ESS : La Ruche lance « Transition », son programme d’accompagnement régional - Premium

C’est la première fois que La Ruche Bordeaux lance un programme d’accompagnement, destiné aux porteurs de projet à impact environnemental. Pourquoi vous être lancé dans ce format ? C’est vrai que c’est une nouveauté, même si déjà avec l’ouverture de notre incubateur en 2018, nous avons étoffé notre offre d’accompagnement dédiée aux entrepreneurs à impact. Nous portons par exemple un parcours pour les femmes, Les Audacieuses. Aujourd’hui, l’idée est d’aller encore plus loin avec un second programme fort autour de l’urgence climatique. Nous voulons, à notre échelle, soutenir des solutions qui vont dans le bon sens, via les sept piliers de l’économie circulaire. L’un des impératifs de votre appel à candidature est effectivement d’avoir un projet qui « contribue à la transition écologique » via l’un de ces sept piliers… Quels sont-ils ? Il y a l’écoconception, c’est-à-dire qu’on va chercher des entreprises qui veulent concevoir de nouveaux types d’emballages, réinventer la chaîne de fabrication d’un produit. Ensuite, il y a l’écologie industrielle et territoriale, ou comment relocaliser des actions, créer de façon collective des offres de service ou de produits. Puis l’économie de la fonctionnalité, là on parle d’entreprises comme Citiz [ndlr, service de voitures partagées] par exemple ; de consommation responsable qui est un champ un peu large, mais globalement c’est ce qui permet de consommer localement, de saison… c’est tout ce qui est en circuit court. Enfin, il y a l’allongement de la durée d’usage, le recyclage, et l’approvisionnement durable.Les candidatures seront ouvertes du 9 septembre au 18 octobre prochains, dans toute la Nouvelle-Aquitaine. Objectif : booster sa croissance, renforcer la durabilité de son modèle économique et muscler sa stratégie d’impact. Parmi les critères de sélection : contribuer à la transition écologique, avoir une entreprise ou une association créée il y a moins de cinq ans, avoir une preuve de concept et de premiers indicateurs positifs. Parmi les autres critères de sélection, il y a la capacité pour le candidat de présenter « de premiers indicateurs positifs », tout en ayant au maximum cinq ans d’existence. Pourquoi ces choix ? Est-ce une façon de vous assurer de la pertinence de projets, quand on sait qu’ils sont de plus en plus nombreux se revendiquant « à impact » ? Avec Transition, on vise à étoffer l’offre d’accompagnement sur l’impact, en allant chercher des typologies de projets plus au stade du développement, de l’accélération. Après, les indicateurs positifs sont assez larges : premier chiffre d’affaires, première subvention, communauté mobilisée… Cela nous permet d’imaginer, parmi les lauréats, un projet d’un an ultra-prometteur, avec déjà une communauté ; comme un autre de cinq ans qui a de bons indicateurs, mais qui stagne et a besoin d’un coup de main pour passer à l’étape d’après.Des entreprises investies sur le territoireVotre accompagnement portera notamment sur la construction d’un modèle économique pérenne. C’est souvent la critique que l’on entend lorsqu’il s’agit d’impact, que les modèles ne sont pas suffisamment solides… C’est toujours difficile, car il y a un double enjeu parfois paradoxal : construire un modèle avec des enjeux commerciaux, et construire un modèle qui répond d’abord aux enjeux sociaux ou environnementaux. À mon sens, ces modèles tendent à être de plus en plus la norme, même s’ils ne le sont pas encore. Tous les réseaux d’accompagnement se mettent à promouvoir les projets à impact, et si on n’intègre pas ces notions, j’ai le sentiment qu’on passe complètement à côté du sujet de ces prochaines années. C’est d’autant plus important d’accompagner les sociétés, peu importe leur avancée, pour sécuriser chaque étape de développement. On a vu de très jolies entreprises qui ont dû être fermées ou vendues, comme Circouleur, Resurrection… Vous êtes d’ailleurs accompagné de noms connus en Gironde, et moins habituels que d’autres, pour financer Transition. Aux côtés de la Région Nouvelle-Aquitaine, de Bordeaux Métropole, du Crédit Mutuel Sud-Ouest et de Novapec - le programme de l’Apec-, on retrouve Alixio qui est le fonds de revitalisation d’Auchan, Watt for Change, le fonds de dotation de Valorem, et enfin Unikalo… Oui, c’est une belle opportunité pour nous d’aller au-delà de nos partenariats publics habituels. Nous sommes allés chercher des PME, des entreprises locales qui ont envie de s’engager pour leur territoire et qui s’intéressent à des questions d’innovation. Et chacune a son axe d’approche ! Avec Alixio, Auchan souhaitait investir particulièrement en Gironde, avec la volonté de générer des emplois dans une mission environnementale. Avec Valorem, on discute depuis quelques années mais on ne savait pas comment travailler ensemble - là, il y a le côté énergie renouvelable, développement de solutions d’accession à l’énergie verte par exemple… Et enfin Unikalo est plutôt sur la dimension innovation, avec une stratégie en interne qu’ils essayent de formaliser, pour s’investir en local. Plus d'informations

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