Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne annonce ses résultats 2024 - Premium

Dans le contexte d’une année 2024 pleine « d’incertitude sanitaire, militaire, économique et financière, de manque de visibilité et d’attentisme », avec des perspectives de croissance atones pour l’économie française comme européenne et un contexte agricole « également difficile », marqué par une année « plutôt sévère » et des aléas économiques et climatiques, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (CAPG) réalise une année « dynamique et solide », assurait, ce lundi, Paul Carite, directeur général du groupe. En parts de marché financières, le CAPG confirme sa place de « premier financeur du territoire », avec 42,7% de parts de marché. Dans le détail, 37% des professionnels, 42,9% des entreprises, 39% des particuliers et 78,1% des agriculteurs ont fait financer leurs projets par la banque coopérative. 38.500 projets ont été accompagnés, pour deux milliards d’euros de financements octroyés, précise le dirigeant. « Pour que l’on puisse accompagner les projets de nos clients, nous devons progresser sur la collecte locale, afin de ne pas être dépendants des marchés financiers », ajoute Paul Carite, soulignant les 23 milliards d’euros d’épargne collectés par la banque, en hausse de 884 millions par rapport à l’année précédente.À lire également - Crédit Agricole : une année 2023 en repli, mais des activités en développement « Pour la première fois depuis un certain temps », ajoute le directeur général, le produit net bancaire [équivalent du chiffre d’affaires] s’est amélioré de 5%, s’établissant à 395,2 millions d’euros et alimentant un résultat net de 96,3 millions d’euros. « La moitié du résultat est dégagé par les activités que nous développons, l’autre moitié provient du bénéfices de nos parts dans Crédit Agricole SA [le réseau national formé par les différentes caisses régionales du Crédit Agricole, ndlr]. Nous avons cet avantage de pouvoir redistribuer en local davantage de richesse que nous en dégageons ». « Reflet du durcissement du contexte économique et du nombre croissant d’entreprises en difficulté », précise toutefois Paul Carite, le coût des risques a augmenté de plus de 40%. « Nous nous sommes aussi développés sur les assurances, ajoute Marc Didier, président du CAPG, nous avons aujourd’hui 450.000 contrats, en hausse de 3,6%, et nous sommes en train de créer une deuxième unité de gestion des sinistres afin de doubler le nombre de collaborateurs à disposition des clients ».Des filiales en forte croissance« Nous travaillons beaucoup notre dimension bancaire et l’ensemble de nos investissements, présente Paul Carite, mais nous allons aussi de plus en plus sur le domaine sociétal, en particulier les dimensions énergies renouvelables, la santé et les transitions agricoles, sur lesquels nous considérons que nous avons un rôle à jouer ». Première de ces dimensions, et activité historique du CAPG lancée il y a seize ans, la production d’énergies renouvelables, via la filiale CAPGEN « s’impose de plus en plus dans nos services », précise la banque. En 2024, CAPGEN revendique ainsi 86 nouveaux projets de centrales photovoltaïques ou hydroélectriques et 47 centrales construites, en hausse de 42% par rapport à l’année précédente. « Nous voulons maintenant aller un cran plus loin avec la géothermie », dévoile Paul Carite. Pour cela, le Crédit Agricole s’est associé au groupe béarnais Arverne. « Il s’agit d’abord de réfléchir à comment installer de la géothermie de surface sur nos propres sites, reprend le directeur général, puis ensuite, de réfléchir à l’amener à nos clients en dupliquant le modèle de tiers investisseur que nous avons mis en place dans le photovoltaïsme ».À lire également - En 2025, CAPGEN mise sur les ombrières et l'industrie« On démarre avec des investissements propres à notre caisse régionale, reprend Marc Didier. C’est à nous de tester le concept et de le valider. Si le modèle s’avère rentable et compétitif, on pourra le proposer à nos clients », en visant principalement, ajoute-t-il, les collectivités locales et les entreprises.Santé et transitions Dans le domaine de la santé, et dans le sillage de la création en 2023 de la filiale Crédit Agricole Santé & Territoires, le CAPG s’est associé au promoteur immobilier Aedifim Santé, avec l’ambition de créer 25 maisons de santé à cinq ans. « On sait que les collectivités locales ont pris ce dossier en main depuis un moment, admet Paul Carite, mais on pense qu’en créant ce partenariat avec Aedifim, nous allons pouvoir proposer un outil, des collaborations, permettant à des professionnels de santé de venir plus nombreux dans des endroits où, aujourd’hui, ils ne pensent pas à venir ».À lire également - Dernière ligne droite pour la modernisation des agences du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne Enfin, l’accompagnement des agriculteurs, métier historique du Crédit Agricole. « Depuis de nombreuses années, nous accompagnons la transition vers les cultures bio, rappelle Marc Didier. Aujourd’hui, la transition concerne aussi l’adaptation au réchauffement climatique : accompagner des projets de productions nouvelles, peut-être, demain, installer des serres photovoltaïques permettant de produire des plantes plus adaptées aux évolutions du climat… Nous avons tous les types d’agriculteurs parmi nos clients, du fermier proche de la retraite au jeune agriculteur-entrepreneur à la recherche de modèles innovants… à nous de mettre le bon conseiller en face du bon agriculteur ».

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