Innovation : la filière ostréicole se dote d'un prototype robot pour la mise en bourriche
Entre 50% et 70% du chiffre d'affaires à l'année est réalisé entre le 15 et le 31 décembre. Crédit photo : Groupement qualité huîtres Marennes-Oléron
Le département de la Charente-Maritime est le premier bassin producteur d'huîtres en Europe. Elle se veut précurseur dans le développement d'une ostréiculture de demain et pour cela, a mis au point un prototype robot de mise en bourriche des huîtres dans une ferme ostréicole située à La Tremblade.
Les ostréiculteurs se dotent de plus en plus d'appareils et outils pour effectuer leurs tâches au quotidien. L'équipement est alors au centre des enjeux d'innovation des exploitations, d'évolution des pratiques ou encore de transition écologique. C'est dans ce cadre que l'une des fermes ostréicoles du territoire vient d'acquérir un prototype robot de mise en bourriche des huîtres (pour ceux à qui cela aurait échappé, une bourriche c'est vulgairement le panier en bois pourvu d'un couvercle dans lequel sont transportés ces fruits de mer). Un projet mené après plusieurs mois de recherche et de développement et porté par le Comité régional de la conchyliculture de Charente-Maritime. La machine est fabriquée par SFERE, société française spécialisée en solutions de cerclage et d'emballage et financée par France Relance à hauteur de 656.000 euros.
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Pour palier le manque de personnel
La nouvelle machine est actuellement en cours d'expérimentation à La Tremblade. Comment fonctionne-t-elle ? Le prototype de ligne de production automatise la manipulation des huîtres depuis leur alimentation sur le convoyeur jusqu'à la mise en bourriche. Un processus qui permet d'optimiser la chaîne de production. Le robot est intégré à un système de vision avancé lui offrant une garantie de précision optimale dans la gestion des produits et la supervision en temps réel. Une machine qui permet d'améliorer le quotidien des ouvriers et de réduire la pénibilité de certaines tâches. « Ce robot est également une manière de rendre plus attractif le travail dans les cabanes et de continuer à attirer des jeunes dans l'ostréiculture », dévoile Philippe Morandeau, président du Comité de conchyliculture de la Charente-Maritime.
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L'utilisation de cet outil vise à répondre au besoin des professionnels de renforcer les équipements et la productivité sur des périodes de forte demande, comme celles de fin d'année. « Entre 50% et 70% du chiffre d'affaires à l'année est réalisé entre le 15 et le 31 décembre », avait indiqué Laurent Chiron, ostréiculteur de l'Eguille-sur-Seudre et président du Groupement qualité huîtres Marennes-Oléron, dans un précédant entretien.