rue Bazter, 64210 Bidart35 salariésCA : prévisionnel à 18 millions d'eurosA Hastingues (Landes), Soltéa vient de déposer une demande de permis de construire pour un bâtiment de 2.000 m², dont 400 m² de bureaux, sur un foncier de 8.000 m². Cet édifice permettra de relocaliser une partie des salariés et donc de recruter entre dix et quinze personnes. La livraison est attendue d’ici la fin 2025. L’investissement est estimé à 2,5 millions d’euros.

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