Gironde : les grands dossiers de 2025 - Premium

Aéroport de BordeauxLes travaux sont déjà lancés, pour toute l’année et, jusqu’au 31 janvier, Billi est même fermé aux usagers, même si les vols sont maintenus. Le terminal dédié aux compagnies low cost, construit en 2010, se refait une jeunesse. Au menu : une entrée agrandie, une extension de 600m² notamment pour la zone des départs, l’installation d’un système thermique pour réduire les besoins et améliorer le confort des voyageurs, l'amélioration des sanitaires, un accès direct pour les passagers sans bagages… 3,5 millions d'euros seront investis. L’autre sujet, c’est le futur bâtiment « processeur » qui va voir le jour entre les halls A et B. Mais là, le chantier n’est pas prévu avant 2026.Flying WhalesL’enjeu : la sortie de terre, à Laruscade, d’une unité de construction de dirigeables géants dédiés à la logistique. Les demandes de permis d’aménager et de construire ont été déposées l’été dernier, par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine (également actionnaire de la société) et par la Communauté de communes Latitude Nord Gironde, dont l’entreprise sera locataire. Les consultations sont en cours pour les marchés de travaux. Ce chantier, dont le coût est évalué à 150 millions d’euros, devrait durer 12 à 18 mois, et permettra la création d’un hangar-usine de 250 mètres de long. Une fois le bâtiment érigé, une année sera nécessaire - assemblage, essais - avant le premier vol. Exoès devrait être fournisseur des batteries alimentant les dirigeables.Pont de pierreÀ partir du printemps 2025, un important chantier sera lancé pour renforcer cet ouvrage mis en service en 1822. Et qui s’enfonce de plusieurs centimètres par an ! Des forages seront effectués pour mettre en place des pieux en béton qui prendront appui à 25 mètres sous le lit de la Garonne. 50 millions d’euros sont engagés, avec fermeture à la circulation du tram, pendant l’été, durant les quatre années du chantier.Cap IngelecL’ETI Cap Ingelec, contractant général sur les projets complexes en conception et réalisation clés en main va se doter d’un nouveau siège social. Notamment spécialiste des datacenters, le groupe girondin fait construire à Mérignac un bâtiment d’une capacité de 300 personnes. L'historique siège à Saint-Jean-d'Illac sera transformé et trouvera de nouveaux usages stratégiques, tout en restant dans le giron du groupe.Bus express sur les boulevards bordelaisAprès la mise en service l’été dernier du bus express G reliant Bordeaux/La Méca à Saint-Aubin-du-Médoc via la gare Saint-Jean, Bordeaux Métropole prévoit une seconde ligne sur ce réseau censé au final en compter sept. En septembre prochain, c’est le bus express H, en liaison circulaire sur les boulevards, via les ponts Chaban-Delmas et Simone-Veil.HorizeoPrévu à Saucats, le projet de méga parc photovoltaïque Horizeo verra-t-il le jour ou pas ? Lancé il y a cinq ans par Engie et Neoen, il fait actuellement l’objet de demandes d’autorisation et de permis de construire. L’État devrait trancher courant 2025. Malgré des ambitions revues à la baisse - 680 hectares au lieu de 1.000, 600 millions d’euros de budget au lieu d’un milliard - pour une puissance installée de 820MW, le Conseil régional ne cautionne pas, en raison du déboisage induit. Les collectivités locales concernées verraient une - très - large part de leurs possibilités d’artificialisation être consommées par cette réalisation.EMMEPiloté par la société franco-suisse EMME - Electro Mobility Materials Europe - le dossier porte sur la construction d’une unité de conversion de nickel et de cobalt, essentiels pour la filière batteries électriques. Il est prévu en bordure de Garonne, à cheval sur les territoires de Parempuyre (principalement) et de Blanquefort, au niveau du terminal industrialo-portuaire de Grattequina, sur un foncier d’une trentaine d’hectares, propriété du Grand Port Maritime de Bordeaux, via une autorisation d’occupation temporaire de 50 ans. L’obtention du permis de construire est espérée pour cette année. 30 mois de travaux seront nécessaires, pour un investissement direct de 300 millions d’euros, pour 200 à 300 emplois directs et un millier d’emplois induits.Rocade de BordeauxEn chantier depuis des années, la rocade de Bordeaux fera toujours l’objet de travaux en 2025. Au programme de l’année : aménagement à partir du printemps et pour sept mois d’une voie auxiliaire d’entrecroisement entre les échangeurs 17 (Gradignan, Talence) et 18 (Villenave d’Ornon, Cadaujac), dans le sens extérieur. Également au menu, le début du chantier pour la construction sur le flanc amont du pont François Mitterrand d’une passerelle dédiée à la circulation cyclable, impossible depuis 2018. La passerelle en elle-même sera posée et mise en service courant 2026. Enfin, des études de faisabilité technique vont être lancées par la DIR Atlantique sur la création d’une voie réservée aux transports en commun entre les échangeurs 11 (aéroport de Mérignac) et 12 (Saint-Jean-d’Illac). Elle viendrait prolonger la voie réservée déjà en service entre les échangeurs 12 et 13 (Pessac Alouette).KapseraÀ Bordeaux, la biotech girondine Kapsera se dotera courant 2025 des premières unités industrielles mettant en œuvre sa technologie révolutionnaire de micro-encapsulation de principes actifs. Dans ce cadre, la startup a reçu l’appui du programme France 2030 et le soutien financier de la Caisse des Dépôts, qui a pris une participation au capital de la startup. Cette réalisation permettra de sécuriser les premiers volumes commerciaux et de commencer à plancher sur une levée de fonds en série B, envisagée en 2027 et d’un montant compris entre 10 et 20 millions d’euros.Stade Matmut AtlantiqueQui ne s’appellera bientôt plus comme ça : le groupe d’assurance mutuelle ne reconduira pas au-delà de l’été 2025 le contrat de naming, qui rapportait 2,5 millions d’euros à l’exploitant. Lequel ne sera bientôt plus, selon toute vraisemblance, SBA. Stade Bordeaux Atlantique. La société ad hoc, constituée par les groupes Vinci et Fayat, va déposer le bilan dans les prochains jours. Avec quantité de conséquences en cascade. Le partenariat public-privé qui a permis la construction du stade devrait ainsi tomber. Bordeaux Métropole, dont la présidente Christine Bost abordera le sujet ce mardi 14 janvier lors de la présentation de ses vœux, devra continuer à s’acquitter de la somme due dans le cadre de la construction. Le reliquat est évalué par la collectivité à 85 millions d’euros, sur un coût initial de 180 millions. Bordeaux Métropole se trouvera aussi à entretenir et gérer un stade de 42.000 places, ce qui n’est pas sa vocation. Le scénario idéal consisterait en un repreneur intéressé à la fois par le Football Club des Girondins de Bordeaux et par ce stade. À suivre…

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