Après la levée de fonds, la marque biarrote Hopaal ouvre son atelier à Socoa - Premium

Une nouvelle étape dans le développement de Hopaal. La marque lancée en 2017 inaugure cette semaine son premier atelier à Socoa. Un nouvel outil pour accompagner la démarche de la marque biarrote. « C’était précieux pour nous de pouvoir être aussi clair sur la traçabilité, et ça nous tenait à cœur d’internaliser une partie de la production » explique Clément Maulavé, fondateur d’Hopaal. Le modèle de l’entreprise repose sur la conception de plusieurs gammes de vêtements (basiques, techniques et polyvalents), actuellement via le site internet d’Hopaal. Dans le cadre de ce développement, la société a donc décidé d’investir dans un atelier, de 200m² avec à l'intérieur surjeteuses, brodeuses, machines de découpes et de transferts. Objectif : prendre en charge la gamme « essentials » de la marque, autrement dit, les basiques, soit 15 à 30% de la production globale. Une manière pour l’entreprise de poursuivre sa quête de plus de proximité. Le reste de la gamme sera réalisé au Portugal et en Espagne. « La proximité nous permet aussi de mieux travailler en étant aussi proche du gestionnaire » précise Clément Maulavé. En effet, le site compte un gestionnaire, en tout, ce sont six personnes qui ont été recrutées pour faire fonctionner l’atelier.Investissement de 150.000 euros partagé Un investissement qu’Hopaal n’a pas souhaité porter seule. La marque biarrote s’est associée avec Couleur Chanvre, spécialisée dans la conception de linge de lit et de linge de maison en chanvre basé à Saint-Jean-de-Luz. Un investisseur et un gestionnaire ont également participé au financement de l’atelier. Ainsi, si le site de production servira l’activité des deux entités, il permettra aussi de réaliser des pièces pour d’autres marques et porteurs de projets. Un investissement global de 150.000 euros qui comprend les machines et les travaux à l’intérieur. Pour sa première collection, Hopaal a fait évoluer la promesse de la marque qui était de n’utiliser que des matières recyclées ou naturelles locales, comme le lin le tout à moins de 1.000km de Biarritz. « Pour la première collection, on utilise des fins de rouleaux de tissus en coton bio » détaille Clément Maulavé. « Uniquement le recyclé était trop restrictif, mais c’est la même typologie de matière, on s’approche davantage sur surcycling » . Des vêtements prévus pour durer plus longtemps que des matières recyclés. Reste qu'Hopaal n’exclut pas, à l’avenir, de réaliser des prochaines gammes de produits en matière recyclés. Cet été, la société a bouclé une levée de fonds de 700.000 euros auprès de sa communauté. « On cherche à compléter avec des prêts bancaires d’environ 300.000 euros » compte le fondateur d’Hopaal. De quoi accompagner la suite de l’aventure de la marque biarrote et notamment lui permettre de « revoir les exigences techniques, environnementales, le développement produit, les images, le site internet, l’équipe, et le développement d’un nouveau business model avec des distributeurs » détaille Clément Maulavé.Développer la gamme technique En effet, si les vêtements sont pour l’instant vendus via le site internet de la marque, à l’avenir Hopaal veut pouvoir être distribuée via des boutiques. La marque veut aussi poursuivre son développement en misant sur des vêtements techniques particulièrement performants. « On reste engagés, ça, c’est acté, mais maintenant, on veut devenir une marque technique européenne » annonce Clément Maulavé. Des vêtements performants pour résister aux températures extrêmes et être utilisés en alpinisme par exemple. Ainsi, Hopaal mise sur un maillage de distributeurs dans des boutiques sur l’arc alpin et dans toute la Scandinavie. Après avoir rassemblé sa communauté autour de la levée de fonds de cet été, Hopaal veut construire « une communauté technique, car la société n’est pas encore connue comme telle ». Pour ce faire, la marque biarrote mise sur les RP, l'influence, etc. L’ambition est d’arriver à stabiliser l’atelier et d’avoir un réseau de distribution dans les Alpes et sud de l’Allemagne d’ici fin 2024 et de mettre un premier pied en Scandinavie en 2025. L'atelier se situe dans le quartier de Socoa. Crédits : Hopaal

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