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Aéroport de La Rochelle : record de fréquentation en 2023 et nouvelle ligne pour 2024

Stratégie
jeudi 18 janvier 2024

Il y a eu 246.867 passagers transportés en 2023 à l'aéroport de La Rochelle, un record | Photo : aéroport de La Rochelle.

L'aéroport de La Rochelle a fait son bilan 2023 et un record a été atteint : 246.867 passagers transportés. L'année 2024 devrait se poursuivre sur cette lancée avec de nombreux projets de développement. Au programme : l'ouverture d'une nouvelle ligne vers le Maroc et de nouvelles activités extra-aéronautiques.

« Il y a eu 246.867 passagers transportés en 2023, c’est un record, on a dépassé l’année 2018 qui était à 240.000, et nous allons ouvrir une nouvelle ligne La Rochelle-Marrakech pour le mois de juin qui sera opérée par Ryanair », a annoncé Gérard Pons, président du Syndicat mixte des aéroports de La Rochelle - Ile de Ré et Rochefort, le 18 janvier, en ouvrant la conférence de presse sur le bilan 2023 et les perspectives pour 2024. L’année 2023 confirme la dynamique du trafic, aussi bien pour la clientèle de tourisme, celle d'affaires, ou les déplacement pour voir des amis ou de la famille. « Ce triptyque nous permet d’avoir une bonne résilience, en particulier sur le tourisme et la vie personnelle, grâce aussi à la stratégie développée depuis des années avec des compagnies puissantes comme Ryanair et Easyjet, les deux premières low-cost européennes », souligne Thomas Juin, directeur général de l’aéroport. Et d'ajouter : « Grâce au travail de notre équipe d'exploitation, le taux de satisfaction de nos passagers est de 98,1 % selon une étude qui a été réalisée sur plus de 1.000 personnes ».

Succès pour Marseille 

L’aéroport  de La Rochelle propose aujourd'hui  douze destinations, dont trois lignes domestiques : Lyon, Marseille et Nice. Ces dernières représentent 29 % du trafic, soit 69.963 passagers. En octobre 2023, le Syndicat mixte a attribué la délégation de service public pour l’exploitation de la ligne La Rochelle-Lyon à la compagnie Easyjet pour les quatre prochaines années (lire notre article).  « Il y a eu 20.700 passagers pour Lyon. L’objectif est d’atteindre 30.000 sur une année complète », précise le directeur général. Par ailleurs, cinq pays sont desservis : Royaume-Uni, Irlande, Belgique, Suisse et Portugal. En 2023 une ligne vers Cork a été ouverte et a rencontré un franc succès avec un taux de remplissage de 87 %. Elle sera donc reconduite. En volume, le marché britannique représente 30 % soit 71.182 passagers transportés en 2023. Vient ensuite Marseille (ouverte depuis 2022) avec plus de 40.000 passagers. « Il y en a autant qui partent de La Rochelle que de Marseille, ce qui est très bon signe et il y a eu une forte fréquentation, même en dehors de la haute saison. La ligne est  ex aequo avec Londres Stansted. Cela montre qu’il y a des échanges qui se structurent avec le Sud-Est de la France », souligne Thomas Juin.  À souligner également, l’Irlande, qui représente 15 % du trafic, et Porto qui a enregistré plus de 34.000 passagers. 

Objectif 2024 : 250.000 passagers 

L’aéroport va poursuivre son développement en 2024 avec de nombreux projets et vise les 250.000 passagers. « Nous prospectons pour être reliés à l’Espagne et on attend la confirmation d’Easyjet pour prolonger Nice », annonce le directeur général. Parmi les axes de travail de l'année se trouve un volet « développement durable ». Le but étant d’atteindre la neutralité carbone en 2040. Une méthodologie va être mise en œuvre avec l’Agglomération de La Rochelle afin d’évaluer les émissions des vols réguliers. Un effort est également mené pour diminuer les nuisances sonores en réduisant le nombre de mouvements (ils sont passés de 950 à 240 par an). Par ailleurs, une étude est en cours sur l’installation d’ombrières avec des panneaux photovoltaïques sur le parking, afin de mettre en place une boucle d’autoconsommation collective dont pourraient bénéficier les entreprises à proximité situées dans la zone d’activité des Rivauds.

« Il va y avoir une montée en puissance de nombreux projets de développement sur la zone de l'aéroport dont le portage est privé avec des emplois à la clé », souligne Thomas Juin. Le bâtiment occupé par l’entreprise Asa-Xenon, spécialisée dans la maintenance d’avions et qui compte onze salariés, a été réhabilité. Un nouveau bâtiment de 1.600 m² sera terminé fin février 2024 et accueillera quatre sociétés (maintenance, médecin aéronautique, hélicoptère ULM et abri pour aéronefs). Un salon VIP d’environ 100 m² va être construit pour accueillir des passagers et équipages de vols privés. Il ouvrira en avril 2024 et sera financé et exploité par Aviapartner. Un hangar pour abriter des aéronefs va être démoli et reconstruit par l’entreprise Catana Group (basée à Marans et spécialisée dans la fabrication et la vente de catamarans). Enfin, l’entreprise Elixir Aircraft a deux projets d’extension de son bâtiment actuel (environ 4.000 m²). En parallèle, elle construira sa nouvelle usine avec un bâtiment d’environ 17.500 m² de surface de plancher sur une emprise de 42.000 m². Le projet est porté par Aire Nouvelle (filiale de promotion immobilière de la société Equans, elle-même filiale de Bouygues), en charge de la conception et de la recherche d’investisseurs. L’autorisation d’occupation temporaire (AOT) sera attribuée en février 2024. Les travaux débuteront en février 2025 pour une livraison en mai 2026 (lire notre article).

Aéroport de Rochefort : hub industriel en projet

Par ailleurs, à l’aéroport de Rochefort, un projet de hub industriel est en cours. Il s’agira de créer un parc d’activité aéronautique. Une étude d’aménagement sera lancée en 2024. L’entreprise VoltAéro a été la première à s’y installer.  Elle va construire un bâtiment industriel d’environ 2.412 m² qui sera financé par le Syndicat mixte (4,4 millions d’euros HT) avec des subventions de l’État (665.000 euros, de la Communauté d’agglomération de Rochefort (386.000 euros) et de la région Nouvelle-Aquitaine (200.000 euros). La première pierre a été posée en octobre 2023 et l’inauguration est prévue pour septembre 2024. « L’objectif est d’attirer d’autres entreprises innovantes pour préparer la décarbonation de l’aviation », conclut Gérard Pons.

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