Après la Coupe du monde de rugby, le Béret Français et FMS fournissent les JO2024 - Premium

Des bérets basques aux Jeux olympiques. Le Bayonnais Le Béret Français et son voisin landais de Saint-Geours-de-Maremne, FMS, renouvellent leur collaboration pour le plus gros événement sportif de l’année. L’an dernier, le Basque avait en effet candidaté et réalisé des bérets sous license pour la Coupe du monde de rugby, alors cette année, ils ont remis le couvert. « On n’a pas attendu la fin de la Coupe du monde de rugby pour candidater aux JO », sourit Nathalie de Mauduit, gérante de l’entreprise Le Béret Français. Il faut dire que l’opération a été un succès pour l’entreprise basque. Pas de chiffre précis à avancer, l’entreprise explique avoir vendu « des dizaines de milliers de produits » , lui permettant de franchir le cap du million d’euros de chiffre d’affaires. Malgré quelques périodes « de bourre, on a répondu en temps et en heure », souffle Nathalie de Mauduit, qui dresse un bilan positif. Car selon elle, l’opération a aussi permis « un gain d’intérêt, de notoriété et de connaissance de notre marque ». Une visibilité qui a eu des conséquences sur le carnet de commandes. « On a beaucoup plus de demandes de la part des associations et des clubs » et d’ajouter « commercialement, il y aura du positif ». Côté landais, on a déjà un peu plus l’habitude de répondre à ce type de contrats. La société FMS, est spécialisée dans l’ingénierie informatique, la logistique, le textile, le bâtiment et les ressources humaines. Pour sa partie textile, FMS réalise des marquages broderie, de la sérigraphie, des marquages à chaud pour transfert, mais aussi des vêtements professionnels et enfin, plus récemment, du recyclage et l’upcycling. Depuis quatre ans, la société a réservé une partie de son activité à l'événementiel. « Tout a explosé à la suite du COVID », se souvient Pierre Sorçaburu, en charge du textile pour FMS. « Avant, on avait seulement une presse, alors on a monté un atelier de confection textile et on a développé de nombreuses activités ». Merchandising officiel des Fêtes de Bayonne, de Dax, Roland Garros, et donc de la Coupe du monde de rugby. Pour le compte du Béret Français, la société landaise réalise les broderies qui sont ensuite cousues sur le béret. « L’an dernier, on en a fait 10.000 pour la Coupe du monde », assure le responsable. Une manne intéressante puisque l’événementiel représente aujourd’hui 40 à 50% de son chiffre d’affaires.Amélioration des processAlors forcément, c’est avec enthousiasme que les deux entreprises se sont lancées dans l’aventure des JO. Côté Béret Français, comme pour la Coupe du monde de rugby, il a fallu d’abord dessiner un business plan. « On reverse un pourcentage pour la licence, et c’est un minimum de garantie sur lequel on se met d’accord », décrypte l’entrepreneuse. Ce qui induit des quantités et des designs. Après avoir travaillé en étroite collaboration avec les organisateurs de l’événement, ils ont mis au point une quinzaine de modèles de bérets adultes et enfants. Certains avec le nom Paris 2024, d’autres avec la mascotte des Jeux olympiques, etc. Une gamme plus large à laquelle s’est adaptée Le Béret Français. « On en apprend tous les jours », sourit l’entrepreneuse. Pour ce client, la société souligne un calendrier déjà plus favorable. « On est plus tôt dans la saison, quand on aura fini nos grosses commandes, on pourra s’attaquer à Noël plus sereinement », justifie la cheffe d’entreprise. Forte de l’expérience de la Coupe du monde de rugby, l’entreprise basque est aujourd’hui mieux préparée à répondre à cette demande spécifique. « On s’est un peu rodé, on a mobilisé un étudiant ingénieur textile pour optimiser nos process », déroule Nathalie de Mauduit. Pour ce contrat, FMS réalise à nouveau une partie des broderies qui seront cousues sur les bérets de l’entreprise bayonnaise. « On a déjà réalisé 2.000 pièces et on va en faire 800 de plus », assure Pierre Sorçaburu. Une cadence à laquelle l’entreprise s’est habituée, car elle le sait, assurer ce type de contrats implique « d’être performant, avec une contrainte qualité » et un faible taux de rebut. Si bien que pour y répondre la société mobilise un salarié au contrôle qualité « et on forme à l'autocontrôle et on sensibilise », poursuit le responsable textile.Des produits dont le Béret Français assure la commercialisation. Qui a déjà commencé. « Les produits sont déjà disponibles dans de nombreux points de vente », assure Nathalie de Mauduit. Pour cette nouvelle compétition, Le Béret Français est allé chercher des clients de la dernière Coupe du monde de rugby, plus facile à convaincre. Mais pas seulement. « On sera présent au Petit Palais, au musée d’Orsay, à la Samaritaine, aux Galeries Lafayette », assure la cheffe d’entreprise, qui admet qu'il est plus difficile d'aller chercher de nouveaux clients, et des grands noms, dont les étals sont déjà bien fournis. Il faut dire qu’il existe un très grand nombre de produits dérivés sous licence à l’occasion des Jeux olympiques. Le site de la boutique officielle, propose d’ailleurs un autre béret que l’entreprise basque, moins cher et d’origine asiatique. « Dommage », commente la cheffe d’entreprise, sans vouloir polémiquer. Elle reste néanmoins excitée quant au fait de participer à un événement de cette ampleur. Un contrat qu’elle juge positif aussi pour les équipes. « On n’aura certainement pas de billets pour aller voir les JO, mais on sait que nos bérets existeront », sourit-elle. Excitation partagée côté FMS qui y voit aussi une fierté pour les équipes qui réalisent en plus des broderies des t-shirts pour un partenaire des Jeux olympiques. « Les salariés sont contents de voir sortir des t-shirts »,> souligne Pierre Sorçaburu. Seul bémol à la participation à ce type de grands événements, la faible visibilité de leur travail en tant que sous-traitant.Une expérience qui reste néanmoins positive puisque chacun veut poursuivre sur ce marché. Le Béret Français vient de signer pour deux ans un contrat avec la Fédération Française de Rugby. Dans les Landes, chez FMS, on prévoit notamment grâce à l’événementiel, mais aussi grâce à leur nouvelle marque, une hausse sur la partie textile. Si l’an dernier la société landaise réalisait 2,2 millions d’euros (sur les 20 millions générés par le groupe), elle ambitionne d’atteindre les 2,8 millions d’euros cette année.

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