Cosmétique : quels enjeux derrière la nouvelle acquisition du groupe Berkem - Premium

Le groupe girondin Berkem, spécialiste de la chimie du végétal, officialise le rachat des Laboratoires Eriger, une opération tout juste finalisée - le 6 mars - et dont « les modalités financières sont confidentielles ». L’entreprise Eriger, fondée en 2019 et basée en Indre-et-Loire (Chambray-lès-Tours) est spécialisée dans l’encapsulation*. Sur la base de travaux effectués à la faculté de Pharmacie Philippe Maupas, ses fondateurs Eric Buchy et Gérald Thomas ont mis au point un procédé baptisé PhytoVec. Brevetée, cette technologie dérivée de la recherche pharmaceutique, à destination de l’industrie cosmétique, permet l’encapsulation d’actifs végétaux grâce à la chlorophylle. Une pépite qui a tapé dans l’œil de Berkem. C’est « une avancée majeure que nous comptons déployer à son plein potentiel au sein de notre pôle d’activités Santé, Beauté & Nutrition“, souligne le PDG girondin Olivier Fahy, sur des marchés en recherche constante de naturalité, l’intégration des actifs des Laboratoires Eriger représente une avancée majeure permettant de proposer à nos clients et prospects des solutions toujours plus innovantes. »Cette innovation « assurant une meilleure efficacité, stabilité et formulation des principes actifs », s’exprime d’ores et déjà dans les outils de production des Laboratoires Eriger. Ceux-ci vont ainsi être transférés vers le site industriel dont le groupe Berkem dispose déjà à Chartres. Celui-ci est actuellement dédié à la lyophilisation, une technique de séchage à froid par sublimation de matières végétales et de produits sensibles. Ce qui constitue « une véritable continuité industrielle pour la technologie PhytoVec », se félicite Eric Buchy. Une techno qui sera d’ailleurs présentée du 8 au 10 avril, lors du salon Incosmetics à Amsterdam.Renforcement et extension sur le marché des cosmétiquesEn combinant sa propre expertise de la chimie du végétal et cette techno brevetée, le groupe Berkem « a désormais la capacité de réaliser des micro-encapsulations dans des produits issus de la chlorophylle, comme des solutions hydroalcooliques ou des sérums, consolidant sa position d’acteur de référence ». Avec d’intéressantes perspectives concernant sa propre gamme de produits cosmétiques. Une gamme que l’industriel girondin s’emploie à muscler, précédemment sur l’aspect distribution avec acquisition d’i.Bioceuticals ou en signant pour l’Asie avec Azelis.Après avoir vu sa croissance ralentir en 2023, Berkem a stoppé en fin d’année dernière son aventure boursière, lancée trois ans plus tôt. Un revirement impliquant le retour, dans le tour de table du groupe girondin, d’une importante société française de gestion. Un compagnon de route sur le chemin d’objectifs toujours ambitieux, mais décalés dans le temps. Pour l’an prochain, Berkem prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros. Il y a un an, on parlait encore d’un objectif de 85 millions pour 2025.* Emprisonner des principes actifs instables au sein d’une micro capsule protectrice, les préservant de tout risque d’oxydation ou de détérioration causés, par exemple, par la lumière. Des dégradations synonymes de perte d’efficacité.À lire par ailleurs - Biotech : pour lancer son industrialisation, Kapsera embarque la Caisse des DépôtsBerkemSiège social : BlanquefortEffectif : près de 250 personnesCA (2023) : 52,4 M€

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